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mon disque du moment

Eh oui, sic transit gloria mundi, un coup de foudre chasse l’autre… Même si dans mon cas ce n’est pas tout à fait vrai : je passe toujours la moitié de mon temps à écouter Mika, et le reste du temps, j’écoute le nouveau disque de Serj Tankian.

Serj Qui ? J’entends déjà la question que vous vous posez. Même au magasin de disque le moins nul d’Aix (mais faut dire qu’on n’est pas gâtés) le vendeur m’a dit ça… Il a fallu que je lui dise, le chanteur (enfin un des deux) de System of a Down.

Donc voilà, c’est valable pour vous aussi, Serj Tankian c’est le chanteur “historique” de System of a Down, mon groupe préféré, oui je sais j’ai des goûts bizarres.

Serj c’est lui qui est capable de chanter des notes tellement graves (comme dans Aerials) que tout mon intérieur en frémit… J’ai découvert à l’occasion de cet album qu’il est aussi capable de chanter super aigu, rôle que je croyais dévolu dans le groupe à Daron. Mais qu’est-ce qu’elle raconte là, de quoi elle cause…

Ca s’appelle “Elect the dead”, programme que je suis navrée que nous n’ayons pas suivi il y a quelques mois, mais ceci est une autre histoire.

Serj Tankian avait déjà composé un album, sorti de façon assez confidentielle chez nous, en compagnie du musicien au nom imprononçable,  Arto Tuncboyaciyan. Cet album avait beau être présenté comme expérimenal, ça ne m’a pas empéché de l’user…

Mais revenons à notre mouton : l’album de Serj. Pour ceux qui ont suivi l’histoire de SOAD (System of a Down pour faire court et branché), on a beaucoup dit que leur dernier album (enfin les deux derniers albums siamois) étaient les albums de Daron (Malakian le guitariste). Ben, en fait je ne sais pas, car on retrouve dans Elect the dead la même musicalité déchaînée, les mêmes influences folkloriques, le côté un peu assagi (moins d’éructations, moins de violence).

Certains fans ont été déçus par ce côté assagi, moi non, je trouve l’album magnifique du début à la fin, les chansons rentrent dans l’oreille et n’en sortent plus, la voix de Serj fait toujours des ravages, et le disque a passé le test de l’écoute en continu dans ma voiture depuis une semaine sans la moindre lassitude.

Si les rumeurs inquiétantes de split du groupe se confirment, j’ai quand même un espoir si Serj continue à nous offrir des albums comme ça !

Et pour écouter  à quoi ça ressemble : cliquez là !

Mon disque de l’année

Ca m’est tombé dessus un peu à l’improviste…J’entendais “Grace Kelly” à là radio, et au début j’aimais moyennement. Quand j’entendais les journalistes parler du “jeune prodige” je me demandais où ils étaient encore allés chercher tout ça…

Et puis j’ai eu l’album entre les mains, et puis progressivement je me suis rendu compte que je n’écoutais plus que ça et que le CD passait en boucle  sur mon ordi et dans ma tête .

Alors, pourquoi j’adore ce disque ? D’abord parce que c’est gai et musical, plein de références musicales. Des fois j’ai l’impression d’entendre les Beatles, d’autres fois Patrick Juvet (ne riez pas… Bon ma fille chérie s’est moquée de moi, il parait qu’en principe on le compare plutôt à Freddy Mercury…), y’a la chanson cachée qui sonne comme du Purcell, et que je pourrais écouter toute la journée !

Si vous voulez écouter à quoi ça ressemble (je parle pour ceux qui ne sont pas déjà accros), vous pouvez toujours cliquer là :

http://www.radioblogclub.fr/open/150863/in_any_other_world/Mika%20-%20Any%20Other%20World

Pur cholesterol…

Un peu provoc, certes… Mais je profite de la découverte ce WE d’un joyau de la cuisine suisse (si, si !) pour vous confier une autre de mes recettes garanties “vous n’en mangerez qu’une part, mais vous en rêverez longtemps” !

Le joyau de la cuisine suisse risque de ne pas être si facile à proposer par chez nous ; l’ingrédient principal en est en effet la crème fraîche de Gruyère (avec une majuscule, s’il vous plaît, on ne joue plus !  A ma connaissance, on n’a pas l’équivalent chez nous. Cest une crème aussi douce que la fleurette, sans aucune acidité, mais avec la texture et l’onctuosite d’une crème épaisse. J’ai l’intention de tester toutes les crèmes de luxe existant sur le marché français pour voir si je trouve l’équivalent. Si je trouve, je vous tiens au courant.

Une fois cette première étape franchie (vous pouvez aussi prendre votre voiture, faire 500 km et votre marché à Genève), il suffit de vous procurer un (ou deux, au point où on en est…) sachet (s) de meringues. Là, vous touchez au but.

Réfléchissez bien avant de commettre l’irréparable, l’addiction est immédiate. Quand vous serez surs de vous, passez à la dernière étape : trempez d’une main tremblante une meringue dans la crème, portez l’ensemble à la bouche, et recommencez jusqu’à :
– la fin de la crème
– la fin des meringues
– la mort, si vous avez malencontreusement profité de votre virée à Genève pour faire des stocks de crème et de meringues.

Si, une fois votre foie remis, vous voulez une nouvelle fois tenter le record de l’absorbtion d’un maximum de calories en un minimum de temps, je vous conseille le Banoffee.

Le Banoffee, comme son nom l’indique aux gourmets anglophones, est une addiction composée (entre autres) de banane et de toffee, c’est à dire de caramel. Plusieurs recettes circulent sous le manteau, je vous en indique une et une variante.

Variante 1 : commencez par vous procurer ou par fabriquer de la confiture de lait. Ca s’achête tout fait (par exemple au rayon fromage de Carrefour) et c’est à tomber par terre. Ca se fait facilement de deux manières :
– une classique/iconoclaste : mettre 1h30 une boite de lait concentré sucré entière et non ouverte au bain marie ou à four doux
– une faite à la maison : mettre dans une casserole 1 l de lait et 500 g de sucre, laisser cuire le tout à petit feu pendant 1 h 30, en touillant souvent vers la fin.
Dans les 3 cas, on obtient une crème épaisse et marron clair avec un goût de caramel étonnant.

Passez au mixer un paquet de spéculoos, 100 g de beurre et quelques carreaux de chocolat noir (ou si vous préférez, un paquet de Granola et 100 g de beurre).
Etalez le hachis obtenu au fond d’un moule à manqué ou à gratin plat.

Coupez des bananes en rondelles, et disposez les sur la pâte.

Mélangez la confiture de lait avec de la chantilly non sucrée pour l’alléger, et versez le tout sur les bananes. On peut aussi choisir de faire un étage de confiture de lait et un étage de chantilly, c’est ça qui est drôle dans la cuisine ! Soupoudrez de cacao amer pour faire joli, mettez au frigo et comptez les minutes avant de vous jeter sur le plat.

Variante 2 : pas de confiture de lait. On fait revenir les rondelles de bananes dans le beurre et le sucre, un peu comme le début des bananes flambées, jusqu’à ce qu’elles caramélisent. Si on aime le rhum, on peut même faire flamber avec un rhum brun parfumé (c’est pas la peine de mettre du bon, le negrita ne sait faire que ça, mais il le fait bien !)

On fait le même fond de pâte (spéculoos, beurre, chocolat), on étale les bananes caramélisées dessus, puis la chantilly. C’est sans doute un poil plus léger 😉

c’est fini…

Bon, voilà, c’est fini…

Quelques années que chaque été j’attendais avec impatience sa sortie, en anglais pour l’avoir lu avant tout le monde… Là, c’est vrai, j’ai pris du retard, trop d’autres livres à lire en même temps.

Mais je voulais l’avoir fini avant qu’il ne sorte en français, simple question d’amour propre.

Mon fils m’ayant clairement averti qu’il n’hésiterait pas à recourir à des sortilèges impardonnables à mon encontre si je laissais filtrer la moindre petite info… je ne vous dirai donc RIEN sur ce qui s’y passe, je ne vous dirai même pas si c’est vraiment fini !

De toute façon il vous reste moins d’une semaine avant de l’avoir entre les mains en français, alors !

Parmi les livres qui m’ont retardé dans ma découverte du dernier Harry Potter figure en bonne place la série de Robin Hobb “L’assassin royal”. Découverte grâce à un article du Monde, cette série m’a tenu tout l’hiver, et comme j’avais décidé de les acheter en poche uniquement et que le dernier tome n’est sorti que début octobre, je viens seulement de finir.

 

Hobb, c’est carrémént une drogue ! Entre la parution des derniers tomes de l’assassin, j’ai attaqué la série “connexe” des “Aventuriers de le mer”, pour me retrouver là encore en état de manque à cause de la lenteur des parutions en poche. Heureusement mon amie Gisèle m’a prêté les tomes de la fin… sauf le dernier ! J’attends donc qu’elle s’en souvienne, sinon je vais peut être déroger à mes principes et l’acheter en grand !

Pour vous prouver à quel point cette femme (je parle de Robin Hobb) est dangereuse : sa dernière série s’appelle “le soldat chamane” en français, mais n’est traduite que petit à petit. J’ai donc eu recours à ma vieille astuce, et je les lis en anglais. Mais hélas, la sortie en poche du troisième tome n’est prévue que pour le printemps. Me voilà donc coincée au beau milieu des aventures de Nevare, nouveau héros craquant de la magicienne Hobb.

A ce propos, j’ai des récriminations à soumettre aux traducteurs : pourquoi se sentent-ils obligés de modifier les noms des héros ?
Ca m’avait déjà énervé dans le Seigneur des Anneaux. Pourquoi Bilbon ? Pourquoi Frodon ? Bilbo et Frodo, ça sonne quand même mieux !
Dans Harry Potter, les noms des personnages secondaires sont si différents entre les versions françaises et anglaises que ça complique énormément le passage entre les deux langues. Du coup, tout un tas de glossaires circulent sur Internet pour aider le pauvre lecteur.
Et pour Robin Hobb : pourquoi changer le nom du héros ? Il s’appelle Nevare, et c’est traduit par Jamère. Je comprends bien l’idée, mais d’abord, ça ne repose sur rien dans le livre, et en plus Jamère ça sonne vraiment pas bien.

Vous allez penser que je ne lis que de la Fantasy, ce qui n’est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux…
Mais voilà mon dernier coup de coeur : “La maison d’oubli” d’Elisabeth Vonarburg. Je l’avais remarquée car c’est elle qui traduit les livres de Guy Gavriel Kay, un autre de mes grands amours littéraires. Et quand elle écrit, c’est vraiment trés trés bien aussi.

Encore une épreuve de patience pour moi, puisque la série qui commence par La maison d’oubli, “Reine de Mémoire” comporte plein de volumes, qui ne sortent que trés lentement en poche !


Et voilà, pour finir cet article sur la fin…

Celui-ci, nous étions des milliers (des millions ?) à l’attendre le coeur battant. D’autant que l’auteur ayant eu l’idée stupide de succomber à une crise cardiaque, on est malheureusement certains qu’il n’y en aura pas d’autres.
La fin des aventures de Mikael Blomkvist, de Lisbeh Salander, de tout le petit monde de Millenium, de tous ces personnages à peine évoqués mais déjà nos amis…

Reconnaissons cependant qu’il y a quelques longueurs dans cet ultime opus. J’ai eu un peu de mal avec les pages sur la constitution suédoise… les méchants sont vraiment méchants et les gentils vraiment gentils…
Mais malgré tout, ce livre fait définitivement partie de la catégorie des addictifs ! Pour preuve tous les gens qui trépignent en attendant que je le leur prête…

Des gaufres fourrées comme à Lille

Depuis notre petite virée à Lille et à Roubaix, ça me démangeait de faire des gaufres fines fourrées, comme chez Meert.

1er problème : le matériel ! Les moules à gaufres vendus par chez nous n’ont pas de plaques fines (appelées plaques à gaufrettes). Heureusement, mon ami Patrick, natif du nord, m’en prête un, ce qui me permet de faire quelques essais, et d’avoir encore plus envie d’en refaire.

Sur Internet, il y a visiblement des tas de gens qui comme moi sont à la recherche de recettes, appareils, conseils concernant ces gaufres. Et c’est sur un forum que je trouve les références d’un appareil de marque Lagrange.

Quelques recherches plus tard, ça y est, l’appareil (commandé tout bêtement à La Redoute…) est chez moi, et je me lance dans la production.

Dans la foulée, je m’amuse à essayer des tas de fourrages différents, salés, sucrés. Je vous donne ci-dessous mes préférés en sucré (beurre – cassonade) et salé (parmesan).

Mais tout est envisageable et si certains d’entre vous se sentent l’âme créative, je veux bien bénéficier de vos idées.

Recettes :

La pâte de base pour les gaufrettes (+/- 35 pièces) :

– 250 g de farine + 80 g de sucre + 100 g de beurre + 1/2 sachet de levure de boulanger rapide diluée dans 5 cuillers à soupe d’eau tiède.

Ca donne une pâte assez compacte, qu’il vaut mieux laisser reposer un peu avant de l’utiliser.

Perso, je la trouve un peu sucrée, et en plus la quantité de sucre fait que les gaufres brûlent trés vite. J’ai donc fait à la place :

– 330 g de farine + 100 g de beurre + 1/2 sachet de levure de boulanger rapide diluée dans 5 cuillers à soupe d’eau tiède.

Ca donne des gaufres plus croustillantes, qui brûlent moins vite et qui vont aussi trés bien avec un fourrage salé.

Le fourrage sucré (pour 35 pièces) :

250 g de cassonade (ou vergeoise, ou sucre roux + 125 g de beurre, le tout passé au mixer jusqu’à obtenir une pâte lisse.

Moi j’adore le sucre roux “produits équitables” qu’on trouve à Carrefour. Il a d’incroyables parfums de vanille, voire de rhum !

Le fourrage salé :

Du vrai parmesan râpé et passé au mixer avec du beurre et du fromage frais type Saint Moret. On dose comme on aime, plus ou moins chargé en parmesan, et on assaisonne au goût avec du poivre, du piment d’Espelette, de la muscade…

Comment on fait ?

Quand la pâte a un peu reposé, on détaille en petites boules. Suivant le modèle du gaufrier, il faut faire des boules de 15 à 30 g, plus ou moins une balle de ping-pong.  On les écrase dans le gaufrier, et on ne laisse pas trop cuire.

Dès qu’elles sont cuites, en se brûlant un peu les doigts, il faut les fendre en deux dans l’épaisseur (dès qu’elles sont froides elles durcissent et on ne peut plus rien faire). Ensuite, on fourre, et on referme les deux épaisseurs, et voilà !

Festival de Pernes les Fontaines

Le festival de Pernes les Fontaines, c’était le WE dernier. Un an qu’on l’attendait, qu’on se préparait.

Et cette année, en plus, l’occasion de faire voir du pays au camion, et de se prendre pour des “vrais”…

Première déception : à notre arrivée au stade aimablement converti en camping pour les festivaliers par la mairie de Pernes, il a beau n’être que 18 h 30, l’ambiance est déjà craignos, et dans le seul coin où on peut caser le camion, on sent que les bières ont déjà dû couler à flot ! Des mecs bien bourrés, des chiens plus ou moins dressés… on se demande ce qu’on est venus faire là, et on se rend douloureusement compte qu’on est beaucoup plus bourgeois que bohèmes…

Mais bon, on va rater le spectacle de nos amis les Arts Felus, alors on laisse le camion,et on court voir le pestacle, Les Mondes à l’Envers.C’est trés bien, une version épurée de leur précédent spectacle (la maison accidentée), plus recentrée sur le cirque et moins prise de tête. http://www.artsfelus.fr

Cerise sur le gâteau, en discutant avec eux après le spectacle, ils nous sortent une sacrée épine du pied, en nous trouvant un coin sympa pour poser notre camion. Là ambiance beaucoup plus cool, personne n’a l’air bourré dès le matin, et personne ne joue du djembe au milieu de la nuit ! Merci encore à eux.

Sinon, le festival cette année, c’est un peu décevant : pas beaucoup de spectacles qui nous intéressent, et encore bien moins qui nous plaisent.

Quelques exceptions, dont une de taille.

– La compagnie Isis  (http://www.cieisis.org/) présente son cabaret : un diaboliste impressionant, un duo de main à main sublime, des danseurs de hip hop et même deux adorables contorsionistes. On a tellement aimé le spectacle qu’on l’a vu 3 fois ! Pour ceux qui suivent, le duo de main à main,  c’est la Cie Prêt à Porter (http://ciepretaporter.free.fr ) un de mes coups de coeur d’ Avignon en 2006 dans “Histoire amère d’une douce frénésie”. Là ils ne sont que 2, mais c’est trés trés bien aussi.

Gaveo (www.gaveo.com ) : encore du diabolo et du jonglage. La trame de l’histoire est un peu faible (l’élève qui dépasse le maître), mais ce sont les meilleurs diabolistes que j’aie jamais vu !

l’Orchestre à 20 centimes : ils viennent de Blois, le plus jeune a 13 ans, le plus vieux ne doit pas dépasser 25 ans, ils jouent bien, c’est sympa, gai et plein de pêche.

– In6danse : danse contemporaine + hip hop : ça peut donner le pire, là c’est vraiment magnifique ! 6 jeunes danseurs, des chorégraphies subtiles et une vraie qualité de danse. Ils viennent de l’Isle sur Sorgue, et je n’aurais pas imaginé que des danseurs de cette qualité puissent émerger dans une si petite ville !

– Et quand même, Antoine Le Menestrel de la Compagnie Lézards Bleus : il grimpe aux murs, frappe aux fenêtres, se fait inviter par les dames et les demoiselles abritées derrière ces fenêtres. En fait il cherche l’amour ou son âme soeur…

Petite chronique tardive d’Avignon

Petite année pour Avignon… Je ne parle pas du nombre de spectacles proposés, dont il paraît qu’il dépasse les 940 rien que pour le Off. Non,  non, petite année pour moi, aussi bien question quantité (12 spectacles cette année, 25 l’an dernier) que qualité.

On avait pourtant bien commencé, en emmenant un troupeau de nos amis découvrir Avignon. En groupe on ne peut pas trop prendre le risque d’improviser , on avait donc prévu des valeurs sures.

“L’ombre Orchestre”, de Xavier Mortimer, que je n’avais pas pleinement apprécié l’an dernier pour cause de fatigue (c’était mon 25° spectacle, quand même…). Là c’était l’occasion de le voir dans de bonnes conditions, et il faut bien reconnaître que ça valait la peine !

Xavier Mortimer, c’est le croisement improbable d’un lutin et d’un angelot ; il sait jouer de toutes sortes d’instruments, jongler, faire de la magie, c’est un merveilleux mime, et son spectacle, au croisement de tous ces arts se savoure comme un moment de rêve.

C’est parfait, charmeur, drôle, touchant. Allez-y à l’occasion, vous ne le regretterez pas. D’ailleurs, il sera le 3 octobre à Rousset, et moi aussi…

Et pour tout savoir sur lui : www.xaviermortimer.com

Après, on a revu l’inoxydable “Duel”, mais est-ce parce que c’était la 4ème fois que je le voyais, ou est-ce que les artistes n’ont plus le feu sacré (ça fait quand même 4 ans qu’ils tournent ce spectacle), c’était un peu moins bien, un poil hysthérique, même si ça reste du grand spectacle musical. Je suis toujours aussi fan de “Musique mon amie”…

Ensuite, on a passé 4 jours en Avignon, un Avignon bien calme cette année, ce qui n’est pas désagréable.

Je ne vais pas tout citer, juste mes préférés :

” La famille Moralles” à la Barthelasse : du cirque comme on l’aime, en famille ou presque, avec un niveau technique impressionnant, de la gaieté, des chansons.

Leur site est à leur image : www.lafamillemoralles.com

Un petit bijou : Le voyage de Pytheas, raconté par Clément Goguillot.


Pytheas, c’est un navigateur, un scientifique et un aventurier marseillois, période grecque (200 av JC). Il est allé jusqu’au cercle polaire sur un navire à voiles et à rames, et son odyssée est incroyable.

Clément nous la raconte à sa façon merveilleuse. Chemin faisant, on apprend plein de choses, on s’amuse, mais surtout, on est captivé par la magie du conte.

Plus d’infos sur Clément

Voilà, Avignon c’est fini, le WE prochain, c’est Pernes les Fontaines…

A suivre…

ma paella à moi…

Eric est un alsacien d‘Afrique du nord, qui a roulé sa bosse partout dans le monde. C’est aussi une personne incroyablement généreuse, avare ni de son amitié, ni de son aide, ni de ses recettes secrètes.

C’est grâce à lui que j’ai appris à faire la paella. Comme je suis un peu rebelle, quand je me suis lancée toute seule pour la première fois, je n’ai pas fait exactement comme lui. C’est donc MA paella.

Une petite recherche sur Internet m’a permis de vérifier qu’il y a autant de manières de faire que de gens qui font, et que chacun est sûr de détenir LA vérité. Je n’aurai pas cette prétention. C’est donc MA paella, et si c’est un peu long, ce n’est pas difficile à faire, c’est vraiment bon, y’en a pour tout le monde, ceux qui aiment les légumes, ceux qui aiment le poisson, ceux qui aiment la viande…

C’est aussi un plat particulièrement esthétique, même si ma pauvre photo ne permet pas de s’en rendre compte. Et en plus, c’est bluffant à peu de frais, et le plat idéal pour réunir plein d’amis sans passer sa soirée dans la cuisine.

Ce qu’on met dedans  ?

Les indispensables :
le riz. Il paraît qu’il existe un riz spécial, particulièrement  pauvre en féculent. Magré des recherches approfondies, je n’en ai trouvé nulle part. Je me suis donc rabattue sur du californie long grain incollable, mais je crois que la prochaine fois, j’essayerai le basmati.
poulet, porc, crevettes, moules : moi j’ai mis ça, mais visiblement, comme beaucoup de plats du terroir, on fait avec ce qu’on a. Je n’aime pas le calamar, donc je n’en ai pas mis. Apparemment, c’est une faute grave aux yeux des puristes.
– fonds d’artichaut, haricots verts plats. Je n’aime pas les petis pois, donc je n’en ai pas mis, mais c’est encore une faute… Chez Picard, ils vendent un mélange de haricots plats verts et blancs, qui fait trés bien l’affaire ! Pareil pour les fonds d’artichaut : tourner les fonds, pour se retrouver avec les mains noires et plein de feuilles dures entre les dents ne m’a jamais amusée. J’ai donc acheté chez Picard un sac de fonds d’artichauts surgelés.
– les épices : entre partisans de Spigol et de Rizdor, le débat est vif. A lire la composition, léger avantage pour Spigol qui contient quand même 3% de safran;-))). Sinon, c’est surtout du colorant alimentaire. Ducros vend des sachets de mélange pour Paella Valenciana qui sont pas mal, et aussi un mélange “Cuisinez à l’Espagnole”. Le vrai safran c’est cher, c’est vrai, mais pas tant que ça quand même ! Jai tranché en mettant un peu de tout.

Les optionnels :
– le chorizo : sur la toile le débat fait rage entre les tenants et les adversaires du chorizo-dans-la-paella. Visiblement en Espagne, ça ne se fait pas. Moi j’aime ça, donc j’en ai mis.
le citron : supposé décorer le plat au moment de servir. J’en ai mis dans la marinade des crevettes, et ça allait bien comme ça.
la pulpe de tomates : j’en ai mis un peu, mais ça ne ma pas convaincue.

Comment on fait ?

A défaut d’une poële à paella (ça coûte 10 € celà dit), une grande sauteuse fera l’affaire, et vous pourrez touours servir dans un plat à tagine.
La cuisson authentique se fait sur un feu de sarments. Pour les habitants des villes, on  y arrive aussi sur une cuisinière ou une plaque de cuisson, mais il faut tourner la poële régulièrement pour éviter que ça ne brûle au niveau du brûleur. Si on a un grand four ou une petite poële, ça cuit aussi trés bien au four, à 180°.

Ma touche perso :
– j’ai coupé 2 filets mignons en grosses rondelles, et mis à mariner dans un mélange d’épices (piment d’espelette, mélange “Espagne” de chez Ducros), ainsi que des cuisses de poulet dans la même marinade
– j’ai mis à mariner les crevettes dans un mélange huile d’olve, citron, pastis.
– j’ai mis 3 poivrons entiers au four, jusqu’à ce que la peau brûle et que les poivrons gonflent.

On y va !

Dans la poële à paella, faire revenir successivement avec assez d’huile d’olive, le porc,  le poulet, les crevettes, le chorizo en rondelles épaisses.
Entre chaque cuisson, jeter l’huile excédentaire, déglacer les sucs et les réserver dans un saladier qu’on remplit au fur et à mesure (ça servira pour cuire le riz en le parfumant). On y rajoutera aussi le fond de cuisson des moules, la marinade des crevettes, puis au moment de cuire le riz, on rajoutera les épices et un bon peu d’eau bouillante.

Quand les poivrons ont refroidi, les peler, et les couper en grosses lanières.

A part, faire cuire  à l’eau boullante salée et citronnée les fonds d’artichaud puis les haricots.
Réserver.

A part, faire ouvrir les moules à feu vif, dans un fond de vin blanc avec un bouquet de persil. Réserver.

A peu près 1/2 h avant de manger, faire chauffer la poële avec de l’huile d’olive, y faire étuver le riz. Contrairement à ce qui se dit, je n’ai jamais trouvé qu’il devienne translucide, au contraire, au bout d’un moment, il devient plus opaque !
A ce moment, le mouiller avec une ou deux louches du bouillon, rajouter éventuellement la pulpe de tomate, les rondelles de chorizo, les morceaux de porc et de poulet, une partie des crevettes, les légumes (sauf les poivrons). Brasser le tout pour répartir les morceaux. Mouiller à hauteur avec
le bouillon et cuire à feu moyen, en surveillant. Rajouter éventuellement du bouillon si ça a l’air trop sec. A bout d1/4 d’h, disposer les crevettes qui restent au dessus, et planter artistiquement les moules.

Quand c’est cuit, le riz doit être moelleux mais ferme. Certains l’aiment encore légèrement croquant, pas moi. Disposer toujours artistiquement les lanières de poivrons pour faire une étoile, et apporter à table sous les applaudissements…

LE livre de cuisine…

Je suis une vraie fan de la collection “Grain de sel” chez Tana. Des livres de cuisine tous plus jolis les uns que les autres, bourrés de recettes comme je les aime, créatifs et ludiques…
Alors quand j’ai vu que la “compil” était sortie, comment résister ?
480 pages, les 200 meilleurs recettes de la collection, le making-of de ces petites merveilles, tout ça pour 18 €, c’est trop, c’est trop !

Résultat, depuis deux jours, je suis rivée à mes fourneaux, pour tester les plus alléchantes des recettes.

Rien que pour le plaisir, je vous cite mes titres préférés dans la collection :

– le livre pour les garçons qui veulent épater les filles
– le livre pour les filles qui n’ont pas appris grand chose avec leur mère (je te rassure, maman, celui-là, je ne l’ai pas acheté…)
– la cuisine des fées ou comment faire des merveilles sans être magicienne
– petits plats gourmands pour mamans au bord de la crise de nerfs
– petit livre de recettes régressives pour les grands qui ont gardé une âme d’enfant
– les baguettes magiques d’une chinoise de Lyon (celui-là, il est INDISPENSABLE)
– pour en finir avec la cuisine de mémé
– jf suédoise ayant beaucoup voyagé cherche cobayes pour goûter ses inventions
– au secours, on est 8 à dîner et je ne sais pas trop cuisiner
– comment oublier son ex d’un bon coup de fourchette
– 50 recettes pour rester canon
– petit manuel pour ne pas avoir l’air d’une nouille dans une épicerie asiatique
– chéri, t’as pris du bide

Et encore un peu de plaisir avec des photos illustrant les livres…

Je vous promet que je n’ai aucune action dans la maison, mais simplement j’adore ce qu’ils font !

Et tiens, pour la peine, je vous donne même l’adresse de leur site : www.tana.fr

Ysabel de Guy Gavriel Kay

Je suis une fan de Guy Gavriel Kay, depuis que ma petite maman m’a offert Tigane.
J’ai aimé tous ses livres, même la trilogie de Fionavar, pourtant si décriée.

Je suis même allée l’écouter lire un extrait de son avant dernier livre “The last Light of the Sun” (qui vient de sortir en librairie en français), alors qu’il séjournait pendant quelques mois à Aix, pour des recherches sur son prochain livre.

Ce fameux livre, qui est sorti il y a un ou deux mois (le 8 avril ou le 8 mars, je l’ai acheté ce jour là, mais je ne sais plus…) s’appelle donc Ysabel.

GG Kay abandonne pour l’occasion le monde des ses derniers livres : plus de double lune, mais l’époque actuelle et une ville précise, Aix en Provence comme par hasard.

Premier contact un peu déroutant, d’autant que le canadien accumule un certain nombre de poncifs : la jeune fille snob s’appelle Marie Chantal (!), il parle du Mont Ste Victoire (on dit la montagne !), et d’autres détails plus agaçants que vraiment génants.

L’action démarre lentement, et ce n’est qu’au milieu du livre qu’on est vraiment pris par cette histoire d’un amour hors du temps entre Ysabel, Phelan et Cadell.

Je ne vous en dirai pas les détails, ce serait dommage pour vous, car j’espère bien que vous lirez ce livre quand il sera traduit en français, ou avant si vous lisez l’anglais.

Guy Gavriel Kay est visblement amoureux de la Provence, qu’il mettait déjà en scène dans “La chanson d’Arbonne”, mais cette fois, il nous entraîne aussi sur les traces des celtes qui, je l’ai appris à cette occasion, sont venus jusqu’ici. Des bribes d’Histoire, la bataille de Pourrières, une vision nouvelle sur des monuments que je pensais connaître (j’en ai profité pour aller revisiter le cloître de la cathédrale St Sauveur, photo à gauche), la Sainte Victoire, et le don de conteur de Guy Gavriel Kay rendent ce livre passionnant, surtout quand on habite Aix, comme moi.

Ce n’est cependant pas à mon avis son meilleur livre, et j’espère retrouver bientôt le monde aux deux lunes et au vin bleu…