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Thaïlande, journal de voyage t7

Lundi 25/02
Le matin, couru le long de la sublime plage, mais vite mal à la hanche, revenu en marchant. Pourtant, j’ai 10 km de plage pour moi presque toute seule ! Les méduses sont toujours là, un peu «fondues» en un magma visqueux.
Le courant doit être violent, car tous les hôtels ont aménagé des sortes de parcs entourés de bouées à l’intérieur desquels les gens se baignent.
Nous quittons Phuket et notre petit paradis, direction le nord, parc national de Khao Sok. Il fait beau malgré quelques gouttes de pluie intermittentes. Finalement, à part les plages de la côte ouest, le reste de Phuket a l’air d’une grosse île assez prospère et travailleuse. Alternance de plantations d’hévéas et de « villes-rues » façon tropiques.
On a beau longer la mer, on ne la voit jamais ! On passe le Sarasin Bridge qui relie Phuket à la Thaïlande. Effectivement, comme le disent les guides, des pécheurs pêchent à la ligne du haut du pont… et juste derrière, une image de l’Asie éternelle : buffles au pâturage dans un marécage…
Paysage très couleur locale jusqu’à Khao Lak. Autour de Khao Lak, une dizaine de km touristifiés (gravement) avec resort, coffee shop… Pas trop ce qu’on aime !Avant Khao Lak, tenaillés par la faim, on oblique vers la mer en se disant qu’on y trouvera bien un restau… Et bien, non. Plusieurs km de sable blond s’offrent à nous, totalement déserts : pas une cahute, pas le moindre signe de vie humaine.
L’eau est sublime, le sable est d’une finesse incroyable, nous pourrions être les premiers hommes à y poser le pied.
On mange dans un tout petit boui-boui de bord de route. Grâce à l’aide d’une cliente qui parle un peu anglais, on obtient un bol de soupe avec de larges pâtes, du poulet et des sortes de quenelles de poisson. C’est très bon, plein de parfums et pas du tout épicé. Comme on demande une bière et de l’eau, la patronne hèle l’épicerie de l’autre côté de la route qui nous apporte les boissons demandées. La patronne est une matrone d’un certain âge, elle manie le hachoir avec détermination.
Une table est couverte de petites assiettes contenant toutes sortes d’ingrédients : ananas, concombre, œufs durs… Les clientes viennent s’asseoir à cette table avec leur assiette, se servent directement dans les plats et mangent au milieu… Vu de notre côté occidental, ça ne fait pas très hygiénique !
Certaines clientes viennent acheter à emporter dans des petits sacs plastique (10 cm X 10 cm) : une mesure de sauce, quelques morceaux d’ananas.
Des gamins en scooter s’arrêtent pour se faire faire un genre de shake : 1 fruit, un peu de sirop, beaucoup de glaçons, un peu d’eau, le tout passé au mixer.Quelques villes plus loin, on s’arrête devant une espèce de marché pour acheter de petites bananes, de toutes petites mangues, puis dans un genre d’épicerie, des gâteaux et un cahier.
La route s’éloigne de la côte et tourne à droite vers Khao Sok. Le paysage devient sublime, mais la pluie tombe violemment par intermittences. On galère un peu pour trouver l’hôtel : de petites cabanes dans les arbres, très jolies. C’est le Nature House Resort, tenu par le trés gentil Tee et sa famille.
La pluie se met à tomber violemment et nous voilà bloqués sur la terrasse du resto à partir de 17 h 30. Il pleuvra sans arrêt jusqu’au petit matin.On s’installe dans notre cabane. La chambre est toute mignonne, avec une grande moustiquaire qui entoure le lit et une salle de bain façon « jungle »…

 Mardi 26 février

Nuit assez tranquille et découverte le matin qu’il n’y a que de l’eau froide à la douche façon néolithique… Départ à pied pour l’entrée du parc, petit pont branlant sur la rivière.

En chemin, on croise un énorme scorpion (8 cm sans la queue) heureusement écrasé sur la route. Même écrasé , il me terrifie !

Balade sympa dans le parc, même si les cascades sont décevantes. Philippe se fait grimper dessus par un gros lézard (il crie quand même…), je manque m’évanouir en tombant nez à nez avec une araignée géante noire et jaune (corps de 8 cm de diamètre + 7 cm de pattes…) installée sur la chaise sur laquelle j’allais m’asseoir…

OLYMPUS DIGITAL CAMERARetour à la cabane, déjeuner rapide et début de notre « road trip » en direction de Nakhon Si Tamarat. C’est une ville sainte du boudhisme, et les rares guides qui en parlent en disent du bien. Elle est de l’autre côté de la Thaïlande, côté golfe de Thaïlande.

Philippe s’endort au volant, je ne vaux guère mieux, on s’arrête un peu au milieu de nulle part. Philippe espère trouver un café glacé, mais il se contentera de pepsi. C’est assez étonnant, en Thaïlande, même au milieu de nulle part, il y a toujours quelque chose à manger, à toute heure du jour et de la nuit. On a le sentiment que les thaïs mangent tout le temps.

Un vieux monsieur et sa femme, très gentils, mais ne comprenant pas un mot d’anglais tiennent la minuscule gargotte en plein air. Sourires… Le monsieur nous apporte 2 fruits verts, genre toute petite mangue, et sa femme vient nous les couper en tranches avec son grand coutelas. C’est très acide, un peu âpre. Le monsieur nous explique par gestes que c’est son arbre qui les produit et en remplit tout un sac qu’il nous offre. Puis il nous fait goûter un autre fruit, texture et noyau du litchi, mais goût assez écoeurant qui me remontera tout l’après-midi. On part en remerciant comme on peut… re sourires.

Alternance de grains hyper violents et de soleil. Le paysage est toujours sublime, un genre de Phang Na terrestre : ce sont clairement les mêmes rochers, les mêmes grottes, les mêmes stalactites. Mais au lieu de la mer c’est entouré de jungle.

La route défile : plantations d’hévéas, villes-rues, marchés… Toutes les maisons ont leurs petites maisons des esprits, comme de minuscules temples de toutes les couleurs. Pour les thaïs, les esprits sont partout : dans la terre, dans les arbres… Quand on construit une maison, on dérange forcément les esprits qui vivaient là. Du coup, pour ne pas qu’ils se fâchent, on leur construit une petite maison pour les loger pendant la construction de la grande maison. Si on embellit la grande maison, il faut prendre garde d’embellir aussi la maison des esprits, si on ne veut pas les fâcher. Et un esprit fâché, c’est dangereux !

A l’entrée et à la sortie de toutes les villes, il y a des magasins qui vendent toutes sortes de modèles de maisons d’esprit, toujours très colorées. Dans ces magasins, on trouve aussi toutes sortes de décorations très kitsch, l’équivalent de nos nains de jardin : bêtes sauvages fluo, etc…  En arrivant vers Surat Thani, le style de ces maisons d’esprits change : en plus des habituelles, en bois peint de couleurs très vives, des modèles plus mastocs, en ciment, et des modèles recouverts de mosaïque, voire de petits miroirs. Ca jette !

Le soir tombe, visiblement, on n’arrivera pas à Nakhon Si Tamarat avant la nuit. Rien qui ressemble à un hôtel sur la route. Je suggère d’aller vers la mer, peut être qu’on y trouvera une zone plus touristique et de quoi se loger ?

1 ère route à gauche, et hop ! Après moult virages, on tombe sur une gigantesque plage (pas très jolie) bordée d’un quartier musulman assez miteux. Au bout de la route, un cul de sac : une rivière se jette dans la mer, et pas l’ombre d’un pont pour traverser ! Par contre une bande de jeunes qui se marrent…
Retour en arrière, on traverse la rivière sur un petit pont, puis un autre un peu plus grand, et là, au bout du pont, un restau avec terrasse sur la rivière, de la lumière, des gens, ça a l’air sympa.
Philippe va demander s’ils ne connaissent pas un hôtel dans le coin. En fait le resto a quelques chambres, simples mais très correctes, à 30 baht (6 €) la nuit. On s’installe au restau, petite table sur la rivière, un peu de vent, c’est super. C’est visiblement un restau de poissons, ce qu’on a pu voir de plus élaboré et de plus chic comme resto destiné à une clientèle thaï.
1er problème : la carte est en thaï seulement, et personne ne parle anglais… On va voir les poissons, et on commande tant bien que mal des crevettes grillées, un joli poisson à la vapeur, du riz, des légumes, et une bière.
Finalement, on voit débarquer sur notre table un bout de poisson frit… je goûte, mais je n’aime pas. Puis arrivent le riz, des légumes délicieux, les crevettes… Et quand je n’y croyais plus du tout, mon poisson vapeur ! Un peu trop mou, mais ça va.
On est les seuls occidentaux dans le resto (à mon avis à 50 km à la ronde aussi) par contre à la table à côté, des asiatiques (mais plus typés chinois) qui parlent anglais entre eux.

Thaïlande, journal de voyage t6

Samedi 23/02
Dernier jour de nav et anniversaire de Pascal. On se réveille dans un décor à couper le souffle comme si c’était normal ! Dernier tour dans la baie, jusqu’au nord, décor complètement étranger, mangrove et pains de sucre dans la brume.
Navigation vers le sud, les longtail vont tous au même endroit, nous sommes toujours seuls à part les pécheurs, à deux sur leurs bateaux. Un couple, presque toujours, je me demande comment c’est une vie entière comme ça…

L’un d’eux nous vend 1 kg de grosses crevettes pour 400 baht, c’est presque le prix de France.

 Des méduses partout dans l’eau laiteuse. Des bestiaux de 40 cm de diamètre, blancs, roses, mauves. Y’en a partout, ça décourage de se jeter à l’eau malgré la chaleur.

Mouillage prés de la base assez joli, mais courant violent. On fabrique une piscine à l’arrière du bateau avec les défenses et les aussières. Même au mouillage, effet nage  contre courant garanti ! On arrive tout juste à rejoindre le bateau à la brasse en partant de 10 m !

Dimanche 24/02

Retour à la base, séparation d’avec notre beau bateau, déjeuner à la marina.
D’autres touristes embarquent à leur tour. Un groupe nous fait froid dans le dos : 4 mecs, allemands sans doute, assez jeunes, embarquent avec 4 jeunes filles thaïs, gloussant à qui mieux mieux, en petites tenues sexy et chaussures à talon. Pas le style navigatrices… Sont-elles louées avec le bateau, fournies par Sunsail avec les canettes de bière et les cacahuètes ?

Pascal et Nathalie partent prendre leur avion, AS et son frère (qui habite la thaïlande et qui nous a retrouvés à phuket) vont rejoindre leur hôtel de luxe, et nous partons, philippe et moi, à la découverte de l’île au volant d’une Honda Jazz de location, fournie par sunsail aussi – mais sans accompagnatrice… Les démarches sont d’une simplicité impressionante : signez là, voilà les clés !

Heureusement c’est Philippe qui conduit, parce que à gauche, je ne me sentirais pas tranquille. Finalement, je suis ravie d’avoir renoncé à l’idée de la moto (d’abord, qu’est-ce qu’on aurait fait des sacs…). Les rond point, c’est l’angoisse : dans quel sens on tourne ?
Cascade de Bang Tao, c’est joli mais peu spectaculaire. Des gamins sautent dans des trous d’eau minuscules. Jolie balade dans une forêt gigantesque avec des bambous plus gros que mon bras.

Il y a quelques étrangers mais la grande majorité ce sont des thaïs, familles, bandes d’ados…

Enorme orage tandis que nous cherchons l’hôtel, on n’y voit pas à 2 m et on n’arrive pas à comprendre où il faut aller. En plus les explications données au téléphone par l’hôtel sont incompréhensibles. Ils comprennent rien ou c’est nous, mais la communication c’est zéro. On finit par trouver, c’est ravissant, carrément sur la plage au milieu des cocotiers. Ca s’appelle Andaman Bangtao Bay Resort, sur la plage de Bang Tao, comme son nom l’indique.

Lait de coco de bienvenue, servi carrément dans la noix verte tournée en forme de boîte. Petits bungalows face à la mer avec terrasse et rocking chair , à 20 m de l’eau : le paradis.

Au dîner, Philippe s’offre un plateau de fruits de mer grillés impressionnant pour 10 €.

Des méduses mortes échouées sur la plage tous les 10 m…

Thaïlande, journal de voyage t5

Mercredi 20/02
Grosse journée moteur (pas de vent) pour aller poser les passeports au sud de Phuket pour la clearance d’entrée en Thaïlande.
Quelques courses à Phuket, Nathalie achète des “dragon fruit” c’est super beau !
Au goût, ça rappelle le kiwi, avec la même texture, en moins acide. Je découvrirai en rentrant qu’il y en a dans mon supermarché sous le nom de pittaya

Puis 1 h de moteur vers Racha Noï. Jolie crique envahie par un hôtel de luxe 5*. Nuit calme.

Jeudi 21/02

Expédition à pied très sympa dans l’île, pour rejoindre la plage nord. Concert assourdissant de cigales qui vrillent les tympans de façon presque douloureuse. Croisé un zébu et un cheval…

Plage nord très jolie et encore déserte, mais beaucoup de vagues et eau pas très chaude. Je reste au bord…

 

Retour vers le nord, arrêt baignade / schnorkl à Ko Kaï Nok. Nagé au milieu de myriades de poissons ; comme dit Nathalie, on oublie qu’on est un être humain.

Vendredi 22/02

Pas trop de vent. Départ vers la baie de Phang Na. On croise 2 jolis piliers solitaires, semblables à des vigies.

Plein de méduses, et certaines énormes. On croise un crabe qui nage en pleine mer…
S‘est-il perdu ?
Entrée dans la baie, l’eau est gris-vert, laiteuse. Quasiment personne, quelques pécheurs.

Tous les bateaux de touristes se suivent à touche touche devant les mêmes hongs. Un hong, ça veut dire chambre en thaï, c’est une grotte qui s’est creusée à l’intérieur d’un rocher. Parfois, le dessus s’est effondré, et ça fait une sorte de salle à ciel ouvert dans le rocher. On y accède par des petits tunnels, plus ou moins grands, certains accessibles seulement à marée basse, ou en kayak de mer.
Coup de chance inouï : on visite Ko Hong (le plus grand des hongs) tous seuls. On entre avec l’annexe par une sorte de petite grotte et on débouche dans une première salle toute ronde, à ciel ouvert, sublime. Puis petit passage vers un grand lagon superbe.

On ressort par une des deux « grandes » entrées au moment où deux gros bateaux arrivent pour décharger leur contingent de touristes.

Le soir, zig zag entre les bancs de sable pour arriver prés de l’île de James Bond (où a été tourné “l’homme au pistolet d’or”, pour les cinéphiles), que nous atteignons en zodiac après moult échouages sur la langue de sable qui traverse la baie. On aborde par une petite plage assez pourrie, à côté d’un jetty qui tombe en ruines. Petit chemin crapahutant, et voilà le fameux « pilier ». A marée basse, c’est drôle, et différent des photos qu’on a vues.

On est tous seuls sur l’île à part quelques marchands du temple qui plient boutique et 2 touristes en retard qui courent pour attraper leur bateau de l’autre côté de l’ile.

On se fait une petite séquence photos marrantes devant le pilier.

 

Thaïlande, journal de voyage t4

Dimanche 17/02

Journée sublime de navigation entre des pitons rocheux façon baie d’Along. Sur certains, une cabane et des gens qui vivent…

Le soir mouillage derrière une grosse île. De l’autre côté de l’île, un village de gitans de la mer – un peu bidonville – et une immense plage de sable blond. L’eau est claire et magnifique.

Sur les gitans de la mer (entre autres) le blog d’un cuisinier voyageur.

 

On achète une papaye, puis à un bateau sur lequel toute une famille a l’air de vivre, un poisson. On ne sait pas ce que c’est, mais on le fait griller le soir, et il est tout à fait correct.

Mouillage assez agité.

Lundi 18/02

Le matin, les gens du bateau viennent nous proposer du poisson qu’on leur achète.  Nathalie compose la chanson du « capitaine bredouille » sur l’air de my bonny. «  Mon cap’tain il s’appelle Bredouille, Il rit tout le temps, il a une bonn’ bouille, Il navigue où le poisson grouille,

C’est pour pas que son bateau rouille !
Refrain : Cap’tain, cap’tain,
Mon cap’tain i’ s’apelle bredou-ou-ille
Cap’tain, cap’tain,
C’est pas grave on mangera des nou-ou-illes.. »

Cuit à midi, le poisson est décrété pas bon et jeté à l’eau… Et nous déjeunons comme d’habitude de pain et de fromage.

Arrêt merveilleux à Koh RokNoi pour baignade et scnorkling. Eau turquoise et sublime comme on n’en avait pas encore vu. Plage immense, magnifique et déserte – et propre !

Le soir, arrivée à Koh Lanta, grande plage, resort et plein de restaus. On mange au « Same same », très joli et très bon. Structure en bambou, lampions orange, j’aurais bien embarqué toute la déco.

Mangé un poulet au curry dans une sauce assez épaisse, délicieux. Depuis, j’ai essayé d’en refaire, j’ai même acheté un livre de cuisine thaï, mais pour l’instant je suis loin du compte !

Mardi 19/02

Navigation assez zen (tout moteur, pas de vent) vers des îles (les 5 îles) qui devaient être notre dernier schnorkling tranquille. L’endroit est sublime, mais bourré de bateaux, au point qu’on n’arrive même pas à entrer dans la crique. On se rabat sur l’île d’à côté. Petit tour en annexe super et schnorkl exceptionnel : des bancs de poissons clowns carrément sous le bateau ! On se fait virer de la bouée par un gros bateau de plongeurs, mais de toute façon il commençait à y avoir trop de monde (5-6 bateaux de plongeurs..)
On repart toujours au moteur vers Ko Phi Phi.

Premier passage sublime dans une passe étroite avec au fond de l’eau turquoise, mais plein de monde, puis tour de l’île pour aller à Maya Bay où a été tourné le film « La Plage ». Très joli, mais un monde fou. Eau limpide, des milliers de poissons. On fait un tour avec l’annexe, on a l’impression de schnorkler tellement l’eau est claire et les poissons proches.

A part quelques bateaux venus voir le coucher de soleil, tout le monde se casse avant la nuit et on a la crique pour nous presque seuls. Mouillage calme, pour une fois !

 

Thaïlande, journal de voyage t3

Vendredi 15/02
Le matin, Philippe et AS schnorklent encore un peu, puis départ sous voile avec un vent très irrégulier… puis plus du tout !
Comme on a de la route à faire (on retourne au nord de Langkawi, en Malaisie, avant d’entamer la remontée vers le nord et la Thaïlande) on met le moteur.

Des chalutiers partout, Pascal invente un jeu qui consiste à zigzaguer entre  eux (de toute façon, pas moyen de faire autrement…) et atteint rapidement le niveau 3 quand l’un d’entre eux fait demi-tour pour nous foncer dessus…

Toujours pas de vent… Nous arrivons au soir au « Hole in the Wall » tout à fait au nord de Langkawi. Comme son nom l’indique, un passage étroit entre deux falaises, qui donne accès à un « fjord » entouré de falaises et de mangrove. Particulièrement impressionnant… Pas mal de monde au mouillage, surtout des tour-du-mondistes et des allemands. Et un bateau bizarre, russe, totalement aveugle… On ne sait pas comment il fait pour naviguer.

Dinghy explorer dans les différents bras du fjord, sur les bords, la mangrove fourmille de vie : loutres, singes…
Au dessus, les falaises dessinent des formes étranges.

Au bout du fjord, un ponton, d’où des long tail embarquent des touristes (surtout locaux et beaucoup saoudiens). C’est bizarre à découvrir dans ce lieu qui a l’air a bout du monde !
On ne trouve pas le restaurant indiqué, (que philippe et anne sylvie trouveront le lendemain matin), déception et dîner à bord : soupe thaï ou pizza ? les menus se distinguent par leur originalité !
Heureusement nous avons embarqué 10 kg de farine et des sachets de levure de boulanger express, grâce à quoi nous ne manquons jamais de pain – pizza – queen miam miam… (encore un private joke, qui date du voyage à Cuba, où ressources locales réduites oblige (à part la langouste, mais à tous les repas, ça lasse…) nous avons mangé , comme cette fois, pizza, pain, et kouign aman, vite rebaptisé queen miam miam par les enfants.)

Je pense que nous sommes le seul bateau de croisière à partir avec 3 grandes bouteilles de gaz, et à embaumer la boulangerie à toute heure du jour !

Samedi 16/02

Arrêt à Ko Koi Noi, concours de plongeon entre nathalie et christine.

Arrêt pour la nuit dans un défilé entre deux falaises. On mouille où il reste de l’eau, puis dinghy explorer pour aller voir de l’autre côté où un bateau est mouillé : mais par où est-il passé ?

Pascal, Philippe et moi continuons à explorer mais la nuit tombe vite et on a presque froid contre le vent au retour.
Apéro, soupe thaï (ou pizza ?) et dodo !

Thaïlande, journal de voyage t2

Mardi 12/02
Réveil dans ce même décor sublime, progression entre les pitons rocheux. Passage obligatoire par une très vilaine marina où nous avons rendez-vous avec le loueur pour récupérer nos passeports avec la clearance de départ de Malaisie.
Marina 100% artificielle, esthétique mi bains de mer 19°, mi stalinienne. Peuplée de mafieux et de russes, et de restaus étrangers… Une pizzeria, un restau russe, une boulangerie française. C’est très moche et totalement incongru. A l’entrée, cependant, quelques bateaux de pêche de toutes les couleurs, couverts de lamparos…

Mouillage un peu plus loin, face  un resort. Nous sommes emmerdés par les jet ski qui passent tout autour en criant… Petit dinghy explorer vers de gros rochers gris style Seychelles, panne du moteur de l’annexe, nous rentrons à la rame, Nathalie et moi pagayant, tandis que les mecs essayent de redémarrer.

On s’habille un peu, et on retourne à terre pour apéro face au soleil couchant, et plus si affinités… Clientèle exclusivement européenne, nourriture très « fusion » mais pas mal. Petite balade dans le resort très bof, pour attendre que la mer remonte. En effet, oubliant que la marée était descendante nous avons monté l’annexe très haut au sec. Résultat, en sortant du resto, la mer est à 50 m et l’annexe très lourde !

Nuit calme, avec beaucoup de vent, presque froid.

Mercredi 13/02

Au matin, on découvre que l’annexe se dégonfle et que nous n’avons pas de gonfleur… Tel au loueur qui nous donne rendez-vous à la marina dans une heure. Back to marina, récupération d’un gonfleur, et c’est parti pour des îles un peu plus loin, qui appartiennent à la Thaïlande, où il paraît que l’eau est claire et le schnorkling very good (pour les non initiés, schnorkling, c’est un private joke entre nous, ça vient de snorkeling, en français on dit tubalade, c’est joli).
Beaucoup de vent le matin, sacrés départs au lof, pétole l’après midi, c’est un schéma qui se reproduira à peu près tous les jours.

On arrive à Ko Lipe (Ko, ça veut dire île en thaï) vers 18 h. Joli, mais peuplé ! Petit schnorkling pas mal, jolie plage, apéro, soupe thaï avec les moyens du bord.
Mouillage hyper venteux et rouleur. En plus, toute la nuit les « long tail » (bateaux locaux, avec un moteur monté sur une longue tige de métal au bout duquel tourne l’hélice, que l’on peut enfoncer plus ou moins dans l’eau) passent jusqu’à tard dans la nuit, et dès très tôt le matin. Comme ce sont des moteurs à échappement libre, ils font un boucan infernal ! On entend certains long tail pendant plus d’un ¼ d’heure… Vu comme on les entend alors qu’on n’est pas tout près, les pilotes doivent être sourds !


Jeudi 14/02

Journée avec schnorkling soi-disant joli, mais je renonce à franchir la barrière de détritus immondes à 10 m de la plage sous l’eau. La plage est assez crade aussi, sacs plastiques, vieilles canettes…
On part pour Ko Adang : plage idyllique, propre et schnorkling comme j’aime, façon jardin sous la mer, plein de poissons. Un régal !

Et pourtant le guide du routard disait que les fonds sous marins de Ko Adang avaient été détruits par la pêche à la dynamite… Vu que ce même guide du routard disait du bien de Ko Lipe qui ne m’a pas trop plu, je revois ses estimations à la baisse…

 

Pizza façon christine,  mouillage hyper rouleur et assez venteux… le régime des vents dans ce pays est un mystère.

 

Thaïlande, journal de voyage t1

Oui, je sais, déjà un mois et demi que je suis rentrée, et à part une pauvre recette de soupe, pas un mot sur ce fabuleux voyage…Donc, je prends le buffle par les cornes, et foin des projets grandioses que j’envisageais, je m’en vais vous distiller mon journal de voyage accompagné de quelques photos (quand vous saurez que j’en ai rapporté plus de 3000, je suis sure que vous serez ravis de ne pas être invités à une soirée diapos chez nous, n’est-ce pas Barbara ?)

Je commence donc : il était une fois un petit groupe de copains de régiment, qui malgré les vicissitudes de la vie étaient restés amis 25 ans plus tard, et même, continuaient à partir explorer le monde à la voile ensemble. Accompagnés de recrues plus récentes, bien sûr, le monde ne se réduit pas aux souvenirs de l’armée…

Ce voyage était donc le 12° ou 13° (ou même un peu plus, quand on aime on ne compte plus) pour Pascal, Philippe et moi, sans parler de nos fidèles acolytes, (par ordre d’arrivée) Nathalie et Anne-Sylvie. Une idée de Pascal, qui avait eu l’habileté de l’accompagner d’une série de photos irrésistibles, coupant court à mes idées reçues : en Thailande l’eau est verte et trouble…
Nous voilà donc partis pour 15 jours de vadrouille, du nord de la Malaisie jusqu’au sud de la Thaïlande.

Dimanche 10/02

Paris – Kuala Lumpur – Langkawi

1 h de retard à l’arrivée à KL nous fait rater notre correspondance pour Langkawi, nous prendrons donc le prochain avion, 2 h à attendre. On nous offre généreusement un ticket pour un petit dej à l’aéroport.
L’aéroport de KL est hyper moderne, très clair et agréable, rempli de boutiques et de vendeurs de parfums qui vous hèlent. Une sorte de gigantesque verrière ronde au milieu de l’aéroport remplie de palmiers et de plantes géantes.

Petit dèj de pâtes chinoises dans un restau qui s’appelle Nööödles, ça a l’air d’être une chaîne, en version « soupe » ou en version « sèche », c’est la même chose avec plus ou moins d’eau, et les raviolis, frits ou bouillis suivant les cas. C’est délicieux, il est 2 h du matin pour nous, mais on commence bien la journée.

Transfert à l’autre terminal par un genre d’orlyval super moderne. Arrivée à Langkawi, et taxi pour la base. Le système de taxis est super, avec un point d’inscription central où on paye d’avance en fonction du trajet. Il y en a à toutes les stations de taxi, dans les grandes surfaces, etc…

Arrivée à la marina. Mélange de modernisme et de luxe et autour c’est assez crade, malgré la végétation luxuriante qui fait passer les choses.

Le bateau est flambant neuf (c’est sa première location), mais il y manque tout, en particulier l’équipement de la cuisine. Qu’à cela ne tienne, on fait la liste de tout ce qui manque et les choses apparaissent progressivement.
Le chef de base est un anglais très viril dont le taux de testostérone irrite rapidement AS. Pourtant il est très gentil, nous emmène faire des courses complémentaires de bouffe. D’abord dans une minuscule échoppe (il doit être copain avec la patronne), puis il nous lâche devant un grand centre commercial. Là , beaucoup plus de choix. Il y a un grand supermarché avec pas mal de choses, une boutique de bazar, et plein de boutiques de fringues et autres, plus quelques boutiques de souvenirs.

Au supermarket, philippe et AS achètent plein de jus et de boîtes de fruits au sirop bizarres, moi je craque sur des petits sachets d’épices pour la soupe ou le riz. Il y en a plein de différents, mais comme c’est tout en malais, il faut deviner pour quoi c’est avec les dessins. On en achète tout un stock qui nous seront bien utiles plus tard.

Y’a des choses étranges avec des couleurs stupéfiantes…

 

Dîner au restau du Yacht Club devant la mer, et arrivée de Pascal et Nathalie. Je mange le premier curry d’une longue série. Philippe n’est pas content parce que son plat demandé « not spicy » arrache grave. De fait, c’est délicieux mais on crache le feu à la 3° bouchée. Nous nous apercevrons vite que l’échelle du “spicy” n’a rien à voir pour nous et pour les malais/thaïs…

En allant prendre ma douche au bloc sanitaire un peu plus loin, je rencontre un gigantesque lézard (1,5 m de long, quand même) qui traverse le chemin devant moi avant de s’enfuir vers la plage… Impressionnant ! Je suppose que ça doit être un genre de varan, et j’espère qu’il n’attaque pas l’homme !

Nuit tranquille à bord, sans moustiques…

Lundi 11/02

Le matin, prise en main du bateau par les mecs, expé batik pour les filles. Au petit centre commercial où nous avons fait les courses la veille, il y en a des centaines, tous différents, et tous plus beaux les uns que les autres. Ce sont toujours des coupons de +- 2 m de long (taille paréo) avec un motif asymétrique : une bordure, un fond et une bande de bordure large à 40 cm d’une des coupes. Je pense que ça correspond à la mesure pour faire un sarong. Le choix est terriblement difficile, je repars avec 5 coupons et Nathalie avec 6 !

A l’aller et au retour, on traverse une sorte de parc, où des femmes balaient la terre avec des balais de bambou… Je tente une photo de loin, mais vraiment trop loin.

Départ vers midi. Dès le port disparu, on navigue dans un décor sublime de falaises calcaires couronnées de jungle. Chaque seconde est plus belle que la précédente… Mouillage pour la nuit dans un décor digne du Seigneur des Anneaux.

1 h de dinghy explorer pour aller voir le lac de la vierge enceinte. C’est un lac d’eau douce dans une petite île, séparé de la mer par une petite barrière rocheuse. Petite balade sympa, plein de petits singes très mignons (macaques ?), jeunes se chamaillant, bébés dans les bras ou sur le dos de leur mère.

 

Une passerelle de bois court autour de la moitié du lac, jusqu’à la barrière rocheuse. 10 m, pas plus, séparent la mer de l’eau douce !
Des saoudiens et leurs épouses tchadorisées  jusqu’aux yeux font du pédalo sur le lac… Les épouses sous leurs voiles noirs ont l’air bien jeunes, et bien fluettes. Les mecs eux sont plutôt costauds et barbus. Certains couples se tiennent par la main.

Retour tranquille au bateau, barbecue, riz aux épices, ti punch et dodo.

A suivre…

L’auberge de la Tour

Ban-Tour-aigues.jpgDécouverte ce WE d’un restau trés agréable à La Tour d’Aigues, l’Auberge de la Tour. On avait déjà essayé d’y aller en été, mais c’était plein.
Là, un vendredi soir pluvieux de fin mars, on n’était pas trés nombreux dans la salle. L’été, on peut manger dehors sur la terrasse (il me semble), mais la salle est agréable, même si je n’adore pas le choix des couleurs (vert anis et rouge sombre…).

Accueil tout sourire de la gentille serveuse qui nous conseille très bien. Aux fourneaux, il y a Colette Mehdi qui fait tout toute seule, si j’ai bien compris.
Le plus dur a été de choisir, mais comme autour de la table tout le monde a pris des plats différents, j’ai pu goûter à presque tout.

Mention spéciale en entrée à la crème d’artichauts au foie gras. Moins originales, mes asperges étaient cependant délicieuses, servies avec un filet d’huile d’olive et soupoudrées de parmesan.

Pour les plats, difficile de départager les noisettes d’agneau (fondantes) dans une crème d’ail, le chevreau rôti – confit, et le misson : spécialité locale, une sorte de grosse andouillette faite par Colette elle même, servie avec des pois chiches parfumés.

Au dessert le nougat glacé maison était parfait.

Le tout arrosé par le vin délicieux de Michel Oliver (le cuisinier) qui a acheté un domaine à la Tour dAigues.

Le menu (entrée plat dessert) est à 25 € le soir. Il y a un petit menu à 15 € à midi. Les plats sont trés copieux, donc si vous n’avez pas une faim de loup, vous pouvez prendre juste un plat à la carte.


51, rue Antoine-de-Trets
LA TOUR D AIGUES
Tél : 04 90 07 34 64

ouvert tous les jours sauf lundi.

PS (juillet 2010): Un lecteur me signale (merci à lui) que Colette Mehdi n’est plus aux fourneaux. Dommage ! De fait je n’étais plus revenue manger à la Tour d’Aigues depuis un moment.

Il neige…

La nouvelle aura échappé à ceux d’entre vous qui ne se lèvent pas tôt : il a neigé sur Aix ce matin !IMG_8114_300.jpg

Dans ces cas-là,  trop rares chez nous, je redeviens la petite fille que je n’ai jamais vraiment cessé d’être et je regarde tomber les flocons dans ce silence ouaté unique.

Mais maintenant que je suis (aussi) grande, une fois passé le moment d’extase, je me jette sur mon appareil photo pour immortaliser cet instant.

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Et bien ai-je fait, puisque moins de 3 heures plus tard, plus le moindre flocon sous le ciel bleu !

Soupe Thaï, en attendant les photos…

Bon, rentrée hier, pas eu le temps de trier les 4 Go de photos que j’ai prises au cours de ces 3 semaines. A bientôt pour un petit compte rendu de ce voyage exceptionnel et pour les photos…En attendant, je vais quand même vous faire profiter de MA découverte de ces vacances : la soupe thaï. J’en ai mangé tous les jours (à égalité avec le curry), c’est bon, c’est sain, ça prend 5 mn à faire et ça vous permettra d’utiliser tous ces légumes qui dépérissent dans votre frigo… Il se pourrait même que vous alliez jusqu’à ACHETER de nouveaux légumes rien que pour l’occasion (je vous assure, je n’y croyais pas moi même, et  bien hier, à peine remise de  mes 15 heures de vol, je me suis propulsée jusqu’au magasin pour faire le  plein de légumes, car ceux que j’avais abandonnés dans mon frigo semblaient avoir mal pris mon absence…)

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En bateau je la faisais  avec ce que j’avais, c’est à dire des carottes, des oignons et quelques feuilles de pak choy.
Mais tout est bon :  hier, j’ai mis 1 branche de céleri, des brocolis, carottes et oignons bien sûr, un peu de fenouil., un bon peu de gingembre frais, et si vous voulez que ça fasse vraiment thaï, des tiges de citronelle. Si vous n’en avez pas, un peu de citron peut donner le change…

Le principe est d’une simplicité enfantine : couper tous les légumes en petites rondelles, y compris les tiges des brocolis. Garder les fleurettes du brocoli entières, c’est plus joli. De même, garder un tronçon de carotte de 10 cm à peu près, pour la déco de la fin.

Mettre tous ces légumes dans une casserole avec de l’eau, du sel (ou de la sauce soja), une étoile de badiane, quelques clous de girofle, de la coriandre en grains, 1 bâton de canelle pouquoi pas. Dès que ça frémit, ajouter 1 ou 2 blancs de poulet taillés en lamelles, ou une poignée de crevettes décortiquées, ou du tofu, ou du poisson, ou rien du tout les soirs de dèche. Ajouter aussi 1/2 boite de lait de coco (ou plus) et si ça vous chante un peu de coulis de tomates.

Les fanas du “hot” ajouteront un petit piment rouge coupé en fines rondelles. Attention, ça arrache vite. Une règle de survie en Thaïlande consiste à apprendre tout de suite les mots “maï pet”, c’est à dire pas épicé. Tous les thaïs au contact avec des étrangers comprennent aussi “not spicy”. Je n’ai pas remarqué d’efficacité absolue de cette phrase magique, mais je pense que sans, ça serait pire…

Comme tout est coupé ça cuit en 5 mn, surtout ne laissez pas trop cuire, les légumes doivent rester un peu croquants.
Au moment de servir, hâcher grossièrement plein de coriandre feuille, du persil, de la ciboulette, de l’oseille, et détailler le tronçon de carotte qui vous reste en lanières avec un économe.

Les soirs de dèche et de famine, on peut faire cuire des pâtes (genre spaghetti) dedans, c’est trés local aussi. Ou du riz, porquoi pas, mais je n’en ai pas vu là-bas.

Si vous trouvez des associations de légumes ou de saveurs inéressantes, je suis preneuse !

Et si vous trouvez que l’assiette à soupe de la photo est trés belle, vous avez raison… C’est ma soeur Juliette, céramiste de son état qui l’a faite. Pour l’instant, elle a un peu abandonné la céramique pour se consacrer à ses chambres d’hôtes (http://domainedelaloge.free.fr), mais on attend impatiemment qu’elle s’y remette, vu qu’on casse beaucoup ! (et qu’on adore ce qu’elle fait).