Résonnances…

A quelques mois d’induneton.jpgtervalle, deux livres passionnants sur des sujets presque identiques.

De Claude Duneton, “La Dame de l’Argonaute”, et de Tracy Chevalier “Remarkable Creatures”.

L’histoire de Lili Villepreux et celle de Mary Anning. Toutes deux, l’une dans la France de l’Empire, et l’autre dans l’Angleterre de la même époque, parviendront, bien que rien ne les y prédestine, à une importante renommée dans le domaine des sciences, chasse gardée des hommes de cette époque.

Avec sa verve habituelle, Claude Duneton nous fait revivre le parcours insolite de cette jeune paysanne corrézienne, montée à Paris pour y devenir domestique. Grâce – ou à cause – d’un accident de parcours que je vous laisse découvrir, elle sera brodeuse de grand talent, brodera la robe de mariée de Marie Caroline de Sicile, épousera un riche armateur anglais, partira vivre en Sicile et consacrera la dernière partie de sa vie avetracy.jpgntureuse à étudier l’argonaute, bestiole marine dont j’ignorais jusqu’à l’existence…

Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un extrait de la description de l’argonaute trouvée sur le site de Port Cros : ” Le mâle, très petit (2 cm max. de longueur totale) a la faculté d’introduire puis de laisser son bras copulateur à l’intérieur de la femelle. ”

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Tout est vrai, tout est palpitant, et comme toujours merveilleusement documenté…

A la même époque, mais de l’autre côté de la Manche, Mary Anning ne sait encore ni lire ni écrire, mais à 12 ans elle découvre le premier fossile d’ichtyosaure, et cette découverte mettra à mal la théorie dominante de l’immuabilité des espèces, créées par Dieu en 6 jours et inchangées depuis.

La vie de Mary ne sera pas facile, elle sera en butte à l’intolérance religieuse, à la misogynie importante des scientifiques de l’époque, on lui volera ses découvertes, et elle mourra à 47 ans d’un cancer. Cependant, ses découvertes de plusieurs fossiles d’espèces marines disparues aideront à faire évoluer les mentalités et la science elle même.

A ma connaissance le livre de Tracy Chevalier n’a pas encore été traduit en français. Il se lit facilement en anglais, à part le vocabulaire technique qui m’aurait été tout aussi hermétique en français…

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Un des plésiosaures découverts par Mary.

une semaine bien remplie

Qu’ai-je fait de ma semaine, dbright-star1.jpgonc, outre 12 h de compta, 7 de droit des sociétés, les 40 h que je consacre à gagner mon pain quotidien, 6 h de sport et 3 de musique ?Et bien, j’ai réussi à aller voir trois films et à lire deux livres ! Aucun doute, pas de temps de transport et toujours pas la télé, ça aide !

Sur les trois films, deux sont oubliables, même si pas désagréables à voir. Ce sont le dernier film des frères Coen, “A serious Man”, bizarre, très juif et claustrophobique, et “Le Refuge” de François Ozon, très français, avec Isabelle Carre très enceinte mais très belle, et une chanson assez niaiseuse comme leit motiv…

LE film de ma semaine (et même sans doute plus que ça) c’est “Bright Star” de Jane Campion. Je l’avoue, je n’ai jamais vu “La leçon de piano”, je ne sais même plus pourquoi. Et je crois n’avoir rien vu d’autre de Jane Campion. Maintenant, je regrette, mais c’est comme ça. En tout cas, Bright Star, bien que très lacrymogène (j’ai consommé la moitié d’un paquet de mouchoirs) est tout simplement splendide. Chaque image est un tableau, et j’aurais voulu que le projebright-star2.jpgcteur s’arrête tout le temps pour pouvoir admirer chaque plan.

C’est l’histoire des amours contrariées du poète John Keats et de Fanny Brawne, joué par l’éblouissante, la sublime, la magnifique Abbie Cornish, que la caméra caresse amoureusement, et qui semble quasiment émettre de la lumière.

Je sais bien que dans la vraie vie leur histoire n’a pas été tout à fait celle décrite par le film, que les témoignages de l’époque disent de Fanny qu’elle était frivole et pas du tout consciente du génie de son amoureux, mais dans le film, on y croit à fond.

Son poète maudit n’est pas mal non plus, tous les acteurs sont magnifiques, même si de moi tout à fait inconnus.

Tout dans ce film est émotion, cette émotion qui fait vibrer les personnages, la poésie, la musique, la nature.

Du coup, forcément j’ai eu envie d’en apprendre plus sur Keats, dont à part le nom je ne savais rien. C’est si triste de savoir qu’il est mort de tuberculose à 25 ans, quasiment dans la misère, sans avoir été reconnu de son vivant. Dans ces cas là, j’espère toujours qu’il reste de nous quelque chose après la mort, et que ce quelque chose peut connaître la fin de l’histoire. Même si j’ai des doutes, une part de moi veut y croire…

En harmonie avec l’émotion, bien que dans un registre beaucoup plus léger, le merveilleux livre de Mary Ann Shaffer, “The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society“, traduit (assez stupidement) en français par “Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates”.

guernsey.jpgDieu merci, je l’ai lu en anglais, car vu la traduction débile du titre, j’augure mal de la traduction du livre lui même !
Je me rends bien compte que je débarque, et que je vais faire l’apologie d’un best seller que tout le monde a déjà dû lire, mais tant pis, j’ai trop aimé ce livre !

C’est un roman par lettres, ce qui, en plus d’un exercice périlleux, n’est pas si fréquent. C’est si bien fait qu’il m’a fallu un moment pour me rendre compte que c’en était un…
C’est avant tout la galerie de portraits extraordinaire d’une petite communauté pendant et juste après la guerre, à Guernesey. J’ai bien sûr appris des tas de choses passionnantes sur Guernesey, mais surtout j’ai ri, souri, pleuré, bref j’ai été une nouvelle fois touchée par la magie d’un livre.

Comme c’est justement le thème central du livre (comment la vie de chacun des personnages est changée par un livre), on peut dire que le fond et la forme sont en parfaite harmonie, et peut être est-ce cette harmonie qui le rend si délectable, si délicieux.

Une phrase (p 10 de la version anglaise en poche) qui résume tout ce que j’aime dans les livres, les dictionnaires (et aussi Internet, d’ailleurs) : ” That’s what I love about reading: one tiny thing will interest you in a book, and that tiny thing will lead you on to another book, and another bit there will lead you on to a third book. It’s geometrically progressive – all with no end in sight, and for no other reason than sheer enjoyment “.

Pour les non anglophones, traduction approximative : C’est ce que j’aime dans la lecture : une petite chose va vous intéresser, cette petite chose va vous conduire à un autre livre, et là, une autre petite chose va vous conduire à un troisième livre. C’est une progression géométrique – sans fin, et dont la seule règle est le plaisir.

Grande tristesse dans ma vie (une de plus) l’auteur est morte avant même la publication du livre, ce qui veut dire que je n’aurai pas le plaisir de lire autre chose d’elle…

RAB, Dingodossiers, Rhââh Lovely… Le site de Gotlib !

Je suis arrivée par un heureux hasard sur le site de Gotlib, oui celui de la RAB, des Dingodossiers, de Pervers Pépère et de Hamster Jovial !http://www.marcelgotlib.com/High/menu.html 

Son site est génial, avec des planches “cultissimes” à visionner, des fonds d’écran à télécharger, une boutique, plein d’infos…

Dédicace spéciale à Zette, pour la partie ” Drôles de panneaux”, qui m’a permis de voir que je n’étais pas la seule à faire collection de panneaux rigolos… Zette, si tu m’entends et que tu as une photo originale de la chose, je suis preneuse !

Je ne résiste pas à vous montrer ceux-ci (les photos ne sont pas de moi) :

attention-betteraves.jpg

betteraves2

vieux

Les deux premiers n’ont bien sûr aucun rapport avec le troisième…

Et ceux-là (les photos sont de moi) :

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photographié dans un jardin partagé à Paris

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photographié en Thaïlande (y’en avait plein de géniaux !)

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pris en photo près de Sauve

J’en ai d’autres, mais je ne les retrouve pas !

Pendant que je suis dans les bulles (en parlant de Gotlib), deux autres blog – BD que j’aime beaucoup :

les madeleines de mady

la plume du chat noir

Et puis, quand on aime on ne compte pas : merci à Philippe qui m’a fait découvrir le merveilleux blog de Clair de Plume : www.atelierclairdeplume.fr

Entre innocence et expérience

Je termine un nouveaburningbright.jpgu merveilleux bouquin de Tracy Chevalier, dont je découvre à l’instant qu’il a été traduit en français sous le titre “L’innocence”.Bon, c’est pas pour frimer, mais je l’ai lu en anglais, et je suis bien contente, mes relations avec les traducteurs n’étant pas toujours au beau fixe… Donc en anglais, ça s’appelle “Burning Bright” et ça ressemble à ça.

Le titre vient d’un poème de William Blake, l’un des personnages les plus marquants du roman, mais commençons par le commencement…

Dans le Londres de la toute fin du XVIII° siècle arrive la famille Kellaway, quittant son Dorset natal pour fuir le souvenir de la mort d’un enfant. Pour eux tout est un choc, l’absence de nature, la foule, le fog, l’anonymat de la ville …

Je ne vais pas tout vous raconter, mais si je vous dis qu’un cirque tient une grande place dans le livre, vous ne serez pas étonnés, surtout si vous avez regardé la couverture !

Tout dans ce livre est un enchantement : la minutie avec laquelle Tracy Chevalier nous donne à voir, entendre, presque sentir et palper, l’histoire, bien sûr, les personnages si attachants, surtout Jem, Maggie et Maisie, entre enfance et adolescence, entre innocence et expérience. L’occasion aussi pour moi de faire la connaissance de William Blake. Personnage secondaire et pourtant central du livre, cet artiste illuminé composait poèmes et chansons, peignait, gravait, et imprimait lui même ses livres avec une technique originale : il écrivait à l’envers sur des plaques de cuivre et les ornait de ses dessins qu’il reproduisait ainsi. Le résultat est étonnant, si moderne qu’on a du mal à penser qu’il est mort en 1827.

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Là c’est Dieu, au cas où vous ne l’auriez pas deviné… Et ci dessous, le tigre, avec le poème d’où est tiré le titre du livre.

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Dans ce Londres angoissé par la révolution française et secoué par la terreur anti-jacobine, cet artiste radical qui refusait la morale chrétienne et le dogmatisme religieux n’aura pas la vie facile. Le livre se situe entre la publication de ses “Songs of Innocence” et de ses “Songs of Experience”.

L’occasion aussi de nous souvenir que la vie n’était pas si facile en ce temps là. Qu’à 14 ans les gamines passaient près de 60 h par semaine dans des usines de moutarde (ou autres) qui leur détruisaient sinus et poumons, qu’un premier amour menait presque toujours à une grossesse non désirée et à la ruine de toute une vie, que si ta maison brûlait tu n’avais plus rien, et qu’on mourrait encore de faim.

Mais surtout, un merveilleux roman, d’une grande richesse, qui nous laisse le regret de l’avoir déjà fini, les larmes aux yeux souvent, et une fenêtre ouverte sur de nouveaux horizons.

Pour terminer, une citation de William Blake, qui influencera Aldous Huxley aussi bien que les Doors :

” If the doors of perception were cleansed everything would appear to man as it is, infinite”

“Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie”

Cochon, canard, ripailles…

Que faire par ces frimas, à part allumer un feu dans la cheminée et se mettre aux fourneaux ?

Il y a deux tendances possibles après les possibles excès de fin d’année : l’option légumes – je fais du bien à mon corps. L’autre (qui me correspond mieux) : si c’est pas l’hiver qu’on mange du gras, c’est jamais, alors allons-y…

Je reconnais que ce raisonnement conduit à des conduites étranges : on ne trouve de cerises que 2 mois dans l’année ? Pour compenser j’en mange 1 kg par jour… Idem pour le Mont d’Or l’hiver, le Saint Nectaire l’été (OK on en trouve l’hiver, mais il n’est pas si bon), les asperges au printemps et les aubergines l’été (bon, j’avoue, pour les aubergines il m’arrive de renoncer et d’en acheter aussi l’hiver, 9 mois sans aubergines, c’est tout simplement impossible).

Finalement, si j’analyse mon comportement alimentaire (à part le côté obsessionnel) il est tout simplement écologique : je mange les produits de saison quand c’est la saison.

Donc en janvier, mangeons du cochcochon.jpgon ! Je tiens à ce sujet à faire partager au monde ma découverte du livre merveilleux de Stéphane Reynaud qui s’appelle Cochon et Fils, et qui, ce n’est pas un hasard, est en rupture de stock chez l’éditeur 6 mois par an.

Sous sa délicieuse couverture de vichy rose, ce livre nous présente nos nouveaux meilleurs copains, Pépé Barbe, Eric, Aimé, Blachou et Florette, Pierre et Charlou… Ensuite le livre égrène les recettes au rythme des chapitres : Saucissophilie, Soirée Cochonne, Cochon Grand-Mère… Avec des photos superbes et des dessins rigolos, ce livre rentre dans la catégorie “beau, beau, beau et bon à la fois”. (Pardon Grand Jacques pour cet emprunt irrévérencieux)

Ou c’est moi, ou c’est la modhelene.jpge : on m’a offert en 4 mois deux livres de cuisine qui racontent la “tuade” du cochon : celui ci (Cochon et Fils), et l’oeuvre d’art d’Hélène Darroze : “Personne ne me volera ce que j’ai dansé” (qui fera certainement l’objet d’un article sur ce blog un de ces jours).

Bref, si je pouvais avoir tous les livres de cuisine dont j’ai envie, il faudrait que je construise une maison rien que pour les ranger.

Revenons à nos cochons. D’autant que c’est la saison, les supermarchés en regorgent.

Il me semble que je ne vous ai pas encore fait partager ma recette de rillettes. Au départ je faisais la recette classique, c’est bon, mais c’est gras. Puis j’ai goûté des rillettes géniales fabriquées par les propriétaires d’une super table / chambre d’hôtes dans la Drôme :
La Ferme de l’Epicurie – Quartier la Blache – 26400 Plan de Baix
Tel/Fax : 04.75.76.46.83 – 
ferme.epicurie@free.fr

Des rillettes toutes légères et très parfumées. Après ça, j’ai trouvé dans Cuisine et Vins de France la recette des rillettes de Jean Carmet, avec du porc salé et fumé dedans.

A la fin j’ai fait un mélange de tout ça, et ce sont MES rillettes à moi, ni trop grasses, ni très compliquées à faire. Comme dans presque toute la cuisine que je fais, il faut juste donner le temps aux choses de se faire, donc ne pas être pressé, ou tout au moins s’organiser à l’avance !

Les Rillettes de Christine…

cochon-copie-1.jpgCa commence avec une ou deux belles rouelles de jambon, en plus c’est pas cher. On peut en faire des tas d’autres choses extra, mais ce sera pour une autre fois.
On rajoute au gré de ses envies, un bon gros bout de lard fumé ou salé, une palette fumée et / ou un jarret.

On plonge le tout quelques heures dans un bouillon fait d’un ou deux oignons, pareil de carottes, poivre en grains, feuille de laurier, gousse d’ail en chemise. Pas la peine de saler si vous avez mis du porc salé. Ca va bouillir tranquille sur le coin du fourneau, jusqu’à ce que la viande se détache toute seule des os et du gras.

On sort le tout à l’écumoire, on garde la viande, on jette le gras et les os (mes chats n’aiment que les croquettes, mais si les vôtres sont normaux, c’est l’occasion pour eux de faire bombance), et on remet la viande à cuire dans de la graisse d’oie / canard ou un mélange saindoux – graisse d’oie. Ca recuit tout doux encore un certain temps (attention, si c’est trop chaud, ça frit au lieu de cuire, et c’est pas bien pour les rillettes). Quand vous estimez que c’est OK, c’est le moment de s’organiser.

Il va vous falloir une planche, une écumoire, une fourchette et des pots pour mettre les rillettes.
Si vous prévoyez une méga-teuf dans les jours qui viennent, la terrine grand modèle sera parfaite, si c’est pour conserver, le bocal “Le parfait” s’impose.

Par petites quantités à la fois, il convient de sortir à l’écumoire des petits tas de viande de la cocotte. A la fourchette, vous les écrasez sur la planche pour défaire les fibres, et qu’ils prennent une consistance de rillettes. Vous pouvez laisser des morceaux moins écrasés pour des différences de texture, ou au contraire écraser très fin si vous aimez.
C’est le seul moment de vrai travail de la préparation, mais ça ne prend pas des heures non plus.
Au fur et à mesure, vous mettez les rillettes obtenues dans une terrine ou un saladier. Quand vous avez fini de tout écraser, vous goûtez pour saler / poivrer si nécessaire. Puis vous mettez dans des bocaux, vous coulez un peu de gras de cuisson par dessus, vous ajustez le petit élastique, et vous stérilisez au moins 1/2 h (c’est quand même de la viande).

Si vous comptez tout manger dans les 15 jours, c’est pas la peine de stériliser. Coulez quand même un peu de gras dessus, ça protège de l’oxydation et c’est un conservateur naturel.

Vous m’en direz des nouvelles, en plus de la légitime satisfaction de pouvoir dire, “mais oui, c’est moi qui les ai faites, c’est tellement simple…”

Au rayon, “Comment épater la galerie à peu de frais” je vous conseille aussi le confit de canard, ou son avatar fin de mois, le confit-cheap. Le modus operandi est le même, et toujours niveau “très facile”, la seule différence tient au morceau employé : de vraies cuisses de canard pour le confit, des manchons de canard à 2 € le kg pour le confit cheap (ou comment régaler 15 personnes avec 8 € ).

Ici, mon inspirateur est comme souvent Edouard de Pomiane, l’homme à qui Hervé This a tout emprunté. Et pour une fois, sa recette étant parfaite, je n’y ai rien changé.

Le confit de canard

canardProfitez des foires au gras (en novembre) pour acheter des cuisses de canard pas cher, sinon, on trouve toute l’année des manchons de canard à bas prix. Il y a un peu moins à manger dessus mais à 2 € le kg c’est quand même une affaire.

Dans tous les cas, débarrassez la viande des restes de plumes éventuels, si vous avez acheté des manchons de canard, coupez le bout d’aile sur lequel il n’y a vraiment rien à manger et qui va prendre de la place pour rien. Avec un petit hachoir et une cisaille à volaille, ça fait peur, mais c’est facile. Et en prime, profitez intensément de ce moment où personne ne risque de vous faire une réflexion désagréable…

Une fois ce moment de toute puissance savouré, frottez généreusement tous les morceaux de canard avec du gros sel, mettez les dans un grand récipient à couvercle avec encore du gros sel, de l’ail, quelques feuilles de laurier, et oubliez le tout au frais jusqu’au lendemain.

Le lendemain, récupérez les morceaux de canard, frottez les dans un torchon propre pour enlever l’excédent de sel, et plongez les dans un bain de graisse d’oie (ou moitié graisse d’oie – moitié saindoux, ça va très bien aussi). Mettez à cuire à feu doux pendant 1 h 30. Attention, ça doit bouillir doucement et surtout pas frire.

Quand c’est cuit, la viande commence à se défaire. Il faut la sortir avec précaution (c’est qui celle là ?) et c’est là que l’étape la plus difficile commence si comme moi vous en avez fait 4 kg et que vous comptez les stériliser pour les conserver. L’idée c’est de les glisser dans de grands bocaux (“Le Parfait” est mon meilleur ami) sans trop les massacrer. Puis les recouvrir de la graisse de cuisson, adapter le petit élastique (j’y tiens…) et stériliser 1 h.

Si contrairement à moi vous avez prévu des quantités adaptées à un usage normal, ll suffit d’égoutter le plus gros de la graisse, avant de le faire sauter à la poële pour faire griller la peau (slurp) et de servir avec une purée de pommes de terre aux herbes, c’est moins gras que les pommes de terre sautées dans la graisse de canard, et c’est super bon !

Et une fois encore dîtes modestement, “Oui c’est moi qui l’ai fait, c’est si simple et tellement meilleur… “

La grippe ne passera pas…

J’avais beau avoir juré que l’entreprise de désinformation nationale au sujet de la grippe A ne passerait pas par moi, je reçois ce matin de ma soeur la copie d’un article de David Servan-Schreiber, neuropsychiatre, et je trouve qu’il dit plein de choses intelligentes, bien loin du discours alarmiste dont on nous bassine. Voilà pourquoi je romps mon voeu et remets la bataille navale sur le tapis.

” Sur son lit de mort, Louis Pasteur, l’homme qui a découvert les virus et les bactéries puis inventé le premier vaccin, aurait dit : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ! »
Pourquoi ? Parce que notre « terrain » – nos défenses immunitaires, nos capacités anti-oxydantes et anti-inflammatoires – est en général beaucoup plus fort que ces virus et bactéries. Au moment où nous sommes bombardés d’informations au sujet de la grippe porcine, il est temps de ne pas oublier ce message essentiel.
Au cours de l’épidémie de grippe « espagnole » de 1918, certains résistaient beaucoup mieux que d’autres au virus. Dans son livre à paraître sur le sujet, Thierry Souccar raconte des expériences menées à l’époque (inimaginables aujourd’hui) : le docteur Milton Rosneau, à Boston, aux États-Unis, avait infecté plus de cent jeunes recrues de l’US Navy avec des sécrétions de patients atteints de la grippe, sécrétions qu’il leur avait injectées directement dans les narines, la gorge et l’œil. Au bout de dix jours, aucun n’avait développé de grippe ! Leur « terrain » avait contré le virus.

Aujourd’hui, de nombreuses études ont démontré l’importance de plusieurs facteurs qui contribuent à renforcer le terrain contre les infections virales :
Le sommeil : dormir huit heures ou plus par nuit divise par trois le risque de développer un rhume suite à l’exposition au virus (par rapport aux personnes dormant sept heures ou moins)2. Si vous en avez la possibilité, profitez de votre sommeil comme s’il s’agissait d’un médicament antiviral !
L’activité physique : une activité physique modérée (par exemple trente minutes de marche, cinq jours par semaine) stimule le système immunitaire et augmente considérablement la résistance aux infections3.
L’alimentation quotidienne :

– réduisez les aliments sucrés ou à base de farine blanche, ainsi que les graisses en général. Utilisez de préférence l’huile d’olive et de colza ;
– augmentez, jusqu’à les multiplier par sept, vos portions de légumes et de fruits par jour. Les aliments « anticancer » sont aussi antiviraux, pour les mêmes raisons (la présence de flavonoïdes et de polyphénols). Mangez de l’ail, des oignons, des-échalotes – en vous rappelant que pendant la Première Guerre mondiale, les poilus avisés consommaient deux à trois gousses d’ail cru chaque jour pour se protéger de la grippe
– mangez aussi des brocolis, des choux et des champignons (pleurotes, reishi, maitake, shiitake, enokitake, crimini et portobello), utilisés comme des stimulants du système immunitaire dans les hôpitaux japonais ;
– buvez du thé vert, trois à six tasses par jour, plutôt en dehors des repas (pour ne pas réduire l’absorption de fer). L’EGCG, la catéchine du thé vert, très active contre le cancer, est aussi un puissant antiviral. Une étude américaine4 a montré qu’il réduisait d’un tiers le risque de développer la grippe ;
– ajoutez des herbes et des épices méditerranéennes (origan, thym, curcuma) tous les jours, au moins lors d’un des repas, pour leurs effets antiviraux et anti-inflammatoires.
Il est encourageant de savoir que ce qui renforce notre terrain marche sans discrimination contre.toutes les maladies que nous souhaitons tenir à distance de la grippe au cancer. Pasteur a eu une intuition de génie : le terrain est tout…
David Servan-Schreiber

1. Prévenir et guérir la grippe de Thierry Souccar (Thierry Souccar Éditions, 2009).
2. « Sleep habits and susceptibility to the common cold »
de Sheldon Cohen et al., in Archives of Interna) Medicine, 2009.
3. « Current perspective on exercise immunology » de David C Niernan, in Current Sports Medicine Reports, 2003.
4. « Specific formulation of Camellia sinensis prevents cold and flu symptoms and enhances gamma, delta T cell function » de Cheryl A. Rowe et al., inJournal of the American College of Nutrition, 2007.

Colère

Dans “Le Monde” ce matin :

” L’Onusida souligne l’ampleur de l’incidence de l’infection par le VIH : plus de 7 400 nouvelles contaminations se produisent chaque jour et sur ce total, quotidiennement 1 200 enfants sont infectés.
(…)
33,4 millions de personnes dans le monde  vivaient avec le virus du sida  à la fin de l’année 2008.
Deux millions de porteurs du virus sont décédés en 2008 tandis que 2,7 millions de nouvelles contaminations se produisaient cette même année.
(…)
Dans la seule Afrique subsaharienne (la région la plus touchée) le nombre d’enfants de moins de 15 ans séropositifs atteind 1,9 million.
 ”

Tout l’article fait froid dans le dos. Et pendant ce temps, on gaspille l’argent qui pourrait servir à aider les victimes d’un vrai fléau de santé à acheter des milliers de masques et à obliger des personnes en bonne santé à se soumettre à un vaccin dangereux.

Lire l’article du Monde

H1 N1 sécu coulée

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas… Ce matin, une bonne raison de me mettre en colère. Voilà ci dessous un mail que m’a envoyé ma soeur Jeanette*. C’est donc une histoire tout à fait vraie, et vérifiable, qui concerne directement ma nièce, mon beau-frère et ma soeur.
” Cécile* mouchant un peu et étant fatiguée avec de la fièvre, Pierre* l’a emmenée chez le médecin. Celui-ci a décrété, sans vérification ni analyses, qu’il s’agissait de la grippe A, a prescrit du Doliprane, un anti-inflammatoire (?!) et un sirop contre la toux sèche (re?!?! …alors que la sienne était grasse, mais la grippe A “doit” s’accompagner de toux sèche), un spray nasal apparemment à la cortisone (on se demande pourquoi à la cortisone) + un paquet de 100 masques (oui, oui, 100 !).
Finalement la fièvre s’est arrêtée toute seule et n’aura duré qu’une journée. Il reste les symptômes d’un gros rhume……..mais même pas d’une grippe ordinaire !
Pourtant Cécile* (et combien d’autres ?) va rentrer dans les statistiques du nombre de malades de la grippe A.
Voilà comment on gonfle les chiffres du nombre de personnes atteintes pour bien faire peur à tout le monde et essayer de nous fourguer leur merde de vaccin.
Un peuple sous l’emprise de la peur se laisse plus facilement manipuler…
Alors, la grippe A ? une entreprise de diversion pour nous faire avaler d’autres couleuvres ?
Autant dire que quand j’entends à la radio que l’épidémie progresse beaucoup, je suis partagée entre le ricanement et la colère noire !
Et ne parlons pas du déficit de la sécu, que l’on ne pouvait pas mieux creuser davantage…….pour rien !
Euh, non, pas pour rien, suis-je bête ! ……..pour le plus grand bénéfice des grands labos ! Voilà, je vous laisse diffuser l’info si vous la trouvez importante.

* J’ai changé les prénoms à la demande des intéressés, mais l’histoire n’en est pas moins vraie.