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Cie Lunatic

Vu hier soir  à l’Atelier du Plateau un très joli spectacle par la Compagnie Lunatic : “Ce qui nous lie”.

L’Atelier du Plateau, c’est juste à côté de chez ma petite maman, c’est à dire dans le XIX° arrondissement de Paris, un ieu culturel qui a toujours quelque chose d’intéressant à proposer. Un ancien atelier de tuyauterie reconverti avec bonheur en salle de spectacle, une buvette sympa, et de délicieuses petites choses à grignoter.

Hier l’espace était envahi de fils de coton qui tissaient une toile d’araignée dans laquelle dansait Cécile (Mont-Reynaud), tandis qu’un trio exceptionnel de musiciens (dont César Stroscio, co-fondateur du Cuarteto Cedron….) nous berçait de tangos argentins… Un manipulateur d’objets (en français qui se cause, un jongleur…) virtuose rajoutait à l’enchantement.

Un spectacle délicieux, apaisant et enthousiasmant…

Le lieu étant tout petit, il est facilCesar Stroscioe de discuter avec les artistes, ce qui rajoute au plaisir de la soirée.

Ce spectacle passe jusqu’au 11 avril, et si vous habitez Paris, courez-y !

Atelier du Plateau
5 rue du Plateau
75019 PARIS01 42 41 28 22

 

Adieu Alain

Alain Bashung vient de mourir, et je suis toute triste. J’aime presque tout ce qu’il a fait, je connais la plupart de ses chansons par coeur, j’aime ses textes (même quand ils ne sont pas de lui), j’aime ses musiques, j’aime le climat étrange et décalé de ses chansons, j’aime sa voix traînante et étrange.
Des phrases de ses chansons, en vrac…

 

D’estrade en estrade
J’ai fait danser tant de malentendus
Des kilomètres de vie en rose

J’cloue des clous sur des nuages

Un marteau au fond du garage
J’cloue des clous sur des nuages
Sans échafaudage

Madame rêve d’apesanteur

Des heures des heures

De voltige à plusieurs

Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire

Marcher sur l’eau
Eviter les péages
Juste faire hennir
Ls chevaux du plaisir

Peu à peu tout me happe
Je me dérobe je me détache
Sans laisser d’auréole
Les cymbales, les symboles
Collent
On se rappelle
On se racole
Peu à peu tout me happe

A perte de vue
Des lacs gelés
Qu’un jour j’ai juré d’enjamber

A perte de vue
Des défilés
Des filles à lever
Des défis à relever
Des prix décernés à tes yeux

Elle a jonché d’or et de jade
Ma routine
Elle a jonché de sopalin
Des torrents de larmes

Elle a jonché d’orchidées
L’enfer de ma marelle
Elle a soupoudré de courage
Mes limbes
Elle m’a arraché
Un sourire
Elle m’a dit polie
Polissons ces gravillons

Et puis cette chanson, peut être bien ma préférée…

Aucun express ne m’emmènera vers la félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n’y va
Sinon toi

Aucun trolley ne me tiendra
Si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J’ai tout essayé
J’ai tout essayé

J’ai longé ton corps
Epousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par-delà les abysses
Par-dessus les vergers

Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté transporté

Aucun landeau ne me laissera
Bouche bée
Aucun walhala ne vaut le détour
Aucun astronef ne s’y attarde
Aucun navire n’y va
Snon toi

Tu vas me manquer, Alain…

 

 

Jonathan Swift

 Il semble qu’un certain nombre d’entre vous, chers lecteurs fidèles, n’ait pas saisi la dimension parodique – voire pamphlétaire – du texte, horrible je l’avoue, de Jonathan Swift (Modeste contribution…).

C’est vrai qu’elle me semblait si évidente que je n’ai pas jugé utile de le préciser. Pour la petite histoire, j’ai découvert ce texte, alors que Caroline, avant son bac de français, avait littéralement recouvert les murs de la maison de ses fiches de révision. Ce texte était scotché sur le mur des toilettes, ce qui m’a laissé le temps de le lire, et de l’apprécier. Très bizarrement, ce texte a été adapté au cinéma en 1999 : Proposition de manger les enfants, de Brice Reveney, avec Jean-Claude Dreyfus, ainsi qu’au théâtre. Je n’ose même pas imaginer !

Depuis, j’ai appris que Gulliver, loin d’être le roman d’aventure qu’on sert aux enfants dans sa version expurgée, était un pamphlet virulent, entre autres contre la guerre ou à l’encontre des brillants scientifiques qui veulent faire profiter le peuple de leurs brillantes innovations, contre son gré s’il le faut, sans voir que, bien souvent, leurs inventions conduisent les peuples à la ruine.

Swift n’en était pas à son premier essai, puisqu’il avait déjà réussi à se mettre à dos durablement la reine Anne en écrivant Le Conte du tonneau, texte impitoyable à l’égard de la stupidité de ses contemporains.

Voilà… Et pour vous réconcilier avec Swift quelques citations piochées sur internet :

– son épitaphe, qu’il composa lui même : « Ici repose la dépouille de Jonathan Swift, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n’aura plus le cœur déchiré par l’indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l’homme qui défendit la liberté envers et contre tout. »

– ” Tout le monde voudrait vivre longtemps, mais personne ne voudrait être vieux.”

– ” Nous avons juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer les uns les autres.” (Oh combien d’actualité de nos jours… hélas)

– Et, tiré des “Instructions aux domestiques” ce conseil avisé aux bonnes d’enfant : ” Choisissez autant que possible vos amoureux parmi les militaires ; les enfants aiment les couleurs brillantes des uniformes, et pendant que vous causez de vos amours, l’enfant peut jouer avec le sabre de votre amant ; on ne cite guère d’exemples d’enfants qui se soient blessés ou tués dans des jeux de cette nature, et si un accident de ce genre devait arriver, ce serait bien extraordinaire que ce fût à vous qu’il arrivât. ”

Enfants de pauvres

Est-ce d’être allée voir, sans aucune idée de ce que c’était, “Slumdog Millionaire”, et d’avoir pris en pleine tête la violence des rapports sociaux en Inde – et encore, je sais que ce n’est rien par rapport à la réalité – mais voilà que me revient un texte de Jonathan Swift (oui, celui de Gulliver). Ecrit en 1729, d’une noirceur et d’une actualité étonnante…J’ai coupé quelques passages, car le texte est long, mais vous trouverez facilement l’intégralité du texte, sur Internet ou en librairie…

MODESTE PROPOSITION

POUR EMPÊCHER LES ENFANTS DES PAUVRES D’ÊTRE À LA CHARGE

DE LEURS PARENTS OU DE LEUR PAYS ET POUR LES RENDRE UTILES AU PUBLIC

 

C’est un objet de tristesse, pour celui qui traverse cette grande ville ou voyage dans les campagnes, que de voir les rues, les routes et le seuil des masures encombrés de mendiantes suivies de trois, quatre ou six enfants, tous en guenilles, importunant le passant de leurs mains tendues. Ces mères, plutôt que de travailler pour gagner honnêtement leur vie, sont forcées de passer leur temps à arpenter le pavé, à mendier la pitance de leurs nourrissons sans défense qui, en grandissant, deviendront voleurs faute de trouver du travail (…).

Je pense que chacun s’accorde à reconnaître que ce nombre phénoménal d’enfants pendus aux bras, au dos ou aux talons de leur mère, et fréquemment de leur père, constitue dans le déplorable état présent du royaume une très grande charge supplémentaire ; par conséquent, celui qui trouverait un moyen équitable, simple et peu onéreux de faire participer ces enfants à la richesse commune mériterait (…) qu’on lui élève pour le moins une statue comme bienfaiteur de la nation.

Il est vrai qu’une mère peut sustenter son nouveau-né de son lait durant toute une année solaire sans recours ou presque à une autre nourriture, du moins avec un complément alimentaire dont le coût ne dépasse pas deux shillings, somme qu’elle pourra aisément se procurer, ou l’équivalent en reliefs de table, par la mendicité, et c’est précisément à l’âge d’un an que je me propose de prendre en charge ces enfants, de sorte qu’au lieu d’être un fardeau pour leurs parents ou leur paroisse et de manquer de pain et de vêtements, ils puissent contribuer à nourrir et, partiellement, à vêtir des multitudes.

Etant généralement admis que la population de ce royaume s’élève à un million et demi d’âmes, je déduis qu’il y a environ deux cent mille couples dont la femme est reproductrice, chiffre duquel je retranche environ trente mille couples qui sont capables de subvenir aux besoins de leurs enfants, bien que je craigne qu’il n’y en ait guère autant, compte tenu de la détresse actuelle du royaume, mais cela posé, il nous reste cent soixante-dix mille reproductrices.
J’en retranche encore cinquante mille pour tenir compte des fausses couches ou des enfants qui meurent de maladie ou d’accident au cours de la première année. Il reste donc cent vingt mille enfants nés chaque année de parents pauvres.
Comment élever et assurer l’avenir de ces multitudes, telle est donc la question puisque, ainsi que je l’ai déjà dit, dans l’état actuel des choses, toutes les méthodes proposées à ce jour se sont révélées totalement impossibles à appliquer (…).

Nos marchands m’assurent qu’en dessous de douze ans, les filles pas plus que les garçons ne font de satisfaisants produits négociables, et que même à cet âge, on n’en tire pas plus de trois livres, ou au mieux trois livres et demie à la Bourse, ce qui n’est profitable ni aux parents ni au royaume, les frais de nourriture et de haillons s’élevant au moins à quatre fois cette somme.

J’en viens donc à exposer humblement mes propres idées qui, je l’espère, ne soulèveront pas la moindre objection.

Un américain très avisé que j’ai connu à Londres m’a assuré qu’un jeune enfant en bonne santé et bien nourri constitue à l’âge d’un an un met délicieux, nutritif et sain, qu’il soit cuit en daube, au pot, rôti à la broche ou au four, et j’ai tout lieu de croire qu’il s’accommode aussi bien en fricassée ou en ragoût.

Je porte donc humblement à l’attention du public cette proposition : sur ce chiffre estimé de cent vingt mille enfants, on en garderait vingt mille pour la reproduction, dont un quart seulement de mâles – ce qui est plus que nous n’en accordons aux moutons, aux bovins et aux porcs – la raison en étant que ces enfants sont rarement le fruit du mariage, formalité peu prisée de nos sauvages, et qu’en conséquence, un seul mâle suffira à servir quatre femelles. On mettrait en vente les cent mille autres à l’âge d’un an, pour les proposer aux personnes de bien et de qualité à travers le royaume, non sans recommander à la mère de les laisser téter à satiété pendant le dernier mois, de manière à les rendre dodus, et gras à souhait pour une bonne table. Si l’on reçoit, on pourra faire deux plats d’un enfant, et si l’on dîne en famille, on pourra se contenter d’un quartier, épaule ou gigot, qui, assaisonné d’un peu de sel et de poivre, sera excellent cuit au pot le quatrième jour, particulièrement en hiver.

J’ai calculé qu’un nouveau-né pèse en moyenne douze livres, et qu’il peut, en une année solaire, s’il est convenablement nourri, atteindre vingt-huit livres.

Je reconnais que ce comestible se révélera quelque peu onéreux, en quoi il conviendra parfaitement aux propriétaires terriens qui, ayant déjà sucé la moelle des pères, semblent les mieux qualifiés pour manger la chair des enfants.

On trouvera de la chair de nourrisson toute l’année, mais elle sera plus abondante en mars, ainsi qu’un peu avant et après, car un auteur sérieux, un éminent médecin français, nous assure que grâce aux effets prolifiques du régime à base de poisson, il naît, neuf mois environ après le Carême, plus d’enfants dans les pays catholiques qu’en toute saison ; c’est donc à compter d’un an après le Carême que les marchés seront le mieux fournis, étant donné que la proportion de nourrissons papistes dans le royaume est au moins de trois pour un ; par conséquent, mon projet aura l’avantage supplémentaire de réduire le nombre de papistes parmi nous.

Ainsi que je l’ai précisé plus haut, subvenir aux besoins d’un enfant de mendiant (catégorie dans laquelle j’inclus les métayers, les journaliers et les quatre cinquièmes des fermiers) revient à deux shillings par an, haillons inclus, et je crois que pas un gentleman ne rechignera à débourser dix shillings pour un nourrisson de boucherie engraissé à point qui, je le répète, fournira quatre plats d’une viande excellente et nourrissante, que l’on traite un ami ou que l’on dîne en famille. Ainsi, les hobereaux apprendront à être de bons propriétaires et verront leur popularité croître parmi leurs métayers, les mères feront un bénéfice net de huit shillings et seront aptes au travail jusqu’à ce qu’elles produisent un autre enfant.

Ceux qui sont économes (ce que réclame, je dois bien l’avouer, notre époque) pourront écorcher la pièce avant de la dépecer ; la peau, traitée comme il convient, fera d’admirables gants pour dames et des bottes d’été pour messieurs raffinés.

Je pense que les avantages de ma proposition sont nombreux et évidents, tout autant que de la plus haute importance.

D’abord, comme je l’ai déjà fait remarquer, elle réduirait considérablement le nombre des papistes qui se font chaque jour plus envahissants, puisqu’ils sont les principaux reproducteurs de ce pays ainsi que nos plus dangereux ennemis (…).

Deuxièmement : les fermiers les plus pauvres posséderont enfin quelque chose de valeur, un bien saisissable qui les aidera à payer leur loyer au propriétaire, puisque leurs bêtes et leur grain sont déjà saisis et que l’argent est inconnu chez eux.

Troisièmement : attendu que le coût de l’entretien de cent mille enfants de deux ans et plus ne peut être abaissé en dessous du seuil de dix shillings par tête et par an, la richesse publique se trouvera grossie de cinquante mille livres par année, sans compter les bénéfices d’un nouvel aliment introduit à la table de tous les riches gentilshommes du royaume qui jouissent d’un goût un tant soit peu raffiné, et l’argent circulera dans notre pays, les biens consommés étant entièrement d’origine et de manufacture locale.

Quatrièmement : en vendant leurs enfants, les reproducteurs permanents, en plus du gain de huit shillings par an, seront débarrassés des frais d’entretien après la première année.

Cinquièmement : nul doute que cet aliment attirerait de nombreux clients dans les auberges dont les patrons ne manqueraient pas de mettre au point les meilleures recettes pour le préparer à la perfection, et leurs établissements seraient ainsi fréquentés par les gentilshommes les plus distingués qui s’enorgueillissent à juste titre de leur science gastronomique (…)

Sixièmement :  ce projet constituerait une forte incitation au mariage (…). Il accentuerait le dévouement et la tendresse des mères envers leurs enfants, sachant qu’ils ne sont plus là pour toute la vie, ces pauvres bébés dont l’intervention de la société ferait pour elles, d’une certaine façon, une source de profits et non plus de dépenses. Nous devrions voir naître une saine émulation chez les femmes mariées – à celle qui apportera au marché le bébé le plus gras – les hommes deviendraient aussi attentionnés que leurs épouses, durant le temps de leur grossesse, qu’ils le sont aujourd’hui envers leurs juments ou leurs vaches pleines, envers leur truie prête à mettre bas, et la crainte d’une fausse couche les empêcherait de distribuer (ainsi qu’ils le font trop fréquemment) coups de poing ou de pied.

D’un coeur sincère, j’affirme n’avoir pas le moindre intérêt personnel à tenter de promouvoir cette oeuvre nécessaire, je n’ai pour seule motivation que le bien de mon pays, je ne cherche qu’à développer notre commerce, à assurer le bien-être de nos enfants, à soulager les pauvres et à procurer un peu d’agrément aux riches. Je n’ai pas d’enfants ont la vente puisse me rapporter le moindre penny ; le plus jeune a neuf ans et ma femme a passé l’âge d’être mère.

Jonathan SWIFT – 1729

Tatin d’endives au Maroilles

Comment ça ? Je vous sens réticents rien qu’à lire le titre de ma recette ! Je ne vais pas vous jeter la pierre, vous n’êtes pas les premiers… Et à vrai dire, ce n’est pas ma recette, mais une heureuse trouvaille de Babeth, déjà coupable d’une tarte au sucre anthologique,  ne parlons même pas de sa carbonnade… Elle est arrivée dimanche avec cette fameuse Tatin d’endives au Maroilles, qui, reconnaissons le, fleure carrément les pieds. Personnellement, j’étais sure que ça allait être délicieux, mais en fait c’est encore meilleur que ça !

Les endives sont fondantes et caramélisées, le Maroilles goûteux juste comme il faut, même les plus dubitatifs des convives ont fini par reconnaître que c’était carrément bon.

Voilà donc la recette, pour que vous puissiez vous aussi étonner et ravir vos amis. Pour info, elle vient d’un site de ch’nord, Estaminets flamands, qui propose aussi d’autres recettes bien d’là bas, comme la tarte aux spéculoos, ou le ch’ti ramisu (hi hi hi).

Tatin d’Endives au Maroilles

(note : les proportions ci-dessous font une ENORME tarte, vous pouvez les diviser par 2 pour une tarte normale, et y aller très mollo sur le beurre, le sucre et le maroilles)

. 1 pâte feuilletée

– 2 kg d’endives

-125g de sucre roux

-100g de beurre

-300g de Maroilles

Laver rapidement les endives sous l’eau froide, et les essuyer (l’endive ne doit pas tremper dans l’eau, celà la rend amère).

Dans une casserole, faire fondre le beurre sans coloration, et faire revenir les endives 10 minutes, ajouter le sucre roux, augmenter le gaz, et laisser caraméliser pendant 10mn tout en remuant.

Mouiller avec 25cl d’eau, et cuire à couvert pendant 45mn à feu moyen.

Vérifier la cuisson, et égoutter les endives.

Disposer les endives au fond de la tourtière.

Couper le Maroilles en morceaux et le disposer sur toutes les endives.

Couvrir avec le cercle de pâte feuilletée, et replier le surplus de pâte.

Enfourner pendant 40mn thermostat 7.

Après cuisson, placer une grande assiette sur la tourtière, retourner la tarte, laisser tiédir 10 minutes, et retirer la tourtière.

2 petits bijoux de livres

OK, en ce moment je ne vous sature pas sous les articles, mon BlogRank est redescendu à 1, et même mes plus fidèles lecteurs ont perdu espoir…
Il faut dire que je travaille beaucoup trop, que du coup je n’ai plus le temps de lire, plus le temps de sortir, et que fatalement, mes chances de croiser le livre / le spectacle dont je dois immédiatement faire connaître au monde les qualités exceptionnelles sont réduites d’autant…
Si l’on ajoute que j’ai décidé de me débarrasser enfin des ces 6 kilos insidieusement accumulés sur ma silhouette au cours des dernières années  – et que donc, je ne mange plus – ce n’est pas non plus de mes dernières trouvailles culinaires que je vais pouvoir vous entretenir !
Heureusement, ont quand même croisé mon chemin deux livres qui n’ont rien en commun, si ce n’est un solide optimisme, je dirais même un sacré amour de la vie.Le premier s’appelle “La Tête en Friche” de Marie Sabine Roger, aux éditions du Rouergue.L’amitié improbable qui se crée entre Germain, quasi analphabète, et Marguerite, ancienne prof, Camus et un dictionnaire. C’est très drôle (au bout d’un moment, il a fallu que je me batte pour garder mon livre, à force de m’entendre rire toute seule, toute la famille voulait me le piquer), émouvant, plein d’espoir et pas gnangnan pour un sou.

Le deuxième est très drôle aussi, dans un registre moins familier, puisque mâtiné de science fiction. Il est signé Terry Pratchett et Neil Gaiman, nous parle de l’arrivée imminente de l’Apocalypse et s’appelle “De bons Présages“.

C’est souvent à se tordre, suffisamment déjanté pour que l’on soit surpris à chaque page, mais en même temps assez classique pour être très facile à lire.
Rampa et Aziraphale ont été respectivement mandatés par le Diable et par Dieu pour surveiller la terre. Quand arrive le jour de l’Apocalypse, ils se rendent compte qu’ils n’ont aucune envie de voir disparaître la terre où la vie est quand même bien plus agréable qu’en enfer ou au paradis.
Truffé de personnages incroyables auxquels on croit dur comme fer, guidés par les présages toujours exacts  mais parfois difficiles à interpréter d’une sorcière brûlée par l’inquisition, ce livre nous propulse jusqu’à l’inéluctable fin …

A lire même si vous n’aimez ni la SF ni la Fantasy.

Peter Pan, cirque et musique à Bouc Bel Air

Pour une fois, je vais faire de la pub pour un spectacle dans lequel je joue ! Il s’agit d’une version (un peu déjantée…) de Peter Pan, pour circassiens amateurs et apprentis musiciens.
Je ne vais pas vous raconter l’histoire de Peter, le garçon qui ne veut pas grandir, et qui entraîne Wendy et ses petits frères au pays imaginaire. Là bas, ils affronteront l’hostilité de la fée Clochette, les enfants perdus, les pirates et les indiens, avant d’accepter de revenir chez eux  pour grandir…
Au départ, l’idée de cette collaboration vient d’un apprenti-prof du conservatoire de musique d’Aix. Il nous (l’atelier cirque de Bouc Bel Air) a contacté pour voir si on ne voulait pas monter quelque chose ensemble, et bien sûr, on a tous été emballés par l’idée. Quelques longues soirées pour définir l’histoire, la trame, la musique, et c’est parti !
C’est donc dimanche 15 février à 14 h, à l’espace chapiteau du Decathlon de Bouc Bel Air, que nous vous présenterons ce chantier de création ; une échéance un peu rapide, due aux examens que doivent passer nos apprentis musiciens.
Plein de bonnes raisons de venir :
– du cirque
– de la musique
– du rêve (en tous cas, on s’y attelle)
– une sympathique petite promenade dominicale
– l’occasion de voir ou revoir nos ptites têtes
– l’occasion de soutenir un projet complètement démesuré mais qui on l’espère sera à la hauteur de nos/vos espérances
– un spectacle pour adultes qui devrait plaire aux enfants
– un spectacle pour enfants qui devrait plaire aux adultes
– et en plus, tout ça gratuitement ! 
En avant première, quelques images :

Deux enfants perdus…

Les affreux pirates

Le grand chef indien


L’odieux capitaine Crochet

Bon Anniversaire, Mac !

En hommage à Steve Jobs, un petit clin d’oeil avec la rediffusion de cet article d’il y a deux ans.

C’était difficile de passer à côté aujourd’hui : le Mac a 25 ans. Et sans être au jour prêt, je peux dire que j’ai passé ces 25 ans avec lui.

Premier souvenir de Mac : sur l’autoroute du soleil, en descendant vers Sète, un arrêt dans une station essence, et là, sur un écran télé, la première pub française pour Mac : Apple invente Macintosh. Je trouve le nom bizarre, mais ça s’arrête là.

Ensuite, au boulot, j’utilise les premiers PC sous MS/Dos : le vrai cauchemar. Au même moment, on me permet d’utiliser un des premiers Mac, et là, c’est la révélation : en une heure je sors un document 100 fois plus beau que celui que j’aurais galéré 4 h à faire sous PC.

Ensuite, j’achète mon premier Mac : un SE 30, qui sera l’ami de tous les instants. Un machine étonnante, avec un disque dur de 40 Méga, (oui je sais, ça fait rire auourd’hui, mais ça marchait parfaitement !)

Pour le boulot, j’achète un LC3, toujours sans problème.

Quelques années plus tard, j’achète un PowerMac 4400 : ma seule déception dans le monde Apple. Une machine qui ne me plaira jamais vraiment, et qui finira, comme beaucoup d’exemplaires de ce modèle par mourir d’un problème d’alimentation. Par contre, j’ai compris la leçon, un ordi, ça ne se prête pas, ça se garde pour soi tout seul…

Au boulot, après avoir usé un Performa 6200, j’ai été obligée de passer sur PC, d’abord sur sur Windows NT, puis sur XP. Je pense que j’ai eu la chance d’éviter les systèmes les plus pourris, comme 95, 98, 2000, et j’en passe, mais la cohabitation se passe plutôt bien. Il faut dire que les PC récupèrent rapidement toutes les trouvailles des Mac, et que les machines se ressemblent de plus en plus.

Sonne un jour pour moi l’heure de me racheter un ordi pour la maison. Je tâtonne un peu, PC ou Mac, ordi de bureau ou portable ? Entre temps était entré dans la maison le MacBook G3 de Caroline. Jolie petite machine, mais j’achoppais sur l’absence de word et excel.

Finalement, je fais mon choix, ce sera le MacBook G4 blanc, et du premier instant entre nous ce sera le grand amour. Même si je m’énerve quand je ne trouve pas l’équivalent de “control-alt-suppr” et que je ne comprends toujours pas pourquoi on appelle “option” la touche sur laquelle est écrit “alt”…

Je désespère aussi de trouver un logiciel de messagerie qui me plaise autant que Outlook, et un logiciel de traitement d’images aussi simple et efficace que Picture manager.

Parmi les Mac qui m’ont vraiment fait envie, toute la gamme en couleurs vives, façon aquarium… J’ai regretté le virage zen, et la gamme blanche ou noire. Bien que dans cet esprit, la nouvelle gamme alu est une vraie réussite, et le MacAir est sublime, il faut bien le reconnaître.

Mac et moi, je pense que ça va durer encore un moment… surtout qu’après que je l’aie fait fait tomber du haut d’une table, l’Apple Store me l’a réparé à l’oeil, et me l’a rendu tout beau, tout propre !

Mon village sous la neige

Pour une fois la météo ne s’était pas trompée : hier, mercredi 7 janvier, les Bouches du Rhône ont été paralysées par une grosse chute de neige…Ca a commencé dès le matin : réveillée par un calme inhabituel, je suis vite allée voir, tout était blanc, et la neige tombait toujours à gros flocons. Il a neigé jusqu’au milieu de l’après-midi, et en fin de compte, il est bien tombé 35 cm dans mon jardin. Une belle neige, épaisse, très dense, un peu collante.

Ici, quand il neige, tout le monde a compris la leçon : on ne va pas travailler, on reste chez soi. Ce qui fait que tout le monde était dans la rue, où aucune voiture ne passait, bien sûr. Les uns prenant des photos, les autres faisant des bonhommes de neige avec leurs enfants, d’autres admirant simplement l’étrangeté de toutes les choses couvertes de neige.

Ce qui est génial, c’est que la neige modifie les rapports humains : on se dit bonjour, on se sourit, on échange quelques mots, là où d’habitude on passe sans s’arrêter.

Parmi les choses très drôles : un monsieur en combinaison de ski, qui nous demande où sont les remontées mécaniques, l’unique chasse neige du village échoué dans un fossé, les bonhommes de neige tous plus marrants les uns que les autres.

Ici, au village, on n’a vu personne à ski, mais j’ai vu des vidéos de Marseille, où des skieurs de fond remontaient la Canebière. Et ce matin, derrière la salle des Fêtes, un gamin en snowboard se faisait tirer par un 4*4…

L’Arc sous la neige, et d’un coup, Les Milles prennent une allure de Canada…

Bien à l’abri sous la génoise !

La petite maison sous la neige.

C’est ma rue !

Marcel, the family snowman

Ce matin avec un rayon de soleil, c’est magique.

 Et voilà, je profite de l’occasion pour vous souhaiter la meilleure année 2009 possible.