Et oui, c’est pas parce que c’est férié que ce n’est pas mardi… Et aujourd’hui, j’ai une jolie pépite de livre à vous présenter ! Et même, pour la peine, ce ne sera pas une phrase, mais deux que je vais vous citer.
” Il y a Vanessa, son fond de teint en couche, son rimmel impeccable, ses escarpins vernis qu’elle laisse dans son casier aux heures de travail, et ses ongles rongés. Vanessa qui attend chaque soir son fiancé, mais qui certains soirs rentre à pied, en se tordant les chevilles sur les graviers du bas-côté, parce qu’il l’oublie, parfois, ou bien qu’il a trop bu, ou qu’il lui fait la gueule. ”
Cette pépite, c’est un livre de Marie Sabine Roger, dont j’avais déjà adoré “La Tête en Friche” . celui ci s’appelle “Vivement l’avenir” et je ne parviens même pas à comprendre pourquoi je l’ai oublié un an dans ma P.A.L…
A nouveau Marie Sabine Roger nous scotche dès la première page, et nous fait aimer ses personnages déglingués. Palmarès du déglingué pour Gérard qui “doit peser 35 kg tout habillé, avec son jean qui flotte sur ses jambes arquées, son pull marron trop grand, ses pantoufles élimées… Il ne tient pas debout, il essaie seulement de garder l’équilibre. Il avance comme ces vieux jouets mécaniques qu’on trouve aux puces. Il a l’air bricolé, fait de plusieurs morceaux. Mais pourtant il est là. Et il sait plein de choses.”
Gérard qui a du mal à parler à cause de son palais déformé mais qui connaît plein de poésies…
” E hou he sschafonpa ssche keu ssch’est keula-‘mhour…” Allez, je vous aide, c’est : et nous ne savons pas ce que c’est que l’amour, dit par Gérard.
Alex, de passage par nature, Cédric et son pote Le Mérou vont se rencontrer par hasard, et ce hasard va changer leur vie, ainsi que celle de Gérard.
La tendresse qu’a Marie Sabine Roger pour ses personnages est contagieuse, et je suis sortie de ce livre avec des étoiles plein les yeux…
Et un dernier extrait, pour le plaisir, dédié à celui qui s’y reconnaîtra…
” Une fille amoureuse, elle peut tout encaisser ou presque. Elle peut tremper de larmes des paquets de kleenex et regarder quand même son copain avec au fond des yeux ces lumières magiques qui l’éclairent autrement, arrivent à lui faire croire qu’il est super-intelligent, irremplaçable, unique au monde. Parce que, tant qu’elle l’aime, elle y croit, elle aussi. ”
Le dernier extrait est magnifique.
Je colle illico ce livre dans ma wicheliste !
Je viens de le finir. J’ai beaucoup beaucoup aimé ce bouquin. L’auteure joue avec les sentiments de ses lecteurs et j’aime ça !
Oui, c’est tout à fait vrai ! Merci pour ce commentaire qui me donne l’occasion de découvrir votre blog de “livrevore” où je je sens que je vais faire de belles découvertes.