Tous les articles par Christine

Maminette

Comment croire que tu ne sois plus là ?
Toi qui as toujours été le phare qui nous guidait, la force qui nous reliait, l’ancre de nos vies vagabondes.
Ce matin encore, je me disais : “il faudra que je demande à Maminette…”
Tu avais encore tant de choses à faire ici. Nous avons toujours tant besoin de toi, de ton énergie, de ta disponibilité, de ton sourire.
Tu es partie comme tu as toujours vécu, à toute allure.
Je sais que tu es heureuse d’avoir enfin retrouvé Francois-Xavier. Il y a longtemps qu’il t’attendait.
Soyez heureux tous les deux.

Le Gigot de la Plantation

N’est-ce pas qu’il est joli, mon titre, et qu’il vous fait rêver de sud, de jeunes filles en crinoline et de Scarlett O’Hara ?

Et bien non… Même si c’est bien de sud qu’il s’agit, c’est un sud bien de chez nous, au Tholonet (à côté d’Aix en Provence pour les “estrangers”), où en face du ravissant château occupé par la Société du nouveau-9879.jpgCanal de Provence se trouve un restaurant que j’aime bien, et qui lassé de s’appeler “Chez Thomé” s’est rebaptisé “La Plantation”. Le décor a pris un coup de jeune, avec des murs recouverts de planches de chantier lasurées, de jolies nappes beige, et un côté un peu bricolé qui me séduit. Là, sur la photo, c’est le château, pas le restau !

Plus important, on y mange super bien, et en particulier, pour les jours de fête (ou de grosse faim) on y trouve une épaule d’agneau confite qui est à tomber (à l’heure où nous mettons sous presse, il faut malheureusement préciser que suite à un problème de fournisseur, le restaurant ne propose plus ce plat, ce qui est vraiment dommage…). Avouons tout de suite que cette épaule entière etait proposée pour DEUX personnes, et que bien qu’adorant ça et notoirement des goinfres, nous n’en sommes pas venu à bout !

Cette fin de semaine je reçois, du coup j’ai réinventé le plat en remplaçant l’épaule par un gigot. Pour 6, ça doit être raisonnable.

Ca commence par un sacrée corvée d’épluchage. Je conseille aux yeux sensibles de louer les services d’une personne équipée de lentilles de contact (et oui, avec des lentilles, l’oignon ne fait pas pleurer… pourquoi croyez-vous que je refuse de me faire opérer ?).

Une fois épluchées et émincées les 3 livres d’oignon, on se met en mesure de monder une vingtaine de belles tomates bien fermes (la technique du trempage dans l’eau bouillante a fait ses preuves). Une fois épluchées, on les coupe en 4, on enlève l’eau, les graines et le centre, et on aplatit ces pétales sur une plaque à four. Quelques gouttes d’huile d’olive, quelques tours e moulin à poivre, un soupoudrage de thym, et hop, au four (180°) pour une 1/2 h histoire de confire un peu. Les flemmards ou les pressés pourront mettre les tomates directement sans passer par la case “confire”.

C’est le moment de sortir la grosse cocotte en fonte dans laquelle vous pouvez rentrer le gigot entier. C’est aussi le moment où notre histoire devient torride, puisqu’il s’agit de coucher le gigot sur un lit d’oignons et de pétales de tomates, de soupoudrer à nouveau de thym, de poivre du moulin, de sel et d’un filet d’huile d’olive. Posons un chaste couvercle sur la scène, et re-hop, re-au four (140 – 150°) pour un certain temps. C’est le genre de plat qui sera toujours meilleur avec quelques heures de cuisson en trop, donc ne lésinez pas. 4 h semblent un minimum. Comme souvent aussi, plus c’est long, plus c’est bon !

Quand c’est cuit, même pas besoin de couteau, la bête se découpe à la cuiller, la chair est tendre et fondante, les légumes moelleux et caramélisés… Slurp !

Le retour de Gorky

Les Balles Populairesgorky-invitation-girandole.jpg, c’est depuis Avignon 2006 un de mes spectacles préférés. Un conteur qui jongle, ou un jongleur qui conte, on ne sait pas trop. Gorky nous raconte sa vie, et nous transforme en amis en moins d’une heure… Un moment magique dont on sort avec le cœur tout chaud.

Et voilà, pour les heureux habitants de la capitale, Gorky présente son nouveau spectacle “La promenade des Eloignés” les dimanche et lundi de décembre au Théâtre de La Girandole à Montreuil.

Et pour prolonger la rencontre, ci-dessous, la façon dont Gorky présente son spectacle :

“Bonjour de toi,
Moi je suis Gorky et depuis longtemps je fais un joli spectacle il s’appelle Les Balles Populaires.
Là je fais aussi un nouveau il s’appelle La promenade des éloignés, c’est pas complètement du théâtre, du clown, du conte, de la jonglerie ou du chant mais peut être un peu tout ça. J’essaye de parler avec l’humanité, l’intelligence et un peu l’humour de la condition les sans papiers.

Si tu as peur parce que tu connais pas, tu peux savoir plus sur l’internet avec le film de la propagande là : http://www.youtube.com/watch?v=Sp2uOiGLd2w

Et surtout : www.lesitedegorky.com

Bon, j’espère vous avoir donné envie de découvrir cet artiste inclassable, chaleureux et merveilleux ! Dîtes lui bonjour de ma part, et dîtes moi si vous avez aimé !

Quinze Auteurs…

Balthus_Lectrice1Relayé par Zette, un petit jeu qui tourne de blogs en blogs : citer, sans trop réfléchir, les quinze premiers auteurs qui vous viennent à l’esprit !

Et répondre, soit en commentaire de cet article, soit par un post sur votre propre blog, en m’envoyant le lien.

Alors à moi de jouer, et sans réfléchir du tout (c’est dur pour moi, parce qu’avec les années, Alzheimer est de plus plus présent, et que je sais parfaitement qu’à peine aurais-je diffusé ce post que j’aurai des regrets !), et sans aller consulter ma bibliothèque :

-Victor Hugo

-William Styron

-Pat Conroy

-Anna Gavalda

-Guy Gavriel Kay

-Robin Hobb

-Emile Zola

-Jonathan Swift

-Michel Houellebec

-Fred Vargas

-Tracy Chevalier

-Claude Ponti

-Daniel Pennac

-Roald Dahl

-Barbara Hambly

lectrice-fragonard.jpgAutrement dit, un peu tout et n’importe quoi, et dans l’ordre où ça m’est venu… Un peu de classique, beaucoup de Fantasy, je ne suis pas forcément inconditionnelle de tous ces auteurs, mais il y a au moins un livre de chacun d’entre eux qui a fait partie de mes livres préférés. 10 hommes, 5 femmes, j’ai du mal à respecter la parité…

Et n’hésitez pas à faire des commentaires sur ma sélection… Critiques, remarques, conseils, tout ça, c’est l’occasion de parler de livres et c’est toujours une bonne idée !

Nine nights in Tunisia

10 petits jours en Tunisie, à l’occasion du mariage d’un copain, découverte d’un pays que je n’avais fait qu’effleurer il y a beaucoup d’années, coup de coeur pour des paysages magnifiques, des gens adorables, un pays différent mais néanmoins si proche… Pas de dépaysement brutal, une culture, un humour, des références communes rendent ce pays particulièrement facile à aborder, sans même parler du fait qu’il est toujours possible de s’y faire comprendre.

Plutôt que de vous raconter notre périple par le menu, je vais laisser parler une petite sélection des 600 photos que j’ai rapportées…

Arrivée à Tunis, on file vite plein ouest vers El Kef. El Kef, malheureusement pas de photos… Le gardien de la forteresse nous la fait visiter de nuit, juste nous, moment magique…

Dougga, site classé au patrimoine mondial de l’humanité. On se balade dans la ville romaine…

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Cette statue n’a pas perdu sa tête… Elle n’en a jamais eue ! Pour des raisons d’économie, on changeait uniquement la tête lors de l ‘arrivée au pouvoir d’un nouvel empereur… On pourrait faire ça chez nous aussi, non ?

Haïdra, un autre site impressionnant : des hectares de ruines, disséminées en plein champ, ni touriste, ni gardien… Et des images de Tunisie éternelle…

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Comme partout en Tunisie, le sublime côtoie le sordide : des détritus jonchent les plus beaux sites, l’écologie n’est pas encore une valeur nationale… Au pied de l’arc de triomphe, un cimetière de canettes…

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Plus au sud, Le Lézard Rouge, un petit train touristique. qui permet de remonter une gorge inaccessible autrement. La balade est moins intéressante que le train lui même : magnifiquement restauré, chaque wagon est différent. Arrivées très tôt, nous nous adjugeons forcément les meilleures places… Drôle de voir la moue de dépit de tous les nouveaux arrivants nous voyant déjà installées !

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La gorge que nous parcourons a servi de mine de phosphates, et comme souvent en Tunisie, ne s’est pas bien remise de son passé industriel : elle est jonchée de morceaux de rails, de tuyaux, de déchets… Belle balade quand même ! Et au passage, quelques images intemporelles, comme la Tunisie nous en offre si souvent.

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Nous attaquons ensuite les “oasis de montagne”, Tamerza et Mides. Tamerza ressemble à un gigantesque château de sable érodé par le temps. Ces villages, ainsi que de nombreux autres, ont dû être abandonnés en 1969 quand des pluies diluviennes les ont submergés, faisant s’effondrer les maisons de terre crue. Les pauvres habitants ont été relogés dans des villes modernes (et très laides) de béton. Curieusement, ce sont les mosquées qui ont le mieux résisté aux intempéries.

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A Mides, on nous raconte l’histoire de la Croix du Sud : Trois tribus se disputaient le contrôle de l’eau. Pour ne pas se faire la guerre, l’une est partie vers l’est, l’autre vers l’ouest et la troisième vers le sud. C’est donc un symbole de paix. Et le centre de la croix représente le puits.

Nous dormons à Tozeur, et découvrons sa merveilleuse médina. Les murs sont décorés de briquettes posées à des profondeurs différentes formant ainsi des motifs géométriques superbes.

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Route magnifique à travers le Chott El Jerib : la route s’enfonce toute droite au milieu de l’étendue : croûtes de sel ou miroir d’eau reflétant le ciel, -des mirages à perte de vue…

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Je ne verrai pas les dunes, car je suis malade et passe la journée à comater au fond de la voiture… Je ressuscite brièvement pour visiter le merveilleux village (en partie troglodyte) de Tamezret. Encore un village évacué lors des pluies torrentielles de 1969. Nous avons la chance de rencontrer Mongi Bouras. Informaticien à Tunis le plus souvent, il est né à Tamezret et consacre tout son temps libre à perpétuer le souvenir de la culture berbére. Il a créé un petit musée à Tamezret, reconstitué une maison troglodyte traditionnelle et nous la fait visiter avec passion.

A l’écouter, les berbères sont un peuple très attachant, et très attaché à la paix et à l’oecuménisme. Les seuils des portes sont toujours très bas, et ornés de symboles des 3 religions : 3 triangles et 2 mains. Comme on est obligé de s’incliner pour passer la porte, on se met ainsi sous la protection de ces 3 religions.

Les mariages sont librement conclus entre les intéressés : les soirs d’assemblées, les jeunes filles sont alignées au fond de la salle. Les garçons entrent un par un, chacun accompagné de 2 témoins. Dès l’entrée, il choisit une fille à qui il peut parler 10 mn. Si celle ci au cours de l’entretien n’est pas intéressée, elle baisse son voile, et le garçon ressort bredouille. Il pourra entrer une nouvelle fois, et tenter sa chance auprès d’une autre fille.

-Si la jeune fille n’a pas baissé son voile, la fois suivante le garçon pourra lui parler pus longuement, puis de plus en plus longtemps. A tout moment, même à la toute fin, la jeune fille peut baisser son voile et congédier le garçon.

Une fois mariés, les époux peuvent se séparer facilement au choix de l’un ou de l’autre. La jeune femme reprend les tissages qu’elle a apportés en dot et qui ornent la couche conjugale, et tout est dit.

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Toujours malade, je ne profite malheureusement pas de l’hospitalité de nos hôtes à Toujene. Préparée par la maîtresse de maison, la cuisine a pourtant l’air délicieuse…

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Panorama incroyable de la terrasse… Route de montagne, dans des paysages fauves parsemés de palmiers.

Ksar Haalouf et Ksar Djoumaa. Ceux qui ont vu le film ne seront pas étonnés d’apprendre que de nombreuses scènes de Star Wars y ont été tournées !

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A l’exception d’un berger qui passe, personne d’autre que nous dans ce cadre sublime.

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On prend le bac pour Djerba, le paysage change… Plus de palmeraies, mais des oliviers à perte de vue. L’architecture est différente aussi, et nous entrons dans le monde bleu et blanc propre à la façade est de la Tunisie.

Une mosquée souterraine, une mosquée en bord de mer, un merveilleux coucher de soleil, un hôtel magique (et pourtant un des moins chers): Djerba joue sur tous les tableaux pour nous séduire.

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Sur le port de Djerba, des dizaines de bateaux pirates attendent les touristes pour des journées “aventure”. Les gargoulettes qui servent pour la pêche au poulpe s’accumulent par milliers.

A côté la kasbah de pierre blonde veille.

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On remonte vers le nord, direction Kairouan, que nous avons la chance d’atteindre en fin d’après midi, quand les cars de touristes s’en vont. Nous avons donc quasiment la ville pour nous. Nous tentons le hammam traditionnel… Vision ahurissante en entrant : Botero ou Rubens, des monceaux de chair assez flasque, de quoi perdre vite fait nos éventuels complexes !

La ville est magnifique, murs d’un bleu très pâle nuagé, portes plus belles les unes que les autres, encadrements de pierre blonde… Le lendemain, nous nous levons à l’aube pour profiter encore de la ville avant les touristes, et du soleil levant sur la mosquée.

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Sur la route, des guirlandes de piments mis à sécher sur les murs des maisons, des haies de figuiers de barbarie croulant sous les fruits, des moutons partout, sur leurs 4 pattes, au mlieu des oliviers, gardés par une bergère en djallabah, mais aussi pendus par les pattes en train de se vider de leur sang, à divers stades de découpe, grillant sur les barbecues improvisés tous les 100 m…

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Petit tour à Bizerte, tout au nord. Petit port méditerranéen ravissant, grosse kasbah montant la garde…

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Tunis, la medina est moins belle que celle de Kairouan. Certains secteurs sont vraiment crades, d’autres ont visiblement subi une rénovation récente.

Dans le souk, les vendeurs nous hèlent, mais gentiment, sans l’agressivité que j’avais perçue au Maroc. Une réponse, un sourire, tout se passe bien.

Sidi Bou Saïd : OK c’est touristique… mais c’est tellement joli ! Si beau que nous y retournerons deux soirs de suite, boire un thé ou fumer le narguilé au Café des Nattes en regardant le soleil se jeter dans la mer.

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Un vrai coup de foudre à Tunis pour le marché central. Des montagnes de légumes disposés comme un tableau, un marché aux poissons extraordinaire, avec des poissons si frais qu’ils remuent encore les nageoires, pas un touriste…

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Pour voir d’autres photos :

http://picasaweb.google.com/chrileroy/NineNightsInTunisia?feat=directlink

Schtroumpfez moi ça !

En balade dans les calanques de Marseille, j’ai été “accrochée” par une odeur délicieuse, un peu miellée… Pas de fleurs à l’horizon, ni tilleul ni acacia, d’ailleurs ce n’est pas la saison, d’où venait donc ce parfum léger ?

Seul candidat restant après inspection : un buisson de salsepareille, effectivement couvert de minuscules fleurs blanches. Ceux qui ont gardé une âme d’enfant se souviennent que la salsepareille est la principale nourriture des schtroumpfs. Ceux qui comme moi ont un jardin sauvage savent aussi que c’est une abominable liane épineuse qui étouffe tous les arbres qui l’entourent, et dont il est quasiment impossible de se débarrasser…

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Comme le fait remarquer mon ami Benoît, depuis que les schtroumpfs sont en voie d’extinction, la salsepareille gagne du terrain… Et notons aussi que Peyo (le dessinateur des schtroumpfs) n’a visiblement qu’une idée vague de ce à quoi ressemble vraiment la plante : la forme des feuilles y est (sensiblement en forme de coeur), mais l’allure générale de la plante n’a rien à voir.

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Une vraie nuisible, la salsepareille (sauf pour les schtroumpfs, évidemment !) Mais reconnaissons néanmoins, à la faveur de cette découverte récente, que sa minuscule fleur embaume ! Cette plante porte d’ailleurs bizarrement en même temps des fleurs et des fruits.

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Le Grand Emménagement…

Ca bouge à Marseille… La perspective de Marseille 2013 (capitale européenne de la culture) a donné un coup d’accélérateur à certains projets, comme la Cité des Arts de la Rue.
C’est ainsi que la compagnie Generik Vapeur a choisi la date de 10/10/10 pour programmer son déménagement des anciens abattoirs vers ses nouveaux locaux dans la nouvelle Cité.

Date amusante, malheureusement temps de chien, pluie, vent et froid ont dû sérieusement refroidir les volontaires : des 2013 volontaires prévus, nous n’étions en définitive que quelques centaines !

Le principe était de faire une chaîne humaine entre les abattoirs et la cité (2 km). Faute de maillons, chacun s’empara d’un carton, d’un chariot, de quelques accessoires… et en avant marche.

Quelques images d’une journée festive malgré le temps pourri.

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Un îlot de verdure, petit jardin magique au milieu des abattoirs…

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Quelques images des installations aux abattoirs.

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Rhino attendant réchauffement climatique pour nouvelle vie…

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La procession se met en marche…

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A chacun son carton sa valise, son balai !

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Sous la pluie, les cartons explosent, mais nous arrivons néanmoins à bon port !

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Champagne !

Oui aux films militants…

Je sors (heureuse !) de la projection de Benda Bilili, ce documentaire génial sur un orchestre de rue de Kinshasa, et j’en profite pour dire tout le bien que je pense de ces réalisateurs, musiciens, artistes qui mettent toute leur belle énergie à faire avancer un projet auquel ils croient. Mon premier exemple, dretour-a-goree.jpgont j’ai déjà beaucoup parlé ici : Retour à Gorée, où Youssou N’Dour met tout son talent à retrouver les traces de la musique des esclaves noirs arrachés à leur terre dans l’héritage musical des Etats Unis, du gospel au jazz et au rock.

Ensuite, un film incroyable : Anvil. Aux débuts du métal, Anvil était vu comme LE groupe qui devait marcher. Quelques années plus tard, faute de management, manque de chance… les membres du groupe survivent en faisant des petits boulots, mais 20 ans plus tard se retrouvent toujours pour jouer et y croient malgré les calamités qui s’abattent sur eux avec régularité. Depuis le film, plein de tendresse, d’un ancien fan et roadie, Sacha Gervasi, le groupe a retrouvé le chemin des festivals, joue devant des salles combles et un public enthousiaste, et gagne sa vie en jouant ! Pour les fans de metal et les curieux, une video sur Youtube de 1982, époque où ils faisaient jeu égal avec Metallica, avec leur tube “Metal on Metal”.

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Et puis, “Benda Bilili” dans lequel des musiciens paraplégiques de la république Populaire du Congo, vivant dans la rue au milieu des gamins perdus finissent aux festival des Eurockéennes, dans une tournée à travers toute l’Europe, et cela grâce à l’acharnement de Renaud Barret et Florent de la Tullaye. En cinq ans, entrecoupés de drames (l’incendie du centre d’hébergement où les musibenda_Bilili.jpgciens perdent tout ce qu’ils possédaient), de répétitions, de lutte pour survivre et de moments de bonheur musical, le groupe enregistrera son premier album et partira en tournée en Europe, répondant ainsi à la question d’un des gamins ” Mais pourquoi tout le monde veut aller en Europe ?”.

Débordant d’énergie, jamais misérabiliste ni complaisant, ce film est une vraie leçon d’action militante, et dégage des ondes positives incroyables. Pour voir la bande annonce, cliquez !

Et le portrait de Roger, ce gamin des rues qui apprend tout seul à jouer d’un improbable instrument composé d’une boîte de conserve, d’un bout de bois et d’une corde, et dont il tire des sons incroyables, vaut à lui seul de voir le film. Les dernières notes du film lui appartiennent d’ailleurs. Roger a 19 ans aujourd’hui. Il est grand et beau, incroyablement doué, et veut reprendre le flambeau pour aider à son tour les Benda Bilili qui lui ont doné sa chance.

Chiottissime…

Affiche repérée par ma petite maman, concept apparemment étrange (expo photo sur le thème des toilettes), titre “provoc”, expo en plein air à la Bastille… Forcément, envie d’aller voir de quoi il retourne.

De fait, 46 photos en grand format, signées de grands photographes (dont Willy Ronis ou Robert Doisneau, mais tant d’autres que je connais moins), proposées par le syndicat d’assainissement des eaux d’Ile de France. Sous chaque photo, un commentaire , drôle, instructif, passionnant. En jeu, bien sûr, le problème de l’eau potable dans le monde.

Mes propres photos ne leur rendent pas justice, entre les reflets et les problèmes de cadrage, mais si elles vous donnent envie d’aller voir l’expo, tant mieux ! En plus c’est gratuit, en plein air, accessible à tout moment, et ça dure jusqu’au 20 octobre. Allez-y, je vous le conseille. Bon, OK, c’est plus facile pour les parisiens, mais pour mes amis provinciaux, si vous passez par Paris, prenez 45 mn pour y aller !

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Dans un grand parc d’Amérique du Nord, des rangées de cabines attendent le client.

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Sahara… Titre de la photo : “Mais où est l’eau ?” On pourrait rajouter “mais où est l’électricité ?”, ma photo est trop petite, mais sur l’original, on voit bien la douille qui pend sur le côté de la cabine…

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Sur les bords du Gange (un des fleuves les plus pollués du monde), cette image bizarre… (un peu gâchée par les reflets, mea culpa)

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En Tunisie, cette image qui m’a fait rire…

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Cette image (très gâchée par les reflets) appartient à une série d’un photographe dont j’ai malheureusement oublié le nom, qui met en scène Spiderman dans différentes scènes de la vie quotidienne. J’aime beaucoup.

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Dans un théâtre parisien, des rangées d’urinoirs attendant les spectateurs à l’entracte… Que celle qui n’a jamais passé toute l’entracte à faire la queue devant les toilettes lève la main !

J’aurais pu vous parler encore de ces islandais qui collent la photo des banquiers responsables de la débâcle financière de l’île au fond de leur cuvette (défoulement comme un autre…), de ce richissime industriel asiatique qui pose dans ses toilettes en or massif, de ces restaurants asiatiques dont la déco a vraiment un goût de chiottes… tant d’images choc, drôles, belles, tragiques aussi.

Et pour finir, ce commentaire entendu de la part d’un visiteur, devant une photo de Doisneau : ” Ah, ça c’est Robert !” Ou comment se la péter grave !