Oui, je sais, déjà un mois et demi
que je suis rentrée, et à part une pauvre recette de soupe, pas un mot sur ce fabuleux voyage…Donc, je prends le buffle par les cornes, et foin des projets grandioses que j’envisageais, je m’en vais vous distiller mon journal de voyage accompagné de quelques photos (quand vous saurez que j’en ai rapporté plus de 3000, je suis sure que vous serez ravis de ne pas être invités à une soirée diapos chez nous, n’est-ce pas Barbara ?)
Je commence donc : il était une fois un petit groupe de copains de régiment, qui malgré les vicissitudes de la vie étaient restés amis 25 ans plus tard, et même, continuaient à partir explorer le monde à la voile ensemble. Accompagnés de recrues plus récentes, bien sûr, le monde ne se réduit pas aux souvenirs de l’armée…
Ce voyage était donc le 12° ou 13° (ou même un peu plus, quand on aime on ne compte plus) pour Pascal, Philippe et moi, sans parler de nos fidèles acolytes, (par ordre d’arrivée) Nathalie et Anne-Sylvie. Une idée de Pascal, qui avait eu l’habileté de l’accompagner d’une série de photos irrésistibles, coupant court à mes idées reçues : en Thailande l’eau est verte et trouble…
Nous voilà donc partis pour 15 jours de vadrouille, du nord de la Malaisie jusqu’au sud de la Thaïlande.
Dimanche 10/02
Paris – Kuala Lumpur – Langkawi
1 h de retard à l’arrivée à KL nous fait rater notre correspondance pour Langkawi, nous prendrons donc le prochain avion, 2 h à attendre. On nous offre généreusement un ticket pour un petit dej à l’aéroport.
L’aéroport de KL est hyper moderne, très clair et agréable, rempli de boutiques et de vendeurs de parfums qui vous hèlent. Une sorte de gigantesque verrière ronde au milieu de l’aéroport remplie de palmiers et de plantes géantes.
Petit dèj de pâtes chinoises dans un restau qui s’appelle Nööödles, ça a l’air d’être une chaîne, en version « soupe » ou en version « sèche », c’est la même chose avec plus ou moins d’eau, et les raviolis, frits ou bouillis suivant les cas. C’est délicieux, il est 2 h du matin pour nous, mais on commence bien la journée.
Transfert à l’autre terminal par un genre d’orlyval super moderne. Arrivée à Langkawi, et taxi pour la base. Le système de taxis est super, avec un point d’inscription central où on paye d’avance en fonction du trajet. Il y en a à toutes les stations de taxi, dans les grandes surfaces, etc…
Arrivée à la marina. Mélange de modernisme et de luxe et autour c’est assez crade, malgré la végétation luxuriante qui fait passer les choses.
Le bateau est flambant neuf (c’est sa première location), mais il y manque tout, en particulier l’équipement de la cuisine. Qu’à cela ne tienne, on fait la liste de tout ce qui manque et les choses apparaissent progressivement.
Le chef de base est un anglais très viril dont le taux de testostérone irrite rapidement AS. Pourtant il est très gentil, nous emmène faire des courses complémentaires de bouffe. D’abord dans une minuscule échoppe (il doit être copain avec la patronne), puis il nous lâche devant un grand centre commercial. Là , beaucoup plus de choix. Il y a un grand supermarché avec pas mal de choses, une boutique de bazar, et plein de boutiques de fringues et autres, plus quelques boutiques de souvenirs.
Au supermarket, philippe et AS achètent plein de jus et de boîtes de fruits au sirop bizarres, moi je craque sur des petits sachets d’épices pour la soupe ou le riz. Il y en a plein de différents, mais comme c’est tout en malais, il faut deviner pour quoi c’est avec les dessins. On en achète tout un stock qui nous seront bien utiles plus tard.
Y’a des choses étranges avec des couleurs stupéfiantes…
Dîner au restau du Yacht Club devant la mer, et arrivée de Pascal et Nathalie. Je mange le premier curry d’une longue série. Philippe n’est pas content parce que son plat demandé « not spicy » arrache grave. De fait, c’est délicieux mais on crache le feu à la 3° bouchée. Nous nous apercevrons vite que l’échelle du “spicy” n’a rien à voir pour nous et pour les malais/thaïs…
En allant prendre ma douche au bloc sanitaire un peu plus loin, je rencontre un gigantesque lézard (1,5 m de long, quand même) qui traverse le chemin devant moi avant de s’enfuir vers la plage… Impressionnant ! Je suppose que ça doit être un genre de varan, et j’espère qu’il n’attaque pas l’homme !
Nuit tranquille à bord, sans moustiques…
Lundi 11/02
Le matin, prise en main du bateau par les mecs, expé batik pour les filles. Au petit centre commercial où nous avons fait les courses la veille, il y en a des centaines, tous différents, et tous plus beaux les uns que les autres. Ce sont toujours des coupons de +- 2 m de long (taille paréo) avec un motif asymétrique : une bordure, un fond et une bande de bordure large à 40 cm d’une des coupes. Je pense que ça correspond à la mesure pour faire un sarong. Le choix est terriblement difficile, je repars avec 5 coupons et Nathalie avec 6 !
A l’aller et au retour, on traverse une sorte de parc, où des femmes balaient la terre avec des balais de bambou… Je tente une photo de loin, mais vraiment trop loin.
Départ vers midi. Dès le port disparu, on navigue dans un décor sublime de falaises calcaires couronnées de jungle. Chaque seconde est plus belle que la précédente… Mouillage pour la nuit dans un décor digne du Seigneur des Anneaux.
1 h de dinghy explorer pour aller voir le lac de la vierge enceinte. C’est un lac d’eau douce dans une petite île, séparé de la mer par une petite barrière rocheuse. Petite balade sympa, plein de petits singes très mignons (macaques ?), jeunes se chamaillant, bébés dans les bras ou sur le dos de leur mère.
Une passerelle de bois court autour de la moitié du lac, jusqu’à la barrière rocheuse. 10 m, pas plus, séparent la mer de l’eau douce !
Des saoudiens et leurs épouses tchadorisées jusqu’aux yeux font du pédalo sur le lac… Les épouses sous leurs voiles noirs ont l’air bien jeunes, et bien fluettes. Les mecs eux sont plutôt costauds et barbus. Certains couples se tiennent par la main.
Retour tranquille au bateau, barbecue, riz aux épices, ti punch et dodo.
A suivre…