Un peu provoc, certes… Mais je profite de la découverte ce WE d’un joyau de la cuisine suisse (si, si !) pour vous confier une autre de mes recettes garanties “vous n’en mangerez qu’une part, mais vous en rêverez longtemps” !
Le joyau de la cuisine suisse risque de ne pas être si facile à proposer par chez nous ; l’ingrédient principal en est en effet la crème fraîche de Gruyère (avec une majuscule, s’il vous plaît, on ne joue plus ! A ma connaissance, on n’a pas l’équivalent chez nous. Cest une crème aussi douce que la fleurette, sans aucune acidité, mais avec la texture et l’onctuosite d’une crème épaisse. J’ai l’intention de tester toutes les crèmes de luxe existant sur le marché français pour voir si je trouve l’équivalent. Si je trouve, je vous tiens au courant.
Une fois cette première étape franchie (vous pouvez aussi prendre votre voiture, faire 500 km et votre marché à Genève), il suffit de vous procurer un (ou deux, au point où on en est…) sachet (s) de meringues. Là, vous touchez au but.
Réfléchissez bien avant de commettre l’irréparable, l’addiction est immédiate. Quand vous serez surs de vous, passez à la dernière étape : trempez d’une main tremblante une meringue dans la crème, portez l’ensemble à la bouche, et recommencez jusqu’à :
– la fin de la crème
– la fin des meringues
– la mort, si vous avez malencontreusement profité de votre virée à Genève pour faire des stocks de crème et de meringues.
Si, une fois votre foie remis, vous voulez une nouvelle fois tenter le record de l’absorbtion d’un maximum de calories en un minimum de temps, je vous conseille le Banoffee.
Le Banoffee, comme son nom l’indique aux gourmets anglophones, est une addiction composée (entre autres) de banane et de toffee, c’est à dire de caramel. Plusieurs recettes circulent sous le manteau, je vous en indique une et une variante.
Variante 1 : commencez par vous procurer ou par fabriquer de la confiture de lait. Ca s’achête tout fait (par exemple au rayon fromage de Carrefour) et c’est à tomber par terre. Ca se fait facilement de deux manières :
– une classique/iconoclaste : mettre 1h30 une boite de lait concentré sucré entière et non ouverte au bain marie ou à four doux
– une faite à la maison : mettre dans une casserole 1 l de lait et 500 g de sucre, laisser cuire le tout à petit feu pendant 1 h 30, en touillant souvent vers la fin.
Dans les 3 cas, on obtient une crème épaisse et marron clair avec un goût de caramel étonnant.
Passez au mixer un paquet de spéculoos, 100 g de beurre et quelques carreaux de chocolat noir (ou si vous préférez, un paquet de Granola et 100 g de beurre).
Etalez le hachis obtenu au fond d’un moule à manqué ou à gratin plat.
Coupez des bananes en rondelles, et disposez les sur la pâte.
Mélangez la confiture de lait avec de la chantilly non sucrée pour l’alléger, et versez le tout sur les bananes. On peut aussi choisir de faire un étage de confiture de lait et un étage de chantilly, c’est ça qui est drôle dans la cuisine ! Soupoudrez de cacao amer pour faire joli, mettez au frigo et comptez les minutes avant de vous jeter sur le plat.
Variante 2 : pas de confiture de lait. On fait revenir les rondelles de bananes dans le beurre et le sucre, un peu comme le début des bananes flambées, jusqu’à ce qu’elles caramélisent. Si on aime le rhum, on peut même faire flamber avec un rhum brun parfumé (c’est pas la peine de mettre du bon, le negrita ne sait faire que ça, mais il le fait bien !)
On fait le même fond de pâte (spéculoos, beurre, chocolat), on étale les bananes caramélisées dessus, puis la chantilly. C’est sans doute un poil plus léger 😉
j’ai pas de four et je suis super loin de la suisse…
Mais quand je rentre, je veux bien re-re-goûter au Bananoffee ! 😉
Bisous.
Attention, les meringues doivent être souples, pas des machins durs et trop cassants. Profitez de votre passage à la Migros pour en acheter des bonnes 😉