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Délices de fête

15 jours sans ordi et sans accès à internet… Mais oui, c’est possible, et même pas au bout du monde, à Toulon ! (merci Free, mais ceci est une autre histoire).

Mais ce n’est pas ça qui allait m’empêcher de fêter dignement Noël, en testant des tas de nouvelles recettes. L’idée (banale, je sais, ou tout au moins partagée par 15 millions de français) cette année, était de surfer sur la mode des verrines, et de rentabiliser l’achat fait l’an dernier sur un coup de tête du joli coffret de trois livres de José Maréchal. Par ailleurs l’excellent magazine Régal, que je ne saurais trop vous conseiller, publie chaque mois une recette de mise en bouche, devant laquelle j’ai passé assez de temps à saliver pour être déterminée à les faire

J’ai donc importé à grands frais de la main d’oeuvre surqualifiée en la personne de ma petite maman, je l’ai collée devant la pile de revues et de bouquins, et je lui ai dit : ” Choisis ! ” J’ai refait ensuite un choix parmi les siens, rajouté mon grain de sel (on est cuisinière ou on ne l’est pas…) et voilà le résultat en images et en recettes.

Le 24 décembre au soir, en Provence, la tradition veut que l’on fasse un repas maigre appelé “Le Gros Souper” et suivi de 13 desserts. Depuis plusieurs années, j’ai adapté la tradition en faisant des blinis : c’est du poisson, c’est maigre ! Et pour les 13 desserts, cette année, j’ai un peu faibli.

Je vous ai déjà donné la recette des blinis de Suzanne (les meilleurs blinis du Mônnnnnde…). Cette année, j’ai rajouté deux petites mises en bouches “maigres”…

Petits ramequins de courgettes, mousse de thon.

C’est amusant et facile à faire, ce qui ne gâche rien.

Tronçonner une (ou plusieurs) grosses courgettes, et creuser l’intérieur délicatement à la petite cuiller.
Les faire cuire quelques minutes dans une infusion de verveine et de thym : elles doivent rester fermes. Les égoutter et faire refroidir.

Pendant ce temps, écraser une boite de thon au naturel avec de l’huile d’olive, du citron, de la moutarde, sel et poivre,piment d’espelette, éventuellement un peu de mayonnaise, de la crème fraîche épaisse jusqu’à obtenir un genre de mousse.

Farcir les courgettes  de ce mélange. décorer d’un bâtonnet de céleri branche et d’une feuille de persil.

St Jacques poëlées, déglacées au vinaigre balsamique

Encore une recette simplissime et qui en jette.

Faire sauter une grosse noix de St Jacques (sans corail. Celles de Picard sont parfaites) par personne dans du beurre salé (oui je sais c’est un péché, mais une fois dans l’année, ça compte ?).
Quand elles commencent à dorer (c’est très rapide) ajouter quelques gouttes de citron. Les ôter de la poële, déglacer au vinaigre balsamique, rouler les St Jacques dans le jus, et les présenter sur des cuillers nappées d’un peu de jus.

Après ces petites entrées et les blinis, plus personne n’avait faim, c’est pourquoi je n’ai proposé que trois desserts !

Petits sapins de Noël

C’est pas exceptionnel comme goût, mais c’est super marrant à faire, et vraiment très joli ! C’est une recette de José Maréchal.

Peindre au pinceau des cornets de glace industriels (chez Picard, par exemple, on en trouve même l’hiver) avec du chocolat fondu, et décorer avec des boules multicolores, des morceaux de smarties, des vermicelles en sucre..

Recette certifiée classe de maternelle…

Les gourmands peuvent toujours remplir le cornet de chantilly, ou de mousse au chocolat au moment de les manger…

Verrines tricolores

C’est la compilation de 2 recettes : un étage ” gâteau de la mort qui tue” (1/3 crème de marrons, 1/3 beurre fondu, 1/3 chocolat fondu), un étage panacotta, et un étage coulis de framboises.

Je pense qu’on pourrait très bien le faire en remplaçant le gâteau de la mort qui tue par de la “simple” mousse au chocolat, le mélange des textures serait même plus intéressant.

A bas la dinde et la bûche, pour le 25, l’idée était de faire un repas bon mais léger…

En plat principal les petites charlottes d’agneau dont je vous parlerai bientôt. Avec une simple garnitures de petits champignons de Paris poëlés et de rattes sautées, c’était délicieux.

En entrée, encore des verrines !

Verrine Caliente…

Encore une création maison, inspirée par une recette de José Maréchal.

Le fond c’est du guacamole, fait comme vous en avez l’habitude, et dessus, c’est un caviar de tomates : moitié tomates séchées, moitié tomates fraiches, pelées, épépinées. Le tout coupé en petits cubes et mélangés.

Mousse d’asperges à l’oeuf de caille

Faire cuire des aperges vertes (pas trop  cuites, elles doivent rester bien fermes !), réserver les têtes et passer les queues au mixer avec de l’huile d’olive, sel, poivre, citron. Garder une tête par personne et couper les autres en petits morceaux que l’on ajoute à la mousse.

Faire cuire des oeufs de caille (1 par personne). Mollet c’est meilleur, mais c’est franchement galère à éplucher… les refroidir et les éplucher.

Remplir les verres avec la mousse, décorer avec l’oeuf de caille et la tête d’asperge.

C’était très bon et très frais, mais je me suis dit qu’en présentant un petit ramequin de sauce hollandaise en accompagnement, ou en intégrant une couche de sauce hollandaise, ce serait peut être encore mieux.

Bouchée de foie gras 

C’est une recette de Régal, que je vous donne pour info mais je trouve qu’elle est à améliorer. En tout cas ça fait causer…

Faire des petites boules de foie gras, avec un foie gras mi-cuit bien froid. Les remettre au froid, puis avec deux petites piques les rouler dans du chocolat à 70 % fondu, puis dans du pralin.
Je trouve que le chocolat domine trop, et qu’il n’y a pas d’alliance entre les deux goûts. On a d’abord le chocolat, puis le foie gras. J’essayerais bien en remplaçant le chocolat fondu par du cacao, ce serait sans doute mieux. A suivre !

Au dessert, comme plus personne n’avait faim, j’ai fait un dessert simplissime, tout frais et délicieux.

Gelée de citron de Menton (encore une recette de Régal)

citron.jpg

Il faut de beaux citrons de Menton (non traités et vendus avec leurs feuilles. lls ont un goût merveilleux, et sont bien moins acides). Il en faut à peu près 3 pour 4 personnes.
Râper le zeste de l’un, les presser pour obtenir 20 cl de jus. Mettre 2 feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide.
Faire chauffer le jus avec 25cl d’eau, le zeste, 50 g de sucre, quelques feuilles de verveine, et un brin de thym frais. Laisser frémir 5 mn, puis filtrer le jus. Essorer les feuilles de gélatine, les ajouter au jus encore chaud, et faire fondre.
Remplir des verres, et les mettre au frais. (attention, si comme moi vous utilisez des flûtes, c’est pas du tout stable, et j’en ai cassé 3 en ouvrant le frigo un peu vigoureusement…).

Laissez au froid au moins 3 h. Au moment de servir, faire une chantilly avec de la crème fleurette à laquelle vous rajouterez 10-15 gouttes d’huile essentielle de citron. C’est le petit détail qui tue…
Chapeauter les verres de chantilly et servir tout de suite.

Voilà, voilà.. Au chapitre des expériences intéressantes, il y a aussi eu les truffes aux griottes : tremper des griottes surgelées dénoyautées (Picard) dans du chocolat fondu. C’est bon, mais j’essayerais bien avec des cerises plus sucrées, voire des cerises à l’eau de vie (comment ça, j’ai réinventé les Mon Chéri ?)

Les 7 doigts de la main

J’ai vu ce soir, à Istres , un spectacle exceptionnel ! C’est du cirque (bien sûr… penseront certains), et même du nouveau-nouveau cirque, canadien comme il se doit (comme il se doigt, devrais-je dire).

La compagnie s’appelle (voir plus haut) ” Les 7 doigts de la main” et le spectacle “Traces”. Pour une fois le fait d’habiter Paris va se révéler plutôt une chance, vu que le spectacle passe à La Cigale jusqu’à la fin de l’année. Ce serait une grave erreur de ne point y courir…Ce sont les “jeunes” de la compagnie : ils sont 5, 1 fille et 4 garçons, entre 22 et 26 ans, d’un niveau technique ahurissant (et je sais de quoi je parle), le spectacle réussit à être à la fois éblouissant, très esthétique, drôle, très moderne, touchant…

Ca commence très fort avec une voix au délicieux accent canadien vous priant de rallumer votre téléphone cellulaire (on ne sait jamais qui pourrait vouloir vous joindre), vous conseillant de faire des photos au flash (bien que ce soit dangereux pour les artistes), et de filmer le spectacle (pour garder le souvenir de ces instants précieux), de ne pas hésiter à aller aux toilettes pendant le spectacle (de toute façon vous ne saurez jamais ce que vous avez manqué…)

Sur Youtube vous pouvez trouver plusieurs extraits du spectacle : je vous conseille tout particulièrement le mât chinois (pourtant j’en ai vu, mais jamais comme ça) et la sangle aérienne, mais tout est bien.

 

Le site de la compagnie : http://7doigts.com/fr/spectacles/6-traces

Comme je suis devenue une vraie groupie en l’espace de 2 h, voilà la liste de toutes leurs dates en France :
7 au 31 décembre, Paris, La Cigale
6 au 10 janvier, Strasbourg (67), Théâtre de Maillon
13 et 14 janvier, Cebazat (63), Sémaphore
17 et 18 janvier, Dinan (22), Thé¸atre des Jacobins
20 et 21 janvier, Carquefou (44), Théâtre de La Fleuriaye
26 et 27 janvier, Bayonne (64), Scène Nationale de Bayonne
29 janvier, Arcachon (33), Centre Culturel l’Olympia

Stop au lynchage des Pères Noël !

D’année en année la coutume atroce qui consiste à pendre haut et court des Pères Noël prend de l’ampleur. Arrêtons le massacre tant qu’il est encore temps !!!

J’imagine que les odieux lyncheurs sont des personnes qui ont souffert dans leur enfance, à qui le Père Noël n’a pas toujours apporté tous les cadeaux dont ils rêvaient, mais il est temps de pardonner… Pas plus loin que dans mon village, sur la façade d’un seul immeuble, j’ai compté pas moins de 9 Pères Noël, tous dans des situations difficiles, accrochés par les poignets, ligotés à des balcons, seuls dans le froid et la pluie.


Unissons nous en un grand mouvement pour un monde plus humain. Venons au secours de ces pauvres Pères Noël, sauvons les, aidons les !

Une autre grande cause que je propose à votre sens civique et votre conscience écologique : le concours de balcons illuminés qui sévit en ce moment. Pas plus loin que dans mon village (oui, je sais, je me répète…), une centrale nucléaire modèle Tchernobyl a dû être rallumée pour alimenter le Luna Park des balcons de Noël.

L’an dernier dans les hauts quartiers de Toulon, on y voyait comme en plein jour, et la ville entière s’embouteillait dans le lotissement pour s’ébaudir devant les créations clignotantes.

Un fou furieux avait même installé dans son jardin un Père Noël gonflé à l’air chaud, de près de 10 mètres de haut, que l’on distinguait parfaitement de la mer, et qui en d’autres temps lui aurait certainement valu une condamnation comme naufrageur…

 

Dessine moi un cadeau

Une très jolie initiative pour offrir des cadeaux aux enfants qui n’en ont pas.

Chaque jour jusqu’à Noël, des dessinateurs de BD offrent une planche au site Mon beau sapin. Y’en a des drôles, des tendres, des acerbes, des longues des courtes…

Toutes les visites sont comptabilisées. Et juste avant Noël, grâce à son partenaire (Orange), Monbeausapin.org versera à la Croix-Rouge Française une somme proportionnelle au nombre  total de visiteurs. Ce don sera offert à l’opération “Arbres de Noël” de la Croix Rouge, afin d’offrir des cadeaux aux enfants défavorisés.

Il n’y a rien à cliquer, rien à acheter, il suffit de venir lire de la BD, et en parler autour de soi ! Il ne s’agit pas de venir le plus de fois par jour, mais d’être le plus nombreux possible. Venir une fois ou 50 fois par jour, ça revient au même, puisque c’est le nombre de visiteurs UNIQUES et pas de visites qui est calculé.

Et puis si vous en avez envie, vous pouvez toujours faire un don en ligne à la Croix-Rouge.

J’sais pas c’que j’ai en ce moment, je deviens prolixe…

Et pendant ce temps les sans abri continuent à mourir de froid

Dans Le Monde du 25 novembre 2008

Pour la troisième fois en moins d’un mois, un sans-abri a été découvert mort, mardi 25 novembre après-midi, en région parisienne. C’est l’association Emmaüs, en train de faire sa première tournée pour venir en aide aux SDF dans le bois de Vincennes, à Paris, qui l’a trouvé près de l’esplanade du château de Vincennes. Selon le délégué général de l’association, il semblait”mort depuis un bon moment”.

Deux SDF ont trouvé la mort avant lui en région parisienne au mois de novembre, l’un à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, en raison du froid, l’autre dans le bois de Vincennes. Selon les associations, environ 200 personnes vivent en permanence sous des abris précaires dans le bois de Vincennes.

Plus tôt dans l’après-midi, la Ville de Paris avait annoncé la prochaine mise en place d'”une mission bois de Vincennes” pour convaincre les SDF installés dans le bois d’accepter un hébergement. Cette mission, composée de travailleurs sociaux, d’une équipe de bénévoles et de plusieurs compagnons d’Emmaüs, devrait être opérationnelle dans les prochains jours. Elle sera cofinancée par la ville et par l’Etat.

Dans un communiqué, la Ville de Paris souligne aussi qu’elle a renforcé, dès vendredi,”l’intervention de l’unité municipale d’aide aux sans-abri, en lien avec le Samu social seul habilité à prendre d’office les mesures de protection nécessaires si un risque vital est constaté”. Un gymnase a été ouvert dans le 14arrondissement, où 74 personnes ont été hébergées dans la nuit de dimanche à lundi. Sa capacité d’accueil est de 100 personnes. Un second gymnase devait être mobilisé dans le 12e. De son côté, la ministre du logement et de la ville, Christine Boutin, avait annoncé, dimanche, qu’elle allait “avoir avec la Ville de Paris une réunion de travail sur des solutions d’hébergement innovantes afin de mettre à l’abri des personnes vivant depuis plusieurs années dans le bois de Vincennes”.

 

Des discours, des discours, des promesses, et pendant ce temps ceux qui essayent vraiment de faire quelque chose prennent 18 000 € d’amende.

 

Bon, cette révolution, on la fait ?

Le DAL et Les Enfants de Don Quichotte condamnés pour avoir installé des tentes dans Paris

Lu sur lemonde.fr :”L’association Droit au logement (DAL) d’une part et Les Enfants de Don Quichotte d’autre part, ont été condamnés, lundi 24 novembre, par le tribunal de police de Paris, pour avoir installé des tentes dans la capitale.

Pour le DAL la sanction est lourde : le tribunal a condamné l’association à 12 000 euros d’amende pour avoir “à plus de 300 reprises” (un procès-verbal a été dressé pour chaque tente) commis une infraction de quatrième catégorie en ayant “embarrassé la voie publique en y laissant des objets”, à savoir des tentes. Du 3 octobre au 15 décembre 2007, le DAL avait organisé rue de la Banque, dans le deuxième arrondissement de Paris, le campement de 374 familles (1 500 personnes environ) de mal-logés, vivant à l’hôtel ou dans des appartements insalubres, et revendiquant un logement digne. 32 000 euros d’amende avaient été requis par le ministère public lors de l’audience, le 3 février. (..)

Dans un autre jugement, le tribunal s’est montré plus clément avec Les Enfants de Don Quichotte. L’association a échappé à l’amende de 1 875 euros requise à son encontre, mais a cependant été condamnée à la confiscation de 198 tentes installées illégalement, il y a près d’un an, près de Notre-Dame, a annoncé Jean-Baptiste Legrand, président de l’association. Le 15 décembre 2007, Les Enfants de Don Quichotte avaient installé près de deux cents tentes pour loger des sans-abri, le long de la Seine. Celles-ci avaient ensuite été enlevées par les forces de l’ordre. ”

Je suis scandalisée, outrée, exaspérée, révoltée, j’ai du mal à trouver mes mots. Pendant que la gabegie règne à la tête de l’état, pendant que les banques jettent notre argent par les fenêtres, pendant que les pauvres sont chaque jour plus pauvres et les riches chaque seconde plus riches, les tribunaux n’ont rien de mieux à faire que de condamner une association qui cherche à aider les plus malheureux d’entre nous.

Et les flics, ils ne feraient pas mieux de coller des PV aux grosses bagnoles garées sur les trottoirs plutôt que de persécuter – sur ordre – des sans abris ?

Pour fêter la victoire d’Obama

Pour fêter la victoire de Barrack Obama, malgré son prénom bizarre, sabler le champagne s’imposait. Or il se trouve que nous avions depuis pas mal d’années une bouteille de champagne américain en cave. Offerte par Chuck, le mari américain de ma cousine Beryl, ce champagne s’appelle “Roederer Estate”.

J’ai découvert grâce à Google que “Roederer Estate” était la filiale américaine de la prestigieuse maison champenoise Louis Roederer, que ce champagne américain était élaboré en respectant la méthode champenoise la plus stricte, et qu’il était composé de pinot noir et de chardonnay. Aucune raison, donc de ne pas avoir confiance, et de fait, il était tout à fait bon, avec des notes d’agrumes très nettes, mais pas trop d’acidité.

Et pour accompagner ce champagne de circonstance, j’ai élaboré un petit repas multiculturel…

Tartes fines façon Tian

Recette adaptée de celle que nous avons préparée avec le chef Cyrille Boileau lors de notre dernier atelier culinaire à l’école hôtelière d’Avignon. C’est un peu long à faire, mais ça vaut vraiment la peine : c’est aussi joli que bon.

Ingrédients pour 6 :

– 1 kg de tomates rondes

– 3 aubergines longues (au diamètre le plus régulier possible)

– 3 courgettes longues (idem)

– 1 poivron rouge

– de la pâte feuilletée : il faut que vous puissiez tailler 6 ronds de 10 cm de diamètre.

– sel, poivre, thym frais, huile d’olive

Commencer par mettre au four le poivron rouge, si possible en position grill, pour faire brûler la peau sur toutes ses faces et pouvoir l’éplucher tranquillement (à ce propos, je récuse tout à fait ceux qui prétendent qu’on ne peut éplucher un poivron qu’en se brûlant les doigts. Donnez lui le temps de refroidir, et il s’épluchera tout seul…). Une fois pelé, y tailler des morceaux de la taille de vos rondelles de courgettes/aubergines.

Faire bouillir de l’eau, y plonger les tomates quelques secondes, pour pouvoir les éplucher. Les couper en 4, enlever tout le centre, eau et graines, et les coucher sur une plaque de four, salées, poivrées, avec un filet d’huile d’olive et du thym frais. Si c’est l’hiver et que vos tomates manquent de goût, vous pouvez les soupoudrer très légèrement de sucre glace. Mettre au four à 170° pour 45 mn. Vous allez obtenir des pétales de tomates légèrement confits. résistez à la tentation de les manger tout de suite, vous allez en avoir besoin.

Pendant ce temps, couper en rondelles fines (3mm) les aubergines et les courgettes et les faire revenir à la poële dans de l’huile d’olive. Les rondelles doivent être dorées mais rester entières.

Découper dans la pâte feuilletée 6 cercles de 10 cm de diamètre. Les poser sur des carrés de papier cuisson pour pouvoir les manipuler.

Quand tous les légumes sont prêts, commencer le dressage des tartes en alternant les rondelles de légumes : courgette, aubergine, pétale de tomates, poivron. (Moi, j’ai eu de la chance, j’ai pu déléguer le dressage à deux artistes blogueuses : Mélanie et Caroline.) Saler, poivrer, encore un peu de thym frais, et hop, au four jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée (+- 30 mn à 180°).

Brochettes d’agneau hâché

J’ai élaboré cette recette pour participer au concours “Agneau Presto”. Ca c’est vraiment de la cuisine facile pour fille pressée et gourmande !

On trouve parfois de l’agneau déjà hâché, sinon votre boucher peut vous en hâcher. Moi je fais simple : j’achète de la selle d’agneau (mon morceau préféré), je le dégraisse rapidement et je le passe au mixer (Ah Magimix, que ferais-je sans toi ?)

J’émince finement 2 oignons, que je fais revenir jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Je les rajoute à la viande hâchée, puis je mets au moins une cuiller à soupe de cumin, un peu de gingembre et de canelle, 1/2 cuiller à café de piment d’espelette, du sel, du poivre, un filet d’huile d’olive, 1 oeuf, 1/2 bouquet de persil hâché et 1/2 bouquet de coriande hâchée, 1/2 cuiller à café de graines d’anis vert.

J’agglomère la viande autour de brochettes de bois pour former une sorte de boudin, (c’est plus facile à faire qu’à expliquer, je vous rassure), et je passe au four assez chaud, pas trop longtemps pour que ça reste moelleux (allez, on va dire 20 mn à 180°).

Je sers avec une sauce qui à elle seule devrait vous plonger dans l’extase, et qui a de surcroît l’avantage de se faire en 2 mn !

Sauce pour les brochettes…

…mais elle est tellement bonne que vous lui trouverez certainement des tas d’autres utilisations.

Passer au mixer 2 yaourts bulgares avec sel, poivre, 1 cuiller à café de tahini si vous en avez, 1/2 bouquet de persil et 1/2 bouquet de coriandre +1 petite gousse d’ail si vous aimez ça. Si comme moi vous trouvez l’ail un peu impérialiste, je vous conseille l’ail doux en bocal : ça parfume, mais vous ne passez pas le reste de la semaine à vous repentir.

Voilà, c’est déjà prêt et vous m’en direz des nouvelles !

Pour clôturer ce repas multi-culturel, vu que j’étais un peu à la bourre, un crumble s’imposait : le meilleur rapport temps de préparation – résultat que je connaisse. Le plus long est d’éplucher 4 pommes… Je pense que je vous ai déjà donné la recette, mais pour les flemmards, la voilà à nouveau.

Crumble pommes fruits rouges

Eplucher 4 pommes, les couper en cubes comme ça vient et les mettre au fond d’un plat à four genre tian, ou d’un moule à manqué. Ajouter une poignée de fruits rouges surgelés et une poignée de rhubarbe de la même espèce. (Avoir TOUJOURS dans son congélateur un sachet de fruits rouges et un sachet de rhubarbe est le premier commandement de toute patissière de nos jours… Je vous recommande ceux de chez Picard, ils sont parfaits).

Passez au robot (Magimix, le retour) ou mélanger du bout des doigts (pour les masochistes) 150 g de farine, 150 g de sucre et 150 g de beurre bien froid, et laisser tourner très peu de temps : le mélange va former une sorte de sable grossier. Même si la texture n’est pas très régulière, c’est OK. Si vous laissez tourner plus longtemps, vous allez vous retrouver très rapidement avec une pâte sablée, certes délicieuse, mais tout à fait inutilisable pour votre crumble…

Recouvrir les fruits de ce sable, et passer au four 30 mn à 180°. Servir tiède avec de la crème épaisse, et écouter les gémissements d’extase de vos invités.

Et que vive longtemps la démocratie…

ma cantine

Bizarrement, je n’avais pas encore fait d’article sur le resto que je fréquente le plus, où je mange quand même une à deux fois par semaine, avec toujours le même plaisir.

Il s’agit d’un resto-bar à vins qui s’appelle “Aux racines du Vin” et qui a le bon goût de se situer dans la zone des Milles, à exactement 150 m de mon bureau (bon, je sais, pour vous, c’est peut être moins pratique…).

Aymeric, Patrick et Sébastien m’accueillent chaque fois comme une vieille amie, (et contrairement à d’autres endroits où c’est assez commercial, là j’ai vraiment l’impression que c’est sincère !), et de fait l’ambiance générale est à la fois chaleureuse et efficace.

Au départ, ça devait être plutôt une boutique de vins, avec des cours de dégustation, mais au fil du temps et de la demande, ils se sont mis à proposer des petites assiettes, des planches de charcuterie et de fromages, des salades, un plat chaud l’hiver et depuis cet été la plancha du jour, le tout entre 8 € et 15 €.

Tout est à la fois simple et bon. Mais le concept même de ce bar à vins est ludique et intelligent : une trentaine de vins sont proposés au verre, grâce à des machines assez sophistiquées. Muni d’une carte à puce, vous pouvez tester des mini doses de tout ce qui vous tente, ou vous offrir un grand verre de ce que vous aimez.

Malheureusement, cet endroit génial risque de fermer dans les mois qui viennent (histoire de gros sous). Outre que j’en serais fort marrie (c’est vrai ça, où je vais aller manger moi ?) ce serait dommage pour tout le monde. Alors, pendant qu’il est encore temps, allez-y, pour en profiter et pourquoi pas pour leur dire de ne pas fermer !

Aux Racines du Vin
50 rue Henri Bessemer
13290 les Milles
Tel : 04.42.54.58.22

PS (juillet 2010) : Finalement, et heureusement, ma cantine n’a pas fermé. Et je vous conseille d’aller goûter les petits plats de Romain, le nouveau chef, et d’apprécier l’accueil de toute l’équipe.

PPS (février 2011) : La direction du resto vient de changer. Romain est toujours aux fourneaux (heureusement) mais je m’interroge sur l’évolution à venir… Première impression mitigée. A suivre !
PPPS (janvier 2015) : Ayant changé de boulot, j’ai aussi changé de cantine, et sans trop de regrets, vu que l’endroit a perdu son charme.

Recette Inavouable…

Une petite recette comme ça, faite en un tour de main, qui en jette… Mais surtout, n’avouez jamais à quel point c’est facile à faire !Elle peut se faire avec n’importe quelle viande blanche : blancs de poulet, filet mignon de porc, veau (j’ai jamais essayé, mais y’a pas de raison que ça soit pas bon)…

La seule contrainte est d’avoir dans son placard un bocal de “Pesto Rosso” et un bocal de “Epinards, Asperges, Ricotta” de la marque SACLA.

Après, tout est possible : cuisson au four, cuisson à la sauteuse, ajout ou non de crème fraiche, c’est comme vous avez envie, et comme ça se présente.

En gros y’a deux variantes principales :

– à la sauteuse ou à la poële : détailler la viande en morceaux, et la faire cuire arrosée du contenu des deux bocaux pré-cités. Vers la fin de la cuisson, ajouter ou non un peu de crème fraiche pour faire plus de sauce. Servir avec du riz, ou des tagliatelles, ou ce qui vous chante…

– au four : laisser les filets mignons / escalopes entiers, les coucher au fond d’un plat, les arroser du contenu des deux fameux bocaux, + crème fraîche ou non, et cuire au four.

Voilà, c’est tout, c’est super bon, et personne ne voudra croire que vous avez passé moins de 5 mn à préparer ça !

Merci à mon amie Sophie pour cette recette exceptionnelle à tous les points de vue !

Coing, coing…

La seule chose qui me console quand arrive l’automne, c’est que revient la saison des coings.

On est bien d’accord : le coing, tel quel, c’est tout simplement immangeable. En plus, les coings, c’est toujours véreux, ok, et ça laisse les doigts tous noirs quand on les épluche…Oui mais…

Le parfum des coings quand on les cuit, c’est un avant goût du paradis, leur couleur c’est encore un peu de soleil qui s’attarde quand le froid arrive. En plus, c’est souvent un fruit qu’on vous offre, ou qui se vole dans les jardins abandonnés.

Au cas, où vous ne l’auriez pas encore compris, j’aime les coings. On peut en faire tant de choses, sucrées ou salées, le coing se prête à tout. Quelques exemples pour sortir de la sempiternelle gelée de coings :

– un tajine aux coings
– une tarte Tatin aux coings
– la merveilleuse confiture de Nostradamus
– une compote qui vous fera oublier la pomme
– une glace aux coings
– des bocaux de coings au sirop
-…

D’ailleurs, chaque année je tente le “repas des 4 coings” où de l’entrée au dessert le coing sera de mise. Je reconnais que pour l’entrée, je n’ai pas encore trouvé !

Quelques trucs pour rendre l’épluchage moins pénible :
– des gants de chirurgien
– un éplucheur de compétition : ou bien le rasoir de chez Rôsle, ou le nouvel éplucheur à tomates zyliss
– une cuiller parisienne (vous savez, l’espèce de mini boule à glace qui permet de faire des petites boules de pomme de terre) pour évider la partie dure.

Les recettes :

Tajine aux coings : agneau (1,5 kg), coings (1,5 kg), gingembre, safran, oignons (3), coriandre.

Faire cuire la viande et les oignons dans un bouillon épicé. 1/2 h avant de servir mettre les coings épluchés et coupés en 4. Veiller à ce qu’ils ne s’écrasent pas. Laisser réduire un peu le jus avant de servir. (recette de base du tajine ).

Tarte Tatin aux coings : c’est la recette classique de la tarte tatin, en remplaçant les pommes par des coings. C’est sublime !

La confiture de coings de Nostradamus : saviez-vous que Nostradamus était un fin cuisinier ? En fait, comme le rappelle Christiane Ferber, les confitures étaient autrefois considérées comme des remèdes. Nostradamus était astrologe et médecin et a laissé un “Traité des confitures” d’où provient cette merveilleuse recette.

1,3 kg de coings (800 g net une fois épluchés), 300 g de jus de coings (voir plus bas *), 900 g de sucre, le jus de 2 citrons, 2 clous de girofle, 2 pincées de cannelle, 1 pincée de cardamome.

Epluchez, épépinez les coings, et coupez les en 8 ou en 12 suivant leur taille.

Dans une bassine à confiture, mélangez les coings, le sucre, le jus de citron, le jus de coings, les épices, et portez au frémissement. Donnez 2 mn de bouillon et réservez au frais jusqu’au lendemain.
Renouvelez cette cuisson 4 jours de suite. Le cinquième jour, portez à ébullition. Ecumez soigneusement, et cuisez à feu doux pendant 10 mn (à peu près) en remuant. Remplissez les pots, fermez les encore très chauds.

Compote de coings: remplacez les pommes par des coings, cuire à feu doux avec un peu d’eau jusqu’à ce que les fruits se défassent, laisser tiédir et sucrer au goût. Vous pouvez rajouter du zeste de citron à la cuisson si vous aimez.

Coings au sirop : Cuire 1,5 kg de coings pelés, épépinés dans un sirop fait de  3 l d’eau + 600 g de sucre + le jus de 3 citrons. Cuire à feu doux pendant 1 h 30. Laisser refroidir. Manger rapidement, ou mettre en bocaux pour stériliser et en profiter tout l’hiver.

Glace aux coings : Mixez des coings au sirop avec une partie de leur sirop pour obtenir une purée fine.Faîtes prendre en sorbetière.

* Et l’eau de coings dans tout ça ? Quand vous faites de la pâte de coings, vous faites cuire vos coings dans de l’eau. Ne jetez surtout pas cette eau de cuisson qui a gardé le parfum des fruits. Elle vous servira à faire prendre toutes vos confitures, tout en leur ajoutant un parfum délicieux ! Elle se garde quelque temps au frigo, et sinon, se stérilise très bien en bouteilles à capsule, style bouteilles de bière à l’ancienne, ou dans des bocaux.

Et bien sûr, pour boucler la boucle, il me reste à trouver la recette du canard aux coings…   Double coing coin en perspective !