Dieu merci, la terre ne s’est pas arrêtée de tourner, mais hier, j’ai pris un an… Heureusement, amis fidèles ou nouveaux, vous étiez là avec moi.
Et ce fut gargantuesque, comme souvent avec mes amis… Bien que je n’aie contribué à ce côté pantagruélique que pour une faible part, comme on m’en a prié, je livre ici les recettes d’hier soir.
Les fidèles lecteurs de ce blog seront indulgents : une partie de ces recettes figure déjà dans d’autres articles.
Pour commencer…
Le grand succès de la soirée, ou comment saouler vos amis sans une goutte d’alcool : le jus de raisin au gingembre. Compter 100 g de gingembre par litre de jus de raisin, l’éplucher (je trouve que la peau donne un léger goût terreux) le passer au mixer, et laisser macérer dans le jus de raisin 24 h. Filtrer, et servir, c’est magique !
Plus alcoolisé, mais ça reste raisonnable (5 – 6 °), mon Mojito à moi. Oui, je sais, Hemingway doit se retourner dans sa tombe à chaque fois que je le prépare (c’est à dire quand même assez souvent), mais c’est bon, rapide et facile à faire (je dirais même que ça pourrait faire partie des recettes inavouables…). 1 bouteille de Pulco citron vert, 1 bouteille de Pulco orange (sanguine, c’est joli, ça fait une boisson rose), 1 bouteille de sirop de sucre, 1 bouteille de rhum blanc, entre 2 et 3 bouteilles de Périer (au goût), et beaucoup de feuilles de menthe fraîche…L’apéro parfait des soirées d’été.
Pour grignoter en buvant…
La fameuse Tapenade d’Artichaut de Caroline. Là encore, limite recette inavouable.
1 kg de fonds d’artichauts surgelés (chez Picard, ils sont parfaits), cuits quelques minutes à l’eau bouillante salée, ou découverte récente, dans un fond d’eau au micro-onde.
Les passer au mixer avec huile d’olive, sel, poivre, basilic, un peu d’ail si vous aimez, un peu de citron. Ca se tartine sur des toasts ou des croûtons, et c’est vraiment bon !
Pour les plats suivants, il faut y avoir pensé à l’avance !
Les pois chiches au cumin : la seule difficulté, penser à faire tremper les pois chiches la veille. Le lendemain, bien les rincer plusieurs fois, les faire bouillir 15 mn à feu vif puis 1 h à feu doux, égoutter, et assaisonner tant qu’ils sont encore chauds : sel, poivre, beaucoup de cumin (ah bon ?), citron, huile d’olive (et un secret inavouable de plus : beaucoup de mélange “cuisine mexicaine” de Ducros).
Le magret au sel et aux épices : là, l’idéal est d’y avoir pensé une petite semaine avant, ce qui exclut l’improvisation ! Choisir un beau magret un peu épais, et le laisser une nuit au frais, entièrement recouvert de gros sel (gris de préférence). On ne doit plus du tout voir la viande, il faut un bon kg de sel pour un magret.
Le lendemain, le rincer très rapidement (juste pour enlever les grains de sel qui restent collés), le sécher et le frotter largement de piment d’Espelette + autres épices au choix (je conseille un peu de 4 épices).
L’envelopper dans un torchon, et le mettre en bas du frigo quelques jours. Plus vous attendez, plus il va sécher, au bout de trois jours il est parfaitement mangeable et encore très moelleux, c’est comme ça que je le préfère.
Le couper en tranches fines, et attendre les applaudissements !
Le taboulé à l‘orange : ça c’est une recette de Michel Biehn, qui figure dans son merveilleux livre : “Le cahier de recettes provençales” que chaque nouveau-né devrait recevoir à la naissance.
On commence la veille. Pour un kg de semoule (mais ça fait beaucoup, je conseille la moitié, voire le quart), ou plutôt, 600 g de semoule de couscous grain moyen + 400 g de céréales gourmandes de chez Tipiak (ma touche perso), lever le zeste de 4 oranges bio, presser le jus de 10 oranges et 4 citrons, arroser la semoule CRUE avec, ajouter 200 g de raisins secs et laisser une nuit au frigo.
Le lendemain, égrener la graine, ajouter des tomates et des concombres coupés en petits cubes (plus une ou deux courgettes crues – touche perso), ciseler un beau bouquet de menthe et un de persil, saler, poivrer, rajouter un bon peu d’huile d’olive, et remettre au frais 2 h avant de manger.
Ca change du taboulé de collectivité, c’est surprenant et délicieux. Seul reproche à lui faire : il ne se garde pas longtemps, à peine quelques jours. D’où l’intérêt de ne pas en faire trop d’un coup.
Les cannelés : OK tout le monde en fait, mais cette recette est vraiment parfaite (merci à Jacqueline et à Sophie).
Faire bouillir 1/2 litre de lait avec de la vanille, et laisser infuser. Pendant ce temps,mélanger 250 g de sucre avec 125 g de farine. Ajouter 50 g de beurre fondu et 50 ml de rhum.
Ajouter la moitié du lait tiède et vanillé, puis 6 jaunes d’oeuf, puis le reste du lait.
Mettre au frigo pour une nuit au moins, mais 1 jour ou 2 ça marche aussi.
Au sortir du frigo, bien mélanger, et verser dans les moules à cannelés. J’utilise des plaques de moules en silicone, super pratiques, bien que moins belles (et moins chères) que les vrais moules en cuivre étamé ! Et j’ai aussi choisi la taille mini, parce que c’est joli, et que ça en fait plus à partager.
Dans cette taille, la température de cuisson idéale, je trouve, est 180°, bien que la recette d’origine dise 220°. ILa cuisson est assez longue (1 h + ou -), et vous allez avoir l’impression qu’ils sont en train de brûler. Pas d’angoisse, si vous les sortez trop tôt, vous aurez du mal à les démouler et ils ne seront pas croustillants à l’extérieur et fondants à l’intérieur.
Ces gâteaux ne se gardent pas pour deux raisons : d’abord il est impossible d’arrêter d’en manger tant qu’il en reste, et de toute façon, ils ramollissent et sont moins bons le lendemain.
THE Gâteau d’Anniversaire : Le vacherin praliné aux Framboises... Dérivé du Pralin de mon amie Sophie.
On peut le faire en version pure et dure, ou en version limite inavouable…
Dans tous les cas, on commence par un étage de Pralin :
Mélanger au batteur 100 gr de sucre glace et 4 jaunes d’oeufs, jusqu’à ce que le mélange blanchisse et épaississe. A part, battre les blancs en neige ferme.
A part monter 25 cl de crème fleurette en chantilly (ou version inavouable, acheter une bombe de chantilly toute faite, dans ce cas, diminuer la quantité de sucre dans le mélange sucre-jaunes).
-Avec toute la délicatesse dont vous savez faire preuve, réunir ces trois préparations sans les faire retomber, remplir un moule au tiers de sa hauteur et mettre au congélateur.
Etape 2 : le sorbet aux framboises. Là vous avez toutes les options, de la plus roots (aller ramasser des framboises, les passer pour en faire un coulis, ajouter 100 g de sucre et un jus de citron pour 1 litre de coulis, et passer à la sorbetière), à la plus inavouable : acheter 1 ou 2 bacs de sorbet framboise de bonne qualité.
Dans tous les cas, quand la couche 1 est bien prise, la soupoudrer généreusement de poudre de pralin (chez Vahiné) et de meringues brisées, ajouter l’étage sorbet framboise (il ne doit pas être trop froid pour que vous puissiez l’étaler un peu) et remettre au congélateur.
Refaire une fournée de Pralin (voir étape n° 1), en intercalant une nouvelle fois meringues brisées et poudre de pralin, remettre au congélateur jusqu’au moment de servir.
Passer le moule sous l’eau chaude pour pouvoir le démouler, recouvrir le dessus du vacherin de poudre de pralin, décorer si ça vous chante avec des framboises et/ou des meringues, et servir tout de suite.
-Nota : les proportions ci-dessus font un gros vacherin, pouvant régaler une trentaine de personnes.