Mini Road Trip en Crête

Sous Titre : Un poulet sur la route

Ce sous titre semblera sans doute totalement abscons à ceux qui ignorent qui est Monsieur Poulet… Monsieur Poulet est un Sunrise 34, sur lequel ma fille chérie navigue en ce moment en Grèce, et même plus précisément en Crête. J’ai eu la chance qu’elle m’invite à venir passer une petite semaine avec elle, où nous n’avons pas navigué, mais parcouru les routes (et les pistes…) de Crête du sud au nord et d’est en ouest.

Une semaine, c’est beaucoup trop court pour n’avoir ne serait-ce qu’un aperçu de l’île, mais nous avons fait de notre mieux, aidées en cela par une Matiz de location qui en a vu de toutes les couleurs.

Pour ne pas vous infliger le récit chronologique de nos aventures, je vous propose un aperçu de ce que nous avons vu, mes coups de coeur ou ce qui m’a frappé.

Commençons par l’un des éléments qui font le charme de la Crête : les crétois !

Monsieur Crétois est facilement identifiable à deux éléments : un système pileux assez développé, principalement sur le visage, façon hipster, et un Kolomboï à la main. Etrange mélange de tradition et de branchitude.

Monsieur Crétois plus âgé ne se sépare que rarement de son Kolomboï et passe la plus grande partie de sa journée à boire des cafés ou du raki à la terrasse de cafés.

Mademoiselle Crétoise a de longs cheveux bruns, se maquille à la truelle mais reste néanmoins charmante.

Mais venons en au sel de la terre, celle sur qui repose tout l’éco système crétois : Mamie Crétoise. Mamie Crétoise passe le plus clair de son temps à cuisiner, délicieusement d’ailleurs. La moindre taverne dans le plus reculé des villages permet non seulement de se nourrir mais aussi de se régaler !

Car la cuisine est aussi un des nombreux attraits de cette île bénie des Dieux !

Ils pourraient se contenter d’avoir inventé le régime le plus sain du monde. C’est déjà pas mal. Mais non, en plus c’est sain ET délicieux ! Reconnaissons qu’il vaut mieux aimer l’huile d’olive, et ne pas être obsédé par le fait de manger une entrecôte saignante à tous les repas.

Mais quel régal que tous ces petits plats savoureux à partager et découvrir ! Au delà des traditionnels tzatziki, caviar d’aubergine, moussaka et salade grecque j’ai découvert de nouveaux délices :

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Fava, une sorte de purée de pois cassés que l’on mange chaude ou froide, Chorta, un mélange d’herbes et d’épinards juste bouillis et accompagnés de citron, Bouyourdi, de la feta gratinée avec tomates et poivrons… Rien que d’en parler, je salive.

En plus il fait beau – et c’est beau !

Passons rapidement sur un climat idyllique qui permet de se baigner avec plaisir début octobre… Et venons en au point crucial : la Crête c’est une île (si, si !) TRES montagneuse entourée d’eau turquoise. Résultat : en quelques minutes vous passez du lagon à à la montagne, et assez souvent vous profitez d’une vue exceptionnelle sur une vaste étendue de mer jouant de toutes les nuances de bleu…

Reconnaissons que l’architecture n’est pas le point fort des crétois. Les maisons sont des cubes assez vilains, à peine rachetées par le fait qu’elles sont souvent blanches, mais on est loin des murs arrondis et chaulés des Cyclades. La Crête a été beaucoup abîmée par la guerre (celle de 39-45), les villes de Chania ou Rhéthymnon en portent encore de lourdes cicatrices. Et le fait que le tourisme soit la première source de revenus de l’île a provoqué une épidémie de constructions aussi utilitaires que vilaines.

Heureusement, il y a des fleurs partout, des bougainvilliers dans des couleurs jusque là inédites, des géraniums, des plumbagos…

Mes coups de coeur… et mes déceptions 

D’un (très) lointain voyage en Crête (j’étais ado, c’est dire) j’avais gardé deux souvenirs éblouis : le palais de Knossos et les Gorges de Samaria. Beaucoup d’années plus tard, la réalité souffre un peu de la comparaison avec les souvenirs.

Knossos : une bonne partie du site n’est plus accessible et ce qui le reste  (accessible) ne m’a pas fait rêver… Je pense qu’en suivant une visite guidée ce serait sans doute plus intéressant, mais là ce n’est ni très authentique ni très évocateur. Et inutile de préciser que vous n’y serez de toute façon pas tout seul…

Les Gorges de Samaria : je pense que si on fait la randonnée traditionnelle, du haut vers le bas ça doit être proche du cauchemar. Quant à nous, nous avons commencé par le bas, en nous levant très tôt, et pendant 2 heures, nous avons eu les gorges pour nous toutes seules. Quand nous avons croisé les premiers randonneurs, c’était tout de suite moins agréable, et le retour, en file indienne au milieu de centaines de gens, avait tout du pensum.

Par contre, il y a plein d’autres gorges très belles et beaucoup moins fréquentées, par exemple celles de Rouvas.

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Et si je parlais plutôt de ce qui m’a enchanté  en Crête ?

Gros coup de coeur pour le musée archéologique d’Heraklion ! Muséographie moderne et agréable, pas trop de monde, des pièces sublimes… Un vrai bonheur que je conseille chaudement.

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Les vielles villes de Chania et de Rethymnon : à la fois proches et différentes, avec pour chacune un port vénitien ravissant, de vieux quartiers charmants, où même le nombre de boutiques de souvenirs et de touristes russes ne parvient pas à gâcher le plaisir.

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Heraklion : avec ici aussi un port vénitien ravissant, mais pas vraiment de vieille ville. Par contre, c’est une ville très agréable, très animée, où il fait vraiment bon vivre.

J’ai déjà mentionné la mer : mer de Lybie au sud, mer de Crête au nord. Dans les deux cas, de l’eau superbe, des plages de sable blond ou de galets gris. Nous n’avons pas eu le temps d’aller voir la plage de Vaï à l’est, censée être la plus belle plage de Crête sur un arrière plan de palmeraie. Mais nous avons craqué pour le Lagon de Balos, à l’extrème nord ouest de l’île.

Le lagon de Balos se mérite, puisque après 10 km de piste il faut encore crapahuter une bonne vingtaine de minutes. Y’a du monde malgré tout… mais même si on se prend à rêver d’y être tout seul (pince moi, je suis dans le poster !) c’est tellement beau que je veux bien partager (un peu).

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En vrac, parce qu’il faut bien finir : des églises orthodoxes partout, avec icônes et bougies même dans les coins les plus reculés, des monastères de même métal en veux tu en voilà, des routes panoramiques à couper le souffle (et à faire peur aussi…), et omniprésente la gentillesse des crétois.

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Et si vous voulez lire une autre version du même voyage, c’est par là que ça se passe avec le récit de Caroline.

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