N’est-ce pas qu’il est joli, mon titre, et qu’il vous fait rêver de sud, de jeunes filles en crinoline et de Scarlett O’Hara ?
Et bien non… Même si c’est bien de sud qu’il s’agit, c’est un sud bien de chez nous, au Tholonet (à côté d’Aix en Provence pour les “estrangers”), où en face du ravissant château occupé par la Société du Canal de Provence se trouve un restaurant que j’aime bien, et qui lassé de s’appeler “Chez Thomé” s’est rebaptisé “La Plantation”. Le décor a pris un coup de jeune, avec des murs recouverts de planches de chantier lasurées, de jolies nappes beige, et un côté un peu bricolé qui me séduit. Là, sur la photo, c’est le château, pas le restau !
Plus important, on y mange super bien, et en particulier, pour les jours de fête (ou de grosse faim) on y trouve une épaule d’agneau confite qui est à tomber (à l’heure où nous mettons sous presse, il faut malheureusement préciser que suite à un problème de fournisseur, le restaurant ne propose plus ce plat, ce qui est vraiment dommage…). Avouons tout de suite que cette épaule entière etait proposée pour DEUX personnes, et que bien qu’adorant ça et notoirement des goinfres, nous n’en sommes pas venu à bout !
Cette fin de semaine je reçois, du coup j’ai réinventé le plat en remplaçant l’épaule par un gigot. Pour 6, ça doit être raisonnable.
Ca commence par un sacrée corvée d’épluchage. Je conseille aux yeux sensibles de louer les services d’une personne équipée de lentilles de contact (et oui, avec des lentilles, l’oignon ne fait pas pleurer… pourquoi croyez-vous que je refuse de me faire opérer ?).
Une fois épluchées et émincées les 3 livres d’oignon, on se met en mesure de monder une vingtaine de belles tomates bien fermes (la technique du trempage dans l’eau bouillante a fait ses preuves). Une fois épluchées, on les coupe en 4, on enlève l’eau, les graines et le centre, et on aplatit ces pétales sur une plaque à four. Quelques gouttes d’huile d’olive, quelques tours e moulin à poivre, un soupoudrage de thym, et hop, au four (180°) pour une 1/2 h histoire de confire un peu. Les flemmards ou les pressés pourront mettre les tomates directement sans passer par la case “confire”.
C’est le moment de sortir la grosse cocotte en fonte dans laquelle vous pouvez rentrer le gigot entier. C’est aussi le moment où notre histoire devient torride, puisqu’il s’agit de coucher le gigot sur un lit d’oignons et de pétales de tomates, de soupoudrer à nouveau de thym, de poivre du moulin, de sel et d’un filet d’huile d’olive. Posons un chaste couvercle sur la scène, et re-hop, re-au four (140 – 150°) pour un certain temps. C’est le genre de plat qui sera toujours meilleur avec quelques heures de cuisson en trop, donc ne lésinez pas. 4 h semblent un minimum. Comme souvent aussi, plus c’est long, plus c’est bon !
Quand c’est cuit, même pas besoin de couteau, la bête se découpe à la cuiller, la chair est tendre et fondante, les légumes moelleux et caramélisés… Slurp !
mmmm, quel article ! C’est tout juste si on n’aimerait pas être un gigot d’agneau pour être traité avec autant d’amour et de sensualité…
bon, je viens de faire un repas de Noel…., et pourtant j’ai bien envi de gouter. c’est quand qu’on est invite… 🙂
Biz
Et ben voilà ce que je vais suggérer à Philippe pour le gigot de 2 kg qu’il a rapporté de ses séances photos et qui attend au congel qu’on soit un peu plus de 3 pour l’attaquer…….Gigot de
qualité exceptionnelle, il m’a fait l’interdiction absolue d’y mettre la moindre gousse d’ail le jour où je le cuisinerai…….