
Composé de rencontres avec des musiciens exceptionnels aux quatre coins des Etats Unis, puis en Europe et en Afrique, ce film parle aussi de partage et de comment se crée la musique.
Au rythme de ce que raconte chacun, et en particulier Amiri Baraka, ou Joseph N’Diaye, le conservateur de la maison des esclaves à Gorée, au rythme des sessions avec les différents musiciens, nous progressons vers le concert final à Gorée.
Malheureusement le CD n’est pas sorti (et pas annoncé) et le DVD pas encore sorti (le film est sorti sur les écrans en avril 2008). Mais si vous avez l’occasion de le voir pas trop loin de chez vous, allez-y !
Et ci contre l’image obsédante de la “porte sans retour” par laquelle les esclaves passaient pour être chargés sur des bateaux de 30 m de long, 8 m de large, sur lesquels 30 % des 400 esclaves transportés dans des conditions effroyables allaient mourir avant l’arrivée.
Et le poème dit par Amiri Baraka au cours du film :
At the bottom of the Atlantic Ocean, there is a railroad made of human bones.
Black Ivory, black Ivory
At the bottom of the Atlantic Ocean, there is a railroad made of human bones.
Black Ivory, black Ivory
Wade in the water, wade in the water children, wade in the water, God’s gonna trouble the water
If you ever find yourself somewhere lost and surrounded by enemies who won’t let you speak in your
own language, who destroy your statues and instruments, who ban your oom boom ba boom
And you are in trouble.
They ban you’re oom boom ba boom
Africa, Africa, Africa, Africa, Africa
You’re in deep, deep trouble
Probably take you several hundred years to get out
To get out, to get out, to get out
Je traduis comme je peux :
Au fond de l’océan atlantique, il y a une voie ferrée faite d’ossements humains,
D’ivoire noire, d’ivoire noire
Marchez dans l’eau, marchez dans l’eau, enfants, marchez dans l’eau, Dieu viendra troubler cette eau
Si tu te trouvais jamais perdu quelque part, entouré d’ennemis t’interdisant de parler ta langue, détruisant tes statues, tes instruments de musique, bannissant ton oom ba boom
Mal barré
Ils bannissent ton oom boom ba boom
O Afrique, afrique, afrique, afrique
Tellement mal barré
Qu’il te faudrait bien plusieurs centaines d’années pour t’en sortir
T’en sortir, t’en sortir, t’en sortir